EL MOUDJAHID, l’événement : Hommage aux positions fermes de l'Algérie

  • Eclairage : L’Algérie, dès le 1er Novembre 54...
  • Règlement des conflits dans le monde par les voies pacifiques : L’Algérie en phase avec le droit international
  • Tournée africaine de Ramtane Lamamra, envoyé spécial du président de la République : Faire taire les armes et renforcer le cercle d’appartenance arabo-africain
  • Aljazeera.net : « La diplomatie algérienne est remarquablement active »
  • Sur la question du Sahara occidental : La position américaine bat en brèche la propagande marocaine
  • Statut d’observateur de l'entité sioniste à l’ua : En totale contradiction avec l'intérêt suprême de l’organisation
  • M. Mourad Lamoudi, élu au Conseil économique, social et culturel de l'UA : «Une injure à l'Afrique»
  • Entretien téléphonique Lamamra-Blinken
  • Guterres rêve d’un monde sans armes nucléaires

Les successifs entretiens téléphoniques entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec ses homologues de plusieurs pays et la récente visite du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, en qualité d’envoyé spécial du chef de l’Etat dans des pays africains, témoignent d’une intense activité diplomatique axée sur les grandes questions de l’heure que la pandémie a accentuée. La paix dans le monde, la résolution des conflits par les voies politiques sont les maîtres mots de cette offensive diplomatique, notamment lorsqu’il s’agit de se pencher sur la situation au Maghreb, au Sahel et dans la Corne de l'Afrique. La diplomatie algérienne véhicule un message de paix susceptible de favoriser l'émergence d'un nouveau monde, débarrassé des conflits et guerres. Cet objectif prend toute sa signification à l’occasion de la célébration de l’anniversaire des explosions de Hiroshima et de Nagasaki.

Eclairage : L’Algérie, dès le 1er Novembre 54...
Par Mohamed Koursi

Dès la guerre de Libération nationale, avec la Proclamation du 1er novembre 1954, l’Algérie inscrit son action politico-militaire dans le cadre de la Charte des Nations-Unies. Elle investit, donc, les tribunes internationales pour casser la propagande coloniale qui voulait réduire le mouvement révolutionnaire de décolonisation en simples troubles qui relèvent de sa politique interne. A quelques semaines de l’indépendance, l’Algérie va encore affirmer et confirmer la philosophie de sa politique étrangère, en intégrant dans le texte du Programme de Tripoli la lutte contre le colonialisme et l'impérialisme et le soutien aux mouvements de libération à travers le monde. La Charte d’Alger, deux ans plus tard, (1964) poursuit cette vision qui s’affine et se transforme en doctrine, en ajoutant un volet, devenu depuis une carte de visite de notre diplomatie : la coexistence pacifique entre Etats. En 1976, la Charte nationale, adoptée par référendum, maintient ces options et ajoute la revendication d’un nouvel ordre économique international équitable et juste entre le Nord, maîtrisant la technologie et imposant un échange inégal, et le Sud, riche en matières naturelles et minières et impatient de sortir du cercle infernal du sous-développement. Depuis, avec la rupture de l’équilibre entre les deux blocs et l’effondrement du communisme, le monde, coiffé par un seul gendarme, s’est très vite retrouvé dans une multipolarité attisant les conflits, exacerbant les extrémismes, pour la grande joie des fabricants d’armes. Jamais le génie humain n’a excellé dans ce domaine que depuis la fin du XXe siècle, en «miniaturisant» les armes, plus petites, plus légères, plus maniables… faciles d’utilisation par les enfants. Oui, le monde des conflits et de la violence n’a pas que jeté dans les sentiers de la perdition et de l’exil des colonnes de migrants, il a aussi fabriqué et créé des enfants soldats. Peut-être que le monde confiné, qui suit de loin les jeux Olympique de Tokyo, va avoir une brève pensée pour les habitants de Hiroshima, désintégrés le 6 août 1945 tout comme ceux de Nagasaki, trois jours plus tard. Mais que ceci semble loin… c’est oublier que, depuis l’entrée terrifiante de l’humanité dans l’ère atomique, les arsenaux ont atteint aujourd’hui des niveaux qui renvoient Little boy au niveau d’un pétard d’une fête foraine. Plus dangereux encore, cette guerre asymétrique que se livrent en permanence des ennemis non déclarés dans un conflit non reconnu. Appeler à la paix dans le monde est un vœu pieux, tant que les puissants s’appuient sur leur complexe militaro-industriel pour souffler sur le brasier et inonder tous les théâtres de conflits en armes. «Quand on regarde bien, on trouve la trace de l'Europe dans pratiquement tous les conflits dans le monde», dénonce Ludo Hekman, directeur de l'organisation de journalisme d'investigation Lighthouse Reports. Francesco Vignarca, de l'ONG italienne Rete Pace e Disarmo, enfonce le clou : «En tant qu'Européens, on est choqué de voir que des pays ne puissent pas renouer avec la paix. Mais qui leur fournit les moyens de faire la guerre ? C'est nous !» Fait inédit, mercredi dernier, le Mexique a accusé des fabricants américains, parmi eux Smith & Wesson, Beretta, Colt, Glock, Century Arms, Ruger et Barrett, qui produisent plus de 68% des plus d'un demi-million d'armes introduites clandestinement au Mexique chaque année. Et, signal intéressant et à suivre, la récente décision de l’administration Biden de geler les ventes d’armes et de drones au Maroc. Une colombe va-t-elle faire le tour des zones de conflit ?
M. K.

