Recherche et développement : Les entreprises doivent s’impliquer davantage

Ph. T. Rouabah
Ph. T. Rouabah

Reconnaissant le rôle central de la recherche dans le développement économique, le ministère encourage les entreprises à investir davantage en R&D. Le projet de loi de finances 2025 introduit un crédit d’impôt pour les dépenses en recherche, et le ministère collabore avec le secteur universitaire, pour renforcer le lien entre les centres de recherche et l’industrie.«Nous devons créer de la valeur ajoutée et ne plus nous contenter d’exporter des matières premières. L’économie de la connaissance repose sur l’innovation, et c’est pourquoi nous œuvrons pour que les entreprises et l’université travaillent main dans la main», a déclaré le ministre, au Forum d’El Moudjahid. Pour diversifier les sources de financement, le ministère a également ouvert la voie au crowdfunding en Algérie, permettant ainsi aux start-up de lever des fonds auprès de particuliers, via des plateformes en ligne.
Ce modèle de financement participatif représente une alternative prometteuse pour les jeunes entreprises, en complément des fonds d’investissement privés et du soutien de l’ASF. L’objectif est de populariser la culture de l’investissement en capital-risque en Algérie, en sensibilisant les investisseurs aux opportunités qu’offrent les start-up innovantes. Les réformes mises en place par le ministère visent à créer un écosystème favorable à la croissance des start-up et à la diversification de l’économie algérienne. En investissant dans l’innovation et en soutenant les jeunes entrepreneurs, l’État cherche à positionner l’Algérie comme un acteur compétitif dans l’économie de la connaissance.À l’avenir, le ministère prévoit de continuer à renforcer les dispositifs de soutien, notamment en facilitant l’accès à la commande publique pour les start-up et en élargissant les incitations fiscales pour la recherche et le développement. Ces initiatives, en phase avec la vision du Président Tebboune, incarnent un engagement fort pour réindustrialiser l’Algérie sur des bases solides, axées sur l’innovation et la création de valeur ajoutée. M. Noureddine Ouadah a aussi évoqué la digitalisation du registre de commerce en ligne.
Il a mis en avant les avancées permettant aux entrepreneurs d'obtenir leur immatriculation en quelques minutes, sans déplacement ni formalités complexes. Noureddine Ouadah a souligné que la structuration des entreprises innovantes repose sur des critères stricts et un processus entièrement numérisé. «Le taux d'acceptation est d'environ 25%. En plus de ce taux, il existe plusieurs autres types de financement et de soutien pour les entreprises innovantes. Pour comprendre l'écosystème structuré, nous devons considérer les dossiers, les projets innovants, ainsi que le label», a-t-il expliqué. «Aujourd'hui, nous avons environ 100 incubateurs d'entreprises dans les universités, dont 71 sont labellisés», a précisé le ministre.
Grâce à la numérisation, le ministère dispose d'une cartographie précise des innovations en Algérie et de leur état d'avancement. Depuis le lancement de la plateforme en janvier 2021, plus d'un million de demandes ont été enregistrées, dont environ 10.000 projets véritablement innovants et plus de 2.500 start-up labellisées.

F. L.

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A retenir

  • Grâce à la numérisation, le ministère de la micro-entreprise et des start-up dispose d'une cartographie précise des innovations en Algérie et de leur état d'avancement
  • 7 nouveaux incubateurs lancés dès la semaine prochaine, dans le cadre de la mise en œuvre du programme Kick Start
  • L'Algérie occupe la deuxième place en Afrique en nombre de start-up en activité, selon le dernier classement des sites start-up Rankin, et elle est 18e sur le plan mondial en matière de promotion de l'entrepreneuriat
  • Le programme Tamkeen officiellement lancé avec l’OIT pour soutenir les métiers de l’artisanat
  • L’ASF a déjà enregistré un retour sur investissement moyen de 22%

F. L.

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