Samy Agli, président de la CAPC : «déséquilibre préjudiciables dans les échanges»

Ph. : Nacéra I.
Ph. : Nacéra I.

Après tant d’années de préparation et d’exercices d’échanges non concluants pour l’Algérie, les opérateurs estiment qu’il est bel et bien temps de revoir, dans un cadre concerté, cet Accord pour un aller vers un réel partenariat gagnant-gagnant à inscrire dans la durée, c’est l’avis de M. Samy Agli, président de la CAPC, présent à cette conférence-débat qui estime qu’ «il faut parler vrai, cet accord doit être revu tant il est désavantageux à l’économie nationale», soulignant l’urgence de libérer très rapidement l’investissement. Le patron de la CAPC a aussi pointé du doigt les lacunes qui entravent une meilleure relance de notre économie, parlant entre autres d’un climat des affaires pas vraiment favorable, d’un système bancaire nécessitant une réforme profonde et de réglementation et de loi claires, qu’il n’est pas nécessaire de revoir chaque six mois. Il ajoute que «l’application totale de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’UE, entré en vigueur en 2005, signifiait l’entrée de produits et services de et vers cet espace commercial euro-algérien avec zéro droit de douane. Or, les opérateurs économiques algériens sont contraints de faire face à la concurrence des produits européens», a indiqué M. Agli. «Il y a un déséquilibre flagrant dans les échanges commerciaux entre l’UE et l’Algérie», a-t-il constaté, notant qu’il y a «moins d’Investissements direct étrangers (IDE) et peu d’exportations de l’Algérie vers l’UE». «Le cumul des exportations algériennes Hors hydrocarbures (HH) vers l’UE, premier partenaire du pays, n’a même pas atteint les 14 milliards de dollars (mds USD) durant cette décennie, alors que le cumul des importations algériennes auprès de l’UE s’est chiffré à 220 mds USD, avec une moyenne annuelle de 22 mds USD.» a précisé,
M. Agli. Pour la révision tant souhaitée par l’Algérie, il suggère notamment «d’impliquer les opérateurs économiques algériens, les experts et les institutions dans cadre concerté et de dialogue, pour évaluer les atouts et les faiblesses et proposer des solutions à même de rééquilibrer l’accord dans un esprit gagnant. Le président de la CAPC a évoqué l’opportunité d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), d’autant plus que l’Accord d’association avec l’Union européenne n’a pas pu fonctionner comme «le moyen le plus naturel et le plus sûr pour réussir cette entreprise d’insertion dans l’économie mondiale».
F. B.

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