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Règlement des conflits dans le monde par les voies pacifiques : L’Algérie en phase avec le droit international
L'Algérie est profondément attachée à la paix, à la résolution des différends par des moyens pacifiques et au droit des peuples à l'autodétermination et ne saurait aller à l’encontre du principe de non-ingérence consacré dans la Constitution algérienne, a déclaré l'ancien diplomate, Abdelhamid Senouci Bereksi. Dans un entretien au site Jazairhope, publié mercredi dernier, M. Senouci Bereksi, a soutenu qu’"une lecture attentive" des principes fondamentaux sur lesquels est basée la politique étrangère algérienne "permet de comprendre aisément pourquoi l'Algérie est profondément attachée à la paix, à la résolution des différends par des voies pacifiques, au droit à l'autodétermination des peuples soumis à une occupation étrangère, à l’égalité des Etats et au respect des principes et objectifs de la charte des Nations unies". De son avis, même l'article 31 de la Constitution qui évoque la possibilité pour l’Algérie de "participer au maintien de la paix" dans le cadre des principes et objectifs de l’ONU, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, "ne saurait aller à l’encontre ni contredire le principe de non-ingérence, réitéré dans l’article 33. Au contraire, il renforce et cadre mieux le principe de non-ingérence avec le souci de maintenir la paix". Dans cet entretien, le diplomate à la retraite, a mis l'accent sur l'une des premières résolutions de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) ancêtre de l’Union africaine, celle qui stipulait que "tous les Etats membres (de l’OUA) s’engagent à respecter les frontières existant au moment où ils ont accédé à l’indépendance". Cette résolution devait, de fait, mettre fin à toute question relative aux revendications territoriales qui pouvaient surgir à l’ère post-coloniale. Elle reflète aussi la stratégie de paix et de stabilité en Afrique choisie par les pères fondateurs de l’Unité africaine. Dans cette œuvre colossale, l'Algérie est pleinement engagée. Le peuple algérien aussi y adhère, a dit l'ancien diplomate. De même pour la diplomatie algérienne qui est en train, de connaître une nouvelle dynamique avec le retour du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra et sous l’impulsion du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’Histoire de l’Algérie abonde d’exemples montrant son attachement à la paix, la solidarité, le dévouement et à l’altruisme. Depuis l’occupation française en 1830 jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, les différents leaders, hommes politiques et intellectuels ont utilisé les voies diplomatiques pour dénoncer la colonisation française et ses méthodes illégales et inhumaines et pour défendre l’identité algérienne et le droit à l’indépendance, et certains ont été les inspirateurs des grands principes du droit international, tel le droit à l’autodétermination, et le droit humanitaire international. Ces contributions sont reconnues au niveau international, elles devraient l’être davantage au niveau national. Le territoire de ce qui est l’Algérie actuelle a connu souvent des relations internationales assez denses mues par une diplomatie active qui s’appuyait sur une économie solide et des centres d’éducation et d’enseignement de haut niveau. Auteur d'un ouvrage intitulé : An introduction to algerian diplomacy from the Agguellids to the Hirakists, Abdelhamid Senouci Bereksi, a essayé de relater certains des moments les plus marquants de l'histoire de l'Algérie. Il a voulu mettre en exergue les traits qui se retrouvent pratiquement dans toutes les étapes de cette longue histoire. Cela va de la résistance à l’occupation à la volonté d’indépendance dans la prise de décisions. Ils comprennent également une recherche farouche de la paix à travers tous les moyens pacifiques, ainsi la médiation est privilégiée. Le recours à la violence ne s’impose que lorsque toutes les autres voies ont montré leurs limites. Le respect des engagements constitue une autre empreinte de la diplomatie algérienne à travers les âges.
APS

