Crise en Libye et cause palestinienne : Un règlement juste et durable garant de la stabilité régionale

La préservation de la sécurité et de la stabilité de la Libye assurera la stabilité des pays voisins,
La préservation de la sécurité et de la stabilité de la Libye assurera la stabilité des pays voisins,

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a réitéré la disponibilité de l'Algérie à poursuivre son soutien aux Libyens, à les faire profiter de l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale, comme l'avait affirmé le président de la République Abdelmadjid Tebboune ,et à défendre les questions justes des peuples, à leur tête la question palestinienne.

Dans son allocution à la réunion ministérielle de concertation entre la Troïka du Sommet arabe (Algérie, Tunisie, Arabie saoudite) et le Conseil de sécurité, consacrée à l'examen des crises sévissant dans la région arabe, il a souligné que l'Algérie a veillé à adhérer aux multiples démarches régionales et internationales visant à traiter les principales causes des conflits, et à instaurer la stabilité dans son environnement régional et international, en faisant prévaloir les valeurs de dialogue et en proposant des solutions pacifiques aux questions et conflits internes".
"Cette conviction ancrée s'est matérialisée en Libye, en témoigne le soutien du processus de dialogue inter-libyen mené sous l'égide de l'ONU et l'initiative de création, de concert avec ces frères, du mécanisme des pays voisins de la Libye qui avait tenu sa dernière réunion à Alger, et dont l'objectif consiste à asseoir la paix et la stabilité tant espérée en Libye, à travers la convocation des élections présidentielles et législatives, conformément à la feuille de route issue du processus de dialogue politique libyen".
"Nous sommes convaincus que la préservation de la sécurité et de la stabilité de la Libye assurera la stabilité des pays voisins, influencés directement par ce qui se passe dans ce pays frère".
M. Lamamra a soutenu que l'Algérie "ne voit de moyens pour réaliser la paix et la sécurité dans notre région qu'à travers l'obtention du peuple palestinien de ses droits légitimes pour l'établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale". Et de rappeler, à cet égard, l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 242 relative au principe de "la paix contre la terre", une résolution qui prévoit l'interdiction et le refus de l'appropriation des terres d'autrui par la force comme l'indique également la Charte des Nations unies. La résolution a également posé la véritable base de toute résolution acceptable du conflit arabo-israélien qui consiste en le retrait d'Israël des territoires arabes occupés. "Cette base reste l'unique moyen pour le traitement de la cause palestinienne, étant le même principe sur lequel les pays arabes se sont appuyés pour l'adoption de l'initiative de paix arabe lors du sommet de Beyrouth en 2002". "Toutefois, la force d'occupation est toujours en violation permanente des dispositions de la Charte des Nations unies, des principes du Droit international et des résolutions successives du Conseil de sécurité en poursuivant ses agressions contre le peuple palestinien frère et les Lieux Saints ainsi que sa politique de colonisation en se dérobant des opérations de paix et de la légalité internationale".
Face à ces pratiques et ce blocage, il a appelé la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à "assumer ses responsabilités historiques et juridiques et à contraindre Israël à se conformer à la légalité internationale en mettant fin à son occupation des terres palestiniennes".
Il a souligné que cette réunion revêtait une importance capitale au vu des diverses crises ayant épuisé les énergies de certains pays arabes frères et de leurs peuples, notamment en Syrie, au Yémen et en Libye, où certaines parties favorisent les solutions militaires en sus de la recrudescence des ingérences étrangères qui ont finalement aggravé les conditions sécuritaires et humanitaires en nourrissant les conflits ce qui est une menace directe pour la paix et la sécurité régionales et internationales, faisant de la situation dans ces pays frères des points permanents à l'ordre du jour du Conseil.
Par conséquent, nous aspirons à une intensification de la coordination et le renforcement de la coopération entre la Ligue arabe, le Conseil de sécurité et les principales parties prenantes, afin que la sécurité et la stabilité reviennent dans notre région arabe, et que nous puissions ensemble maintenir la paix et la sécurité régionales et internationales, et retirer, une fois pour toutes, la situation dans ces pays frères de l'ordre du jour du Conseil de sécurité".
"Cela ne passera que par l'implication des pays arabes dans l'élaboration de solutions politiques appropriées aux crises internes, et la recherche d'un terrain d'entente avec le Conseil de sécurité sur les questions de sécurité et de paix, ainsi que la coordination entre les envoyés spéciaux des Nations unies et de la Ligue arabe pour faire avancer les efforts conjoints vers les solutions politiques souhaitées".
M. Lamamra a salué le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour ses "efforts inlassables visant à instaurer la sécurité et la paix dans le monde".

Plaidoyer pour le désarmement nucléaire

L'Algérie invite les pays n'ayant pas signé ou ratifié le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires à le faire rapidement, a déclaré Ramtane Lamamra.
"Je souhaiterais saisir cette opportunité pour inviter les pays qui n'ont pas encore signé ou ratifié le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires à le faire sans délai afin de permettre l'entrée en vigueur de cet instrument important après 25 ans de (son) ouverture aux signataires", a-t-il indiqué à l'occasion de son intervention à la Conférence sur la facilitation d'entrée en vigueur du traité d'interdiction globale des essais nucléaires.
"Dans ce contexte, je voudrais féliciter Cuba et les Comores qui viennent de choisir la bonne voie en ratifiant le Traité". "L’Algérie salue l'entrée en vigueur, cette année, du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires. Cet instrument juridiquement contraignant représente sans nul doute une contribution essentielle pour atteindre l'objectif ultime du désarmement nucléaire", a assuré le chef de la diplomatie algérienne.
En adoptant le traité de Pelindaba (pour une zone exempte d'armes nucléaires en Afrique), l'Afrique a montré la voie au reste du monde, en particulier le Moyen-Orient où la mise en place d'une zone sans armes nucléaires incluant tous les pays de la région demeure une question vitale pour instaurer une paix durable.
M. Lamamra a rappelé, "l'engagement inébranlable" de l'Algérie pour le désarmement nucléaire, précisant que cet engagement trouve ses racines dans l'expérience unique qu'a connu l'Algérie ayant, elle-même, subi des tests nucléaires dévastateurs conduits sur son territoire par le pouvoir colonial.
"Les effets durables de ces expériences sur les êtres humains et sur l'environnement nécessitent une compensation urgente et juste aux victimes ainsi que la réhabilitation des sites touchés par ces essais". Ces mesures aideront l'Algérie à clore un "triste chapitre de son histoire".
M. Lamamra a affirmé lors d'une rencontre avec le Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), Robert Floyd, l'engagement de l'Algérie à soutenir ses efforts visant à atteindre les objectifs du Traité et à édifier un monde exempt d'armes nucléaires.
Dans un tweet, il a déclaré avoir exprimé à M. Robert Floyd, l'engagement de l'Algérie à soutenir ses efforts visant à atteindre les objectifs du Traité et à édifier un monde exempt d'armes nucléaires. La Commission préparatoire est l'organe principal de l'OTICE et la source de la prise de décisions. Elle est chargée des activités préparatoires susceptibles de mettre en œuvre le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires.
R. N.

 

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