Violences à l’égard des enfants : Mettre en place des mécanismes efficaces

Les médecins et experts spécialisés participant à la journée de sensibilisation organisée par le CHU de Beni Messous (Alger) sur les violences faites aux enfants ont convenu à l'unanimité de la nécessité de sensibiliser à la protection de l'enfance et aux procédures de signalement des violations auxquelles ils sont exposés, et de mettre en place des unités dans les hôpitaux pour prendre en charge ces enfants en danger.
Au cours de la journée de sensibilisation qui a coïncidé avec la commémoration de la Journée internationale de l'enfant, jeudi 1er juin, le professeur Mourad Ouali, directeur des activités médicales et paramédicales à l'hôpital de Beni Messous, a affirmé le manque de signalement et de dénonciation des cas de maltraitance d'enfants et l'absence de données précises et des statistiques correctes sur l'ampleur du phénomène dans la société algérienne.
Le professeur Ouali a appelé à sensibiliser la société et les médecins, spécialistes et experts aux problèmes de la violence à l'égard des enfants, malheureusement, selon lui, «cela fait toujours partie des tabous, comme le phénomène de la toxicomanie, et donc des mesures doivent être prises pour tirer la sonnette d’alarme».
Pour sa part, le professeur Haroual Sofiane, spécialiste en médecine légale à l'hôpital de Beni Messous, a déclaré que son service constate continuellement toutes sortes d'abus et de violences contre les enfants, notamment physiques, sexuelles et psychologiques. Il a ajouté que les enfants qui grandissent dans un environnement dominé par la violence conjugale et les conflits entre parents développent des déséquilibres psychologiques, et une baisse du niveau scolaire... La combinaison de la violence physique et psychologique est la forme la plus courante de violence enregistrée au niveau des hôpitaux.

Mohamed Mendaci

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