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Tournée africaine de Ramtane Lamamra, envoyé spécial du président de la République : Faire taire les armes et renforcer le cercle d’appartenance arabo-africain
Représentant le Président Tebboune, le MAE, Ramtane Lamamra a effectué récemment un périple en Afrique au cours duquel il a eu des entretiens avec les plus hauts responsables de Tunisie, de l’Ethiopie, du Soudan et d’Egypte, auxquels il a transmis un message du Chef de l’Etat, échangé sur les questions bilatérales et régionales, ainsi que les voies et moyens de faire taire les armes dans un continent en proie à de multiples tensions

Éthiopie : La visite de Lamamra suscite un grand intérêt dans la presse
La visite le 28 juillet dernier du ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra en Ethiopie dans le cadre d'une tournée dans la région, a suscité un grand intérêt dans la presse éthiopienne qui s’est félicitée de l’engagement des deux pays à "renforcer leurs relations historiques de longue date". Sous le titre : "L’Ethiopie et l’Algérie conviennent de resserrer leurs liens", l’agence de presse éthiopienne ENA, qui cite le ministère éthiopien des Affaires étrangères, a salué mercredi dernier, la "volonté de renforcer les relations historiques de longue date entre les deux nations". Au cours de sa visite en Ethiopie en qualité d'envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, M. Lamamra a exprimé "la volonté de son pays de renforcer les relations bilatérales de longue date entre les deux pays" et le souhait de l’Algérie d’accueillir Ethiopian Airlines à Alger, note le média. L’occasion était également pour le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, de féliciter son homologue algérien pour "le succès des élections en Algérie" et d’exprimer la volonté de l'Ethiopie de "renforcer les relations entre les deux nations pour les années à venir", selon ENA. Dans le même contexte, le média audiovisuel Fana Broadcasting"(FBC) sous le titre : "l’Algérie et l’Ethiopie conviennent de nouer une coopération multiforme", s’est félicité de l’engagement des deux pays de "forger une coopération multiforme et de renforcer le partenariat au niveau régional". "Demeke Mekonnen et son homologue Ramtane Lamamra ont eu des entretiens sur les moyens de forger une coopération forte entre les deux pays dans des domaines d'engagement multiformes", écrit encore le média. Outre la coopération bilatérale, les deux parties "ont souligné la nécessité de jouer conjointement un rôle important au sein de l'Union africaine (UA) pour le bien-être de la région et au-delà", relève FBC. D’autres questions dont le partenariat stratégique entre les deux pays et les questions de paix et de sécurité ont été évoquées au cours des entretiens entre le chef de la diplomatie algérienne et la présidente Sahle-Work Zewdie, souligne la même source rappelant que Ramtane Lamamra a transmis un message du président Tebboune à la présidente de la République d'Ethiopie, Sahle-Work Zewde. La visite de Lamamra en Ethiopie a été également évoquée par les journaux électroniques Ethiopia Monitor et Addis Standard. Ce dernier a repris l’article du média kenyan Nation, ayant notamment consacré un papier à la tournée de Ramtane Lamamra dans la région sous le titre : "Le Soudan salue l’initiative de l’Algérie pour la tenue d’une rencontre directe sur le barrage du Nil". Dans son article, Ethiopia Monitor qui cite le bureau de la présidente éthiopienne, a mis l’accent sur la volonté de l'Algérie de "renforcer le commerce, les investissements et les relations diplomatiques avec l'Ethiopie, rappelant que l'Algérie " est l'un des principaux partenaires stratégiques de l'Ethiopie depuis que les deux pays ont établi des relations diplomatiques à la fin des années 1960". Le même média a tenu à préciser en outre que les deux pays ont signé plus de 20 accords de coopération dans différents domaines, notamment le commerce, la protection et la promotion des investissements, rappelant par la même, que Lamamra a été Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, ainsi qu'envoyé spécial de l'UA pour le projet «Silencing the Guns» (Faire taire les armes ). Quant au journal en ligne Addis Standard, il est revenu sur "l’initiative de l’Algérie", saluée par Khartoum, pour la tenue d’une rencontre directe sur le barrage du Nil. Il a écrit à ce sujet : "Le Soudan a salué samedi dernier, une initiative algérienne appelant à la tenue d'une réunion directe entre les dirigeants égyptiens, soudanais et éthiopiens afin de trouver une solution aux différends concernant le Grand barrage éthiopien de la Renaissance (GERD)". "Les dirigeants soudanais ont salué l'initiative algérienne appelant à la tenue d'une réunion directe entre les dirigeants des trois pays pour résoudre leurs différends sur le GERD", a déclaré Mme Mariam Al-Sadiq Al-Mahdi, ministre soudanais des Affaires étrangères, à l'issue de la réunion, citée par le média. Le chef de la diplomatie algérienne a effectué récemment une tournée régionale, englobant, outre l'Ethiopie, la Tunisie, l’Egypte et le Soudan, au cours de laquelle il a examiné l’ensemble des développements dans la région et effectué des concertations sur les préoccupations et soucis arabes et africains et les préparatifs d’importantes échéances, à savoir la tenue du prochain sommet arabe en Algérie.
APS

