Conférence du président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil : «Seule l'unité des rangs permettra de vaincre l'entité sioniste»

Ph. Nacéra I.
Ph. Nacéra I.
Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a été, hier, l'hôte de la faculté des sciences politiques d'Alger, où il a animé une conférence historique, à l'occasion de la commémoration du 35e anniversaire de la proclamation de l'État de Palestine. 
«C'est une étape phare de la cause palestinienne, que fut la proclamation, le 15 novembre 1988, ici à Alger, de l'État de la Palestine, avec El-Qods comme capitale», a souligné d'entrée le président du Conseil de la nation, rappelant ainsi le discours historique du défunt dirigeant Yasser Arafat devant le Conseil national de l'OLP, réunis alors au palais des Nations du Club-des-Pins. «L'Algérie avait aussitôt reconnu le nouveau État et les hautes autorités de l'époque ont immédiatement pris la décision de bâtir le siège de l'ambassade de Palestine à Alger», a précisé Salah Goudjil, qui s'exprimait devant une assistance rehaussée par la présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l'ambassadeur de Palestine, de plusieurs enseignants universitaires et d'un parterre d'étudiants. «L'Algérie est très fière d'accueillir sur sa terre l'événement de l'établissement de l'État de la Palestine», a-t-il insisté, mettant en relief le caractère immuable et de principe de la position de l'Algérie de défense des causes des peuples opprimés qui luttent pour la liberté, l'indépendance et la souveraineté, à leur tête les causes palestinienne et sahraouie.
 
L’Algérie nouvelle continuera à défendre la cause palestinienne 
 
«L'Algérie nouvelle, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne ménagera aucun effort pour soutenir et être solidaire avec le peuple palestinien, de continuer à défendre ses droits légitimes dans le fora des nations, et en tout autres lieux et circonstances», a appuyé le président du Conseil de la nation. «La réunification des rangs et l'affirmation du principe de l'unité de la part de nos frères palestiniens, ainsi que l'optimisation de leur organisation dans la lutte contre l'ennemi sioniste constituent des principes salutaires pouvant les guider à arracher leurs indépendance», a-t-il soutenu. 
Il a d'ailleurs rappelé, dans ce cadre, l'exploit retentissant de l'initiative du Président Tebboune de réunification des factions palestiniennes, sanctionnée par la Déclaration d'Alger du 13 octobre 2022. «Nous Algériens, si nous avons pu triompher sur le colonialisme français, c'est parce que nous étions bien organisés et parfaitement structurés autour des objectifs de la Déclaration du déclenchement de notre glorieuse guerre de Libération», a ajouté le Salah Goudjil. 
Tout en prenant le soin de préciser que «le but premier de la colonisation française était l'extermination du notre peuple et son remplacement par des Français et des Européens», le conférencier a également mis en exergue le rejet du colonialisme, que les Algériens ont combattu depuis 1830 par une succession de mouvements de résistance, puis à travers le déclenchement de la guerre de Libération nationale ayant conduit à l'indépendance arrachée au prix de hautes luttes. Évoquant les circonstances ayant marqué la glorieuse épopée du 1er novembre 1954, il a expliqué, à ce titre, qu'à cette étape décisive, les militants du mouvement national de l'époque ont pris conscience du fait que «ce qui a été pris par la force ne peut être restitué que par la force», d'où l'irréversible option de l'action armée déclenchée dans la nuit du 1er novembre 1954 marquée par l'exécution de 32 opérations ayant ciblé, partout à travers le territoire national, les objectifs de l'armée coloniale. Autres rappels historiques de M. Goudjil, les circonstances de la réunion des 22 et celle des six historiques, le ralliement d'abord progressive, puis massif du peuple algérien à la Révolution, sans oublier l'affirmation, en cette époque déjà, du refus d'ingérence dans nos affaires internes. «De nombreux dirigeants amis de la Révolution algérienne ont voulu intercéder entre le Front de libération nationale et l'administration coloniale, pour amorcer un processus de négociation, ce que nous avons refusé de manière catégorique», a-t-il fait savoir. 
 
Goudjil appelle à une vigilance élevée contre la manipulation des médias pro-sionistes 
 
Pour le président du Conseil de la nation, «si les Algériens d'hier se sont mobilisés pour arracher l'indépendance et s'émanciper d'une colonisation abject, la génération d'aujourd'hui devrait s'unir autour des principes toujours vivaces de Novembre 1954, pour préserver et consolider la souveraineté du pays». L'esprit de novembre revient, a-t-il expliqué, «pour mieux défendre et renforcer notre indépendance, à travers un front interne solide autour du processus du renouveau amorcé par le président de la République pour l'édification de l'Algérie nouvelle». Sur ce chapitre, Salah Goudjil a appelé à faire valoir un niveau de vigilance élevé contre les manipulations éhontées des médias occidentaux pro-sionistes.
 Ces derniers, a t-il fait comprendre, «oublient sciemment que la question palestinienne est fondamentalement une question d'occupation, et que, dans cette équation, l'armée sioniste est la seule entité terroriste. Les masques sont tombés pour ces occidentaux qui professent faussement le respect des droits de l'homme et qui tournent le dos, voire ils sont complices des massacres que subit le peuple palestinien frère de la part de l'entité sioniste». Salah Goudjil a aussi dénoncé les régimes arabes qui ont normalisé leurs relations avec l'entité sioniste, assimilant ce fait à une trahison, un poignard dans le dos de la cause palestinienne. Au terme de sa conférence, le président du Conseil de la nation a été honoré par les responsables de la faculté des sciences politiques d'Alger. 
 
Karim Aoudia

 

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