
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a reçu, hier, un appel téléphonique du ministre libyen chargé de la gestion des affaires du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du gouvernement de l'Union nationale de Libye, Taher Al-Baour. A cette occasion, et au nom du gouvernement de l'Union nationale, le ministre libyen a exprimé «toute sa reconnaissance et sa considération pour la position honorable prise par l'Algérie lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation en Libye», saluant la «pertinence et la clarté de cette position en faveur du peuple libyen et de ses aspirations légitimes au rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le cadre de l'unité nationale». Le représentant de l'Algérie avait réaffirmé, lors de la réunion du Conseil de sécurité, «la position ferme de l'Algérie concernant la crise libyenne, une position qui repose sur des règles et des constantes établies comme suit : premièrement, le règlement de la crise libyenne doit être pacifique et politique, deuxièmement, le règlement de la crise libyenne nécessite un processus interlibyen sous le parrainage des Nations unies et troisièmement, le règlement de la crise libyenne doit aboutir à l'organisation d'élections libres, intègres et transparentes qui rassemblent toutes les factions du peuple libyen, garantissant l'unification de ses institutions et répondant à ses aspirations sur les plans interne et externe». Rappelant, que les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont réitéré lors de leur rencontre à New-York, en mai dernier, leur engagement à aller de l'avant dans le processus politique inclusif en Libye, conduit par les Libyens eux-mêmes et facilité par l'ONU, sur la base de l'accord politique libyen et de la feuille de route du forum de dialogue pour la tenue d'élections à même d'instaurer une paix durable. Ils ont également mis l’accent sur l’impératif «de la pleine participation des institutions libyennes concernées, de bonne foi et sans conditions préalables, et de faire les concessions indispensables pour avancer dans le processus politique conduit par les Libyens eux-mêmes et facilité par l'ONU, conformément à la résolution du Conseil de sécurité n°2702», selon un communiqué du Conseil adopté à l'unanimité, à l'initiative du Groupe A3+ (Algérie, Mozambique, Sierra Leone, Guyana) et du Royaume-Uni, appelant la communauté internationale à apporter son soutien total au processus politique en Libye. Dans cette optique, et pour ce qui est de la présence des forces étrangères sur le territoire libyen, les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur appel «au retrait, sans délai, de toutes les forces étrangères, des combattants étrangers et des mercenaires, de Libye, conformément aux dispositions de l'accord de cessez-le-feu signé le 23 octobre 2020 et des résolutions du Conseil de sécurité 2701 (2023) et 2702 (2023)». Ils ont, entre autres, souligné «l'importance du processus de réconciliation nationale globale sur la base des principes de justice transitionnelle et de reddition de compte».
Synthèse Kafia Ait Allouache