Soudan : Promouvoir des solutions politiques aux crises de la région
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a eu un entretien téléphonique avec son homologue soudanaise, Mariam Sadek al-Mahdi lors duquel ils ont réitéré leur engagement à œuvrer ensemble pour la promotion des solutions politiques aux crises de la région. "Dans le cadre de la poursuite des discussions avec mon homologue et sœur Mariam Sadek al-Mahdi, ministre des Affaires étrangères de la République du Soudan, pays frère, nous avons réitéré, ce jour, lors d’un entretien téléphonique, notre engagement à œuvrer ensemble à la promotion des solutions politiques aux crises de la région", a écrit mercredi dernier, M. Lamamra sur son compte Twitter. Les deux chefs de la diplomatie se sont félicités de la qualité des relations politiques prévalant entre les deux pays et ont renouvelé leur engagement à œuvrer de concert au renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines stratégiques. Le chef de la diplomatie algérienne avait été reçu samedi par le Président du Conseil de Souveraineté, le général d’Armée, Abdel Fattah Al-Burhan, à qui il a transmis un message du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L'audience a permis de réaffirmer les liens de fraternité et de solidarité unissant l’Algérie et le Soudan et leurs peuples frères, et de mettre en relief la volonté et la détermination qui animent les dirigeants des deux pays pour imprimer une nouvelle impulsion aux relations bilatérales. D’autre part, M. Lamamra a été reçu par le président du Conseil des ministres, Abdallah Hamdok. A cette occasion, les deux parties ont exploré les voies et moyens à même de leur permettre de traduire la volonté commune visant à rehausser la coopération bilatérale dans tous les domaines et à promouvoir les efforts conjoints face aux défis multiples à la paix et à la sécurité dans leurs espaces respectifs.
APS

Égypte : Accompagner les libyens, préparer le prochain sommet arabe d’Alger

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a eu mercredi dernier, un appel téléphonique avec son homologue égyptien, Sameh Shoukry au cours duquel ils ont évoqué les derniers développements de la situation dans la région, notamment la situation en Libye et les voies susceptibles de renforcer la contribution des pays voisins dans l'accompagnement des frères libyens dans la concrétisation du règlement politique escompté. «Suite aux concertations fructueuses qu'on a eu au cours de ma dernière visite en République arabe d'Egypte, pays frère, j'ai eu aujourd'hui un appel téléphonique avec mon camarade et frère Sameh Shoukry, au cours duquel nous avons évoqué les derniers développements de la situation dans la région, notamment la situation en Libye et les voies susceptibles de renforcer la contribution des pays voisins dans l'accompagnement des frères libyens dans la concrétisation du règlement politique escompté», a tweeté mercredi dernier, le chef de le diplomatie algérienne. M. Lamamra, a eu samedi dernier au Caire, une séance de travail avec son homologue égyptien, M. Sameh Shoukry, au cours de laquelle les deux chefs de la diplomatie ont passé en revue l'état des relations historiques de fraternité et de coopération entre les deux pays et les perspectives de leur renforcement. Il a été également reçu en audience dimanche dernier, par le Président Abdelfattah Sissi, à qui il a transmis un message de son frère le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, portant sur les relations historiques de fraternité et de solidarité entre les deux pays. Par ailleurs, le ministre Lamamra a tenu une séance de travail avec le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Abul Gheit. Les consultations ont porté sur la situation politique et sécuritaire dans le monde arabe, les efforts de règlement des crises et conflits qui affectent la stabilité de la région, ainsi que les perspectives de redynamisation de l’action arabe commune et la préparation des prochaines échéances, y compris le Sommet arabe devant avoir lieu en Algérie.
APS

