
Dans le cadre de la protection et de la valorisation du patrimoine culturel et naturel, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a présidé hier, au palais de la culture Moufdi-Zakaria, une conférence sur la révision de la liste indicative du patrimoine mondial en Algérie, en vue d’une inscription sur la liste Patrimoine mondial de la convention de l’UNESCO de 1972, ratifié en 1974 par l’Algérie.
Il s’agit de deux sites naturels, en l'occurrence les parcs nationaux du Djurdjura et d’El Kala, deux sites naturels et culturels mixtes : le massif de Tafdest dans le Parc Culturel de l'Ahaggar et les établissements oasiens du Rhoufi et d’El Kantara dans les wilayas de Batna et Biskra, ainsi que deux scènes culturelles : Nedroma et les Trara à Tlemcen ainsi que le système d'irrigation de Ghout de Oued Souf. Par ailleurs, cinq sites culturels ont été proposés également, il s’agit du patrimoine archéologique de la ville de Tébessa, les palais de l'Atlas saharien (Laghouat, El Bayadh et Naâma), les mausolées royaux de la période antique en Algérie (Batna, Constantine, Tipasa, Ain Temouchent, Tiaret et Tamanrasset), le système de châteaux dans le parc culturel du Touat Gourara Tidikelt (Adrar et Timimoun) ainsi que l’Itinéraire Augustiniens du Maghreb central. Lors de son allocution d’ouverture, le ministre de la Culture a fait savoir que son département, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, soutenus par des experts et des chercheurs universitaires, ont travaillé à travers de nombreuses réunions et ateliers scientifiques pour préparer la liste indicative du Patrimoine mondial, qui comprend 11 sites d'importance mondiale exceptionnelle. Zouhir Ballalou a qualifié cette étape de « nouveau départ » la prise en charge efficace et pratique du patrimoine mondial matériel dans le cadre de la Convention de l'UNESCO de 1972, basée sur une vision et une stratégie avec un plan d'action pour les cinq prochaines années (2025-2029) afin de classer les sites proposés sur la Liste indicative selon la réglementation et les délais fixés par l'UNESCO. « J'ai le plaisir d'annoncer la formation d'une équipe scientifique nationale composée d'experts et de cadres du secteur, avec la participation d'experts de l'UNESCO, pour entamer les préparatifs à travers un programme réaliste visant à préparer le dossier « Les mausolées royaux de la période antique en Algérie » qui sera suivi, un an plus tard, par les sites naturels et culturels selon les priorités », a fait savoir le ministre. Il a en outre souligné la mobilisation de toutes les institutions sectorielles concernées, à travers leurs compétences humaines et leurs capacités matérielles et financières disponibles, pour œuvrer dans le cadre de la nouvelle stratégie visant à actualiser et à élaborer les plans de gestion des sept sites inscrits sur la liste du Patrimoine mondial (Kalaat Beni Hammad, la vallée du M'zab, le Tassili n'Ajjer, Timgad, Djemila, Tipasa et la Casbah d'Alger) et ceux proposés pour la liste indicative du Patrimoine de l'humanité. De son côté, Karim Kadi, secrétaire général de la commission nationale ‘‘UNESCO Algérie’’ a fait savoir que le ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Sadaoui, président de cette commission, accorde une importance particulière à ce dossier. « Ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’Etat algérien pour la valorisation du patrimoine culturel algérien et son inscription aux instances internationales », a-t-il souligné. Deux sessions techniques ont été présentées par des directeurs de parcs naturels, inspecteurs du patrimoine culturel, architectes, archéologues et gestionnaires de site du patrimoine où ils ont, entre autres, présenté les caractéristiques, défis et enjeux de ces inscriptions.
K. B.