Réforme de l’Education : Les universités mobilisées pour former les enseignants dès 2025

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’engage activement dans l’accompagnement de la réforme en cours du système éducatif national. Dans cette perspective, une nouvelle étape a été franchie samedi 21 juin, avec la tenue d’une réunion de coordination présidée par le ministre Kamel Baddari, en présence des directeurs d’établissements universitaires et des écoles normales supérieures (ENS).

Objectif affiché : déployer dès la rentrée 2025-2026 un nouveau dispositif national de formation des enseignants, couvrant les trois cycles de l’éducation — primaire, moyen et secondaire. Ce chantier, mené en coordination avec le ministère de l’Éducation nationale, vise à adapter la formation initiale aux exigences pédagogiques actuelles et à répondre aux besoins du terrain en encadrement qualifié.

À partir de la prochaine année universitaire, les annexes des ENS, hébergées dans diverses universités à travers le pays, accueilleront les futurs enseignants dans le cadre d’un parcours unifié. Cette réorganisation marque un tournant dans la structuration de la formation, avec une volonté affirmée d’harmoniser les approches pédagogiques, de renforcer la cohérence disciplinaire et d’optimiser l’utilisation des capacités d’accueil universitaires.

En misant sur le maillage territorial des universités, cette réforme permettra également de rapprocher les structures de formation des zones qui connaissent un déficit chronique en personnel éducatif, notamment dans les régions éloignées. Il s’agit de garantir une couverture nationale équilibrée tout en assurant un niveau homogène de formation à l’échelle du pays.

Pour le ministère de l’Enseignement supérieur, cette initiative s’inscrit aussi dans une logique de rationalisation des ressources. En exploitant plus efficacement les moyens existants, humains comme matériels, elle entend éviter les redondances et créer un système de formation plus souple, plus réactif et plus efficient.

Cette démarche s’insère dans une vision plus large de modernisation de l’école algérienne, portée au plus haut niveau de l’État. Rehausser la qualité de la formation des enseignants, renforcer leurs compétences professionnelles et garantir un encadrement pédagogique adapté aux défis contemporains figurent parmi les priorités affichées.

La réussite de ce dispositif reposera toutefois sur plusieurs conditions : une mise en œuvre rigoureuse, un suivi régulier des étudiants en formation, et une coordination étroite et continue entre les deux départements ministériels concernés. Un défi ambitieux, mais nécessaire, que les autorités semblent déterminées à relever pour bâtir une école plus performante, à la hauteur des attentes de la société.

S. B.

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