Tunisie : Unifier les efforts pour consolider la sécurité et la stabilité
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra s'est entretenu, mercredi dernier, par téléphone avec son homologue tunisien, Othman Jerandi, sur les mécanismes d'unification des efforts conjoints pour consolider les piliers de la sécurité et de la stabilité. "En consécration de la tradition de coordination et de concertation continue et mutuelle entre l'Algérie et la Tunisie, je me suis entretenu aujourd'hui par téléphone, avec mon collègue et frère Othman Jarandi sur les derniers développements dans la région", a écrit M. Lamamra sur son compte Twitter. Il a également été question des "mécanismes d'unification de nos efforts conjoints pour contribuer à la consolidation de la sécurité et de la stabilité", a ajouté le chef de la diplomatie algérienne.
APS

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Aljazeera.net : « La diplomatie algérienne est remarquablement active »
Le site aljazeera.net a publié jeudi un article intitulé «Crise du barrage de la Renaissance, l'Algérie retrouvera-t-elle son lustre diplomatique ?» sous la plume d’Abdelkahim Hadaqa dans lequel il est noté que les experts ont évoqué les fondements de l'initiative algérienne pour résoudre la crise. La diplomatie algérienne est remarquablement active dans la région à travers les visites effectuées par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra à Tunis, Addis Abeba, Khartoum et Le Caire, rappelant que le pays signe par ces initiatives une offensive diplomatique sur l'arène africaine et arabe retrouvant sa profondeur stratégique en s'appuyant sur une expérience diplomatique qui a brillé durant des années grâce à son éclat révolutionnaire après l'indépendance. L'histoire enregistre sa contribution à la reconnaissance par les Nations unies de l'Organisation de libération de la Palestine, lorsqu'elle présida l'Assemblée générale de l’ONU en 1974 et après avoir abrité une réunion aboutissant à la déclaration de la création de l'État de Palestine le 15 novembre 1988. Les Américains reconnaissent également son rôle dans la libération de ses otages retenus à Téhéran en 1982 sans oublier la résolution du conflit Irak-Iran en 1975, puis sa médiation lors de la première guerre du Golfe en rappelant l’action du ministre de Affaires étrangères, Mohamed Seddik Benyahia décédé le 3 mai 1982. Le diplomate Lakhdar Brahimi, en sa qualité de secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, a joué un rôle clé dans la ratification de l'accord de Taëf qui a mis fin à la guerre au Liban. Les efforts de l'Algérie ont également abouti à une cessation des hostilités entre l'Éthiopie et l'Érythrée conformément à l'accord en Algérie le 12 décembre 2000, ainsi qu’à la formulation du NEPAD, nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique sans omettre les accords de paix entre Bamako et les mouvements de l'Azawad au Mali en 1991 et 2015. L'Algérie déploie des efforts pour résoudre la crise libyenne comme elle suit la situation en Tunisie à la lumière des récents développements politiques. L’article souligne que le Président Abdelmadjid Tebboune a réitéré que la diplomatie algérienne est apte à jouer le rôle de médiateur dans la résolution des crises diverses et le règlement des différends épineux grâce à la modération et à la neutralité. Cette politique étrangère est fondée sur les principes de non-ingérence et du dialogue, explique l’auteur, rappelant que Lamamra met l’accent, à propos du barrage du Nil sur l'importance que les trois pays parviennent à des solutions satisfaisantes qui mettent fin à l'impasse dans les négociations.
Ahmed Mesbah

