76e session de l’AG des Nations Unies, Covid, climat, biodiversité, développement… : face aux crises, l’Algérie appelle à l’entraide internationale

M. Ramtane Lamamra en compagnie du président de la 76e session  de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Abdulla Shahid.
M. Ramtane Lamamra en compagnie du président de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Abdulla Shahid.

«L’accès aux vaccins et la révision des régimes de brevets afin de permettre le transfert de technologie sont quelques-unes des mesures essentielles pour assurer une réponse plus rapide à la Covid-19 ,ainsi qu’aux défis émergents et futurs.»

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a appelé la communauté internationale à «jeter les bases d'un nouveau multilatéralisme fondé sur une gouvernance mondiale concertée et inclusive», pour faire face à la pandémie de la Covid-19.
Dans une allocution intitulée «Alliance pour le multilatéralisme, façonner notre agenda commun», prononcée lors de la réunion ministérielle en marge de la Semaine de haut niveau de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Lamamra a indiqué que «la pandémie de Covid-19 a mis a nu de nombreuses carences du système international et de ses mécanismes de régulation».
Il a ajouté que cette pandémie «nous offre l'opportunité de réfléchir collectivement à la manière dont nous pouvons remédier aux faiblesses et jeter les bases d'un nouveau multilatéralisme fondé sur une gouvernance mondiale concertée et inclusive».
Le chef de la diplomatie a exhorté tous les pays du monde à être pleinement conscients de la pandémie «pour façonner l’ère post-Covid, qui, nous l’espérons, ne laissera personne pour compte».
Il a souligné dans ce sens que la pandémie de Covid-19 nous a clairement montré le vrai sens de la phrase «personne n'est en sécurité tant que tout le monde n'est pas en sécurité».
Il a considéré que «les réactions immédiates au virus ont malheureusement privilégié les comportements nationalistes égoïstes au détriment de la solidarité internationale», ajoutant que «l’accès inégal aux vaccins entre les pays développés et les pays en développement a confirmé cette tendance regrettable».
Il a rappelé le soutien de l’Algérie à l’Organisation mondiale de la santé et son rôle central dans la direction des efforts mondiaux pour faire face à la Covid-19, y compris à travers les différents mécanismes tels que Covax.
Lamamra a assuré que «l'accès aux vaccins et la révision des régimes de brevets afin de permettre le transfert de technologie sont quelques-unes des mesures essentielles pour assurer une réponse plus rapide à la Covid-19 ainsi qu’aux défis émergents et futurs».
Par ailleurs, le ministre des AE a signalé un autre défi existentiel auquel l’humanité est confrontée, et qui «doit être relevé en toute urgencee, qui porte sur la crise climatique et la perte de biodiversité.
Il a précisé que les derniers rapports de l’ONU, y compris ceux du GIEC et de l’IPBES, «sont alarmants en ce qui concerne les conséquences de ces phénomènes sur la pauvreté, la faim, la santé, l’eau et les océans, entre autres». Il a affirmé que la prochaine COP 26 sur le changement climatique, qui se tiendra à Glasgow et la COP 15 sur la biodiversité, devant se tenir à Kunming, offrent «une occasion unique pour intensifier l’engagement mondial en faveur du développement durable».
Concernant la promotion et la protection des droits de l’Homme et de l’égalité des sexes, Lamamra a réitéré la position de l'Algérie sur «l’universalité, l’interdépendance et l’indivisibilité de tous les droits de l’Homme, y compris le droit au développement».
«Nos efforts collectifs pour inclure le respect des droits de l’Homme en tant que composante de nos politiques de relance économique devraient constituer une opportunité pour promouvoir et protéger les droits économiques et sociaux, en mettant l’accent particulièrement sur les droits à la santé, à l’éducation, à l’alimentation et à un logement convenable. L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes devraient constituer un élément essentiel de cet agenda», a-t-il indiqué.
Sur ce point, il a constaté que les conséquences de la pandémie «auraient pu être moins dommageables si les droits économiques, sociaux et culturels, en particulier le droit à l’accès à la santé, avaient reçu le même traitement que les droits civils et politiques».
Il a appelé à «des solutions multilatérales» qui sont «plus imminentes que jamais», soulignant que le monde est confronté «à un déclin de la confiance, de l’efficacité et de la capacité de s’adapter aux nouvelles réalités».
«Les défis universels ont besoin de solutions universelles. Toutes les voix doivent être entendues – pas seulement celles des plus puissants.
L’inclusion et le dialogue restent essentiels pour renforcer davantage le multilatéralisme.»
Synthèse Mohamed B.

 

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