Se basant sur les rapports de la Banque mondiale et du FMI, le ministre des finances rassure : «L’Algérie va bien !»

ph. T. Rouabah
ph. T. Rouabah

«L’Algérie affiche une bonne santé financière et l’économie algérienne se porte bien. Les derniers rapports de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international l’attestent», a déclaré Laâziz Faïd, ministre des Finances.

Tous les indicateurs économiques du pays sont au vert et la reprise économique se poursuit, en retrouvant progressivement son niveau pré-pandémie. La croissance de l’Algérie devrait également se maintenir, tirée notamment par les secteurs des hydrocarbures et de l’agriculture, des services et du BTPH. La hausse des investissements, notamment dans les grands projets industriels, a stimulé l’activité économique et devrait continuer à soutenir la croissance.
A cela viennent s’ajouter des efforts soutenus visant à améliorer l’environnement des affaires et à attirer les investissements, essentiels pour maintenir cette tendance. L’Algérie a le potentiel pour diversifier son économie, réduire sa dépendance à l’égard des importations et augmenter ses exportations hors hydrocarbures, tout en créant des emplois durables. Pour ce qui est de l’inflation, qui atteint 9,7 %, le ministre des Finances a rappelé qu’il s’agit d’une inflation importée avec la hausse des prix des biens importés, et qui sera ramenée à partir de cette année à 8,5%. L’inflation devrait progressivement reculer en 2024 et 2025. Les recettes d’exportation de l’Algérie sont également en hausse et la balance commerciale est restée positive avec l’accumulation des réserves de change, pour s’établir autour de 73 milliards de dollars aujourd’hui. Au regard de cela, les perspectives économiques pour 2024, 2025 et 2026, restent meilleures. L’Algérie a mis en place des amortisseurs macroéconomiques à court terme, grâce à l’accumulation des réserves de change et à des économies budgétaires. Les perspectives de l’économie algérienne, à court terme, sont globalement favorables, marquées par une croissance toujours robuste et une inflation plus modérée en 2024, préconise M. Laaziz Faid, rappelant que notre économie a été confrontée, ces deux dernières années, à plusieurs défis qui ont eu pour effet de ralentir sa croissance. La bonne nouvelle est que les perspectives sont nettement meilleures, surtout avec les premiers effets de la relance du développement socioéconomique, ce qui laisse augurer une bonne exécution de la gestion budgétaire, dans un environnement interne nettement favorable, soutient le ministre des Finances.

Un budget qui épouse parfaitement les secteurs clés de l’économie

Tout en affichant son optimisme, Laaziz Faïd s’est prononcé, lors de son passage, hier, au forum économique d’El Moudjahid, sur les contours et ambitions de la loi de finances 2024, mais pas que, puisqu’il a abordé d’autres questions relevant de l’actualité du secteur et de l’économie, en général. Sans équivoque, il a affirmé que le budget 2024 de l’Algérie s’inscrit en droite ligne des objectifs contenus dans le programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avec une prévision d’évolution positive sur trois ans.
Le ministre est revenu sur les grandes lignes et les points de rupture de cette loi de finances par rapport aux précédentes lois, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). Aussi, la loi de finances de l’année 2024 a été élaborée dans un contexte national plutôt favorable, mais dans un environnement international marqué par une instabilité économique, avec des crises, d’intensité différente, certes, mais qui, toutes, font payer un prix élevé aux finances publiques, dont le renchérissement des prix des produits alimentaires. Au plan budgétaire, la mobilisation des ressources pour l’année 2024, devrait bénéficier des retombées de la mise en œuvre de la stratégie des recettes, dans un contexte de consolidation de la bonne tenue de l’activité économique. Ces actions devraient conforter efficacement la progression des recettes fiscales. Tout cela laisse présager que la gestion budgétaire pourrait s’exécuter dans un environnement interne relativement favorable. Cette performance exceptionnelle s’explique par un effort de la relance de l’économie nationale et par la promotion de l’offre exportable, qui reflète aussi un passage progressif à une économie diversifiée. A cela viennent s’ajouter les efforts déployés par les administrations des recettes, avec une meilleure adaptation des systèmes fiscaux et douaniers.
En ce qui concerne les dépenses, on peut retenir notamment la poursuite de la réduction du train de vie de l’Etat, 30% à 50% comme cela a été décidé par le président Tebboune et la rationalisation de son mode de fonctionnement, ainsi que le soutien au pouvoir d’achat des ménages progressivement à travers un meilleur ciblage des subventions aux denrées de première nécessité. Les orientations budgétaires consistent à assurer, d’une part, la résilience des secteurs porteurs de croissance économique et orienter les ressources dans le sens d’un développement endogène robuste. La maîtrise, voire la baisse des prix, sur l’amélioration des revenus afin de préserver au maximum le pouvoir d’achat des citoyens. Le ministre des Finances a souligné que c’est un budget qui épouse parfaitement les secteurs clés de l’économie que sont les infrastructures, les services, l’agriculture, l’industrie, l’énergie et le BTPH, entre autres. S'agissant des banques nationales à l'étranger, le ministre a rappelé l'ouverture prochaine de la Banque internationale d'Algérie (BIA) en France, relevant de la BEA, en sus d'une banque en Côte d'Ivoire.

Farid Bouyahia

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