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Sur la question du Sahara occidental : La position américaine bat en brèche la propagande marocaine
Les signes positifs montrés récemment par l'administration américaine sur le règlement du conflit au Sahara occidental laissent constater une évolution de la position des Etats-Unis, un progrès qui bat en brèche la propagande marocaine sur ce dossier. Pour féliciter la contribution des Etats-Unis dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a publié, mardi soir, un message sur son compte Twitter, illustré par une carte mondiale dans laquelle le Sahara occidental apparaît comme un territoire distinct et séparé du Maroc. Commentant le tweet de Biden, le journaliste et opposant marocain, Ali Lmrabet s'est interrogé "Est-ce une erreur ou un message", d'autant plus que "le compte officiel du président des Etats-Unis ne fait rien au hasard", a-t-il écrit dans un tweet. Auparavant, un porte-parole du département d'Etat américain a affirmé que Washington soutenait un processus politique "crédible" au Sahara occidental conduit par les Nations unies en vue de concrétiser la stabilité dans la région. "Nous nous concertons avec les parties sur les meilleures voies à même d’arrêter la violence et de concrétiser un règlement durable", a déclaré ce diplomate américain sous couvert d'anonymat à la chaîne Al Hura. La déclaration du porte-parole du département d'Etat vient appuyer en effet celle tenue par Joey Hood, secrétaire d'Etat adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, lors de sa visite la semaine passée dans la région. "Notre position claire est : Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu'il y a de mieux pour la région et c'est (l'approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts", avait notamment déclaré Joey Hood au terme de sa visite en Algérie. Ces derniers jours, le Maroc a essuyé un autre revers diplomatique celui du maintien de l'aval du département d'Etat pour l'utilisation de l'aide américaine au Maroc dans les territoires sahraouis. Cette décision s'inscrit à l'opposé de la décision de l'ancien président américain, Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et réaffirme également la position du Congrès américain, notamment du Sénat qui refuse d'accorder à Rabat le statut de la puissance administrante. Si le texte relatif à la question a rendu ces financements destinés au Maroc disponibles à l'assistance au Sahara occidental, elle stipule, cependant, que ce feu vert est soumis à l’approbation du département d’Etat. L'administration Biden a décidé de "reconsidérer" la vente de drones et d'autres armes au Maroc en raison de la série interminable de scandales impliquant Rabat, dont l'affaire du logiciel espion Pegasus, et des violations croissantes par l'occupant marocain des droits de l'Homme au Sahara occidental. En juin dernier, le département d'Etat américain avait évoqué un changement d'approche de la part de l'administration du président Joe Biden concernant la question sahraouie. "Je n'ai rien à annoncer pour le moment, mais je pense que si vous regardez le Sahara occidental dans le cadre de l'approche plus large de la région adoptée par l'administration précédente dans le contexte des accords d'Abraham, c'est là que l'on constate une certaine" différence d'approche", avait alors déclaré le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, en référence à la reconnaissance par l'ancien président Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire occupé.
APS

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Statut d’observateur de l'entité sioniste à l’ua : En totale contradiction avec l'intérêt suprême de l’organisation
La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a affirmé, jeudi, que la décision prise par le président de la Commission de l'Union africaine (UA) concernant l'admission d'Israël en qualité de nouveau membre observateur auprès de l’UA a ignoré totalement l'intérêt suprême de l’Organisation africaine et des avis et des préoccupations connues de ses Etats membres. La République sahraouie a critiqué, dans un communiqué, la décision du président de la Commission de l'UA, soulignant que son objection à cette décision est intervenue à l’image de l’opposition de plusieurs Etats membres de l'UA, sachant que l'UA avait précédemment examiné la demande d'adhésion d'Israël en tant que membre observateur à l’UA, une demande qui a été rejetée en 2013, 2015 et 2016. La RASD a rappelé que cette décision «contredit le texte et l'esprit des résolutions de l'UA sur la Palestine, notamment la dernière résolution adoptée par la Conférence de l'UA lors de sa session tenue par visioconférence les 6 et 7 février dernier». Elle a également rappelé la résolution prise par l'UA, à savoir : «La position immuable et soutenant au droit inaliénable, permanente et inconditionnelle du peuple palestinien à l'autodétermination, y compris son droit de vivre dans la liberté, la justice et la dignité et son droit à un Etat indépendant de Palestine avec El-Qods pour capitale».

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M. Mourad Lamoudi, élu au Conseil économique, social et culturel de l'UA : «Une injure à l'Afrique»

Entretien réalisé par Karim Aoudia

L'intrusion de l'entité sioniste, sous le couvert de membre observateur, à l'Union africaine (UA) est une manœuvre en contradiction avec les statuts, les idéaux et les principes fondamentaux de l'Organisation continentale, affirme Mourad Lamoudi, membre élu du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine.

El Moudjahid: Que vous inspire l’ initiative du président de la Commission de l'UA d'octroyer le statut d'observateur à l'entité sioniste ?
M. Mourad Lamoudi :
C'est une décision personnelle de monsieur Moussa Faki Mahamat qui contredit les pratiques de fonctionnement de notre Organisation continentale basées sur la concertation préalable et le recueil de l'avis de toutes les parties susceptibles d'être concernées ou qui manifestent leur intérêt pour le problème en débat. Cette décision prise « à la sauvette », risque de créer un grave précédent à même d'entamer la crédibilité de l'UA. Par ailleurs, nous sommes en droit de nous interroger quant à l'existence d'arrière-pensées inavouables, vu la précipitation et l'opacité qui ont présidé à cette décision.

Les autres pays observateurs de l'UA ont-ils un quelconque impact sur le processus de prise de décision ?
Pas moins de 87 Etats ont le statut d'observateurs au sein de l'UA. Ces membres observateurs ne jouissent d'aucune prérogative de quelque sorte soit-elle à même d'interférer ou d'influer sur une quelconque décision ou activité de notre Organisation continentale. A cet égard, la mise au point de notre ministère des Affaires étrangères est on ne peut plus explicite. Non seulement elle ramène cette initiative intempestive à sa juste dimension, mais elle rappelle les valeurs, principes et idéaux inscrits par les pères fondateurs dans la Charte de l'O.U.A. devenue UA, que sont la lutte contre le colonialisme, le néo-colonialisme, l'exploitation, l'oppression, l'apartheid, le racisme sous toutes ses formes et le respect des frontières héritées de l'indépendance. C'est sur cette base que l'Algérie ne cesse d'apporter un soutien indéfectible à la juste cause du peuple frère palestinien dans son combat pour l'édification de son Etat avec pour capitale El Qods.

Quelle lecture faites-vous de l'opposition de sept pays membres de l'UA, dont l'Algérie, au statut d'observateur attribué à l'entité sioniste ?
De nombreux Etats - et pas des moindres - ont exprimé leur vive réprobation de l'initiative du président de la Commission de l'Union africaine. Il est évident que cette affaire connaîtra des développements et ces Etats, dont l'Algérie, ne manqueront pas de dénoncer l'intrusion de l'entité sioniste qui pratique en Palestine occupée une politique criminelle de colonisation, d'oppression, de racisme sous ses formes les plus hideuses. La présence de l'entité sioniste est une injure à l'Afrique de Nelson Mandela, Lumumba et les millions de victimes des pratiques subies aujourd'hui par le peuple palestinien.
K. A.

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Entretien téléphonique Lamamra-Blinken
«J’ai reçu aujourd’hui un appel téléphonique de la part du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avec lequel j'ai évoqué les perspectives de développement des relations entre les deux pays», a indiqué M. Ramatane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, sur son compte Twitter. «Nous avons également examiné profondément nombre de défis régionaux et internationaux», a-t-il ajouté.

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Guterres rêve d’un monde sans armes nucléaires
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé jeudi à faire des progrès vers un monde sans armes nucléaires à l'occasion du 76e anniversaire du bombardement atomique de la ville japonaise d'Hiroshima. "Je suis profondément préoccupé par l'absence de progrès vers l'objectif d'un monde sans armes nucléaires", a-t-il dit dans un message vidéo enregistré pour la cérémonie marquant cet anniversaire. Les pays possesseurs d'armes nucléaires ont modernisé leurs arsenaux ces dernières années, entraînant une nouvelle course aux armements, mais les décisions prises par la Russie et les Etats-Unis de prolonger le Nouveau Traité de réduction des armes stratégiques (New START) et d'engager un dialogue sur la maîtrise des armements "constituent des premiers pas bienvenus vers la réduction du risque de catastrophe nucléaire", a salué M. Guterres. "J'appelle tous les pays possédant des armes nucléaires à adopter des mesures de réduction des risques, individuellement et conjointement", a-t-il ajouté. "La seule garantie contre l'utilisation des armes nucléaires est leur élimination totale".
APS

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