
Les start-up innovantes spécialisées dans le domaine numérique, les auto-entrepreneurs, les laboratoires universitaires et les Pme-Pmi aux compétences avérées dans ce créneau hautement technologique sont conviés par le Haut-Commissariat à apporter leur savoir-faire pour la réalisation du Centre national algérien des services numériques.
C’est là l’objet d’appel à manifestation d’intérêt que vient de lancer le Haut-commissariat à la numérisation qui vise à canaliser l’écosystème des entreprises numériques pour encourager l’innovation et l’entrepreneuriat, stimuler la croissance économique et renforcer les capacités technologiques locales. Premier en son genre en Algérie, le Centre national algérien des services numériques, dont l’accord de réalisation a été signé, pour rappel, en avril 2024 permettra une fois opérationnel de stocker, d'héberger et de centraliser les données nationales. Il se décline ainsi comme le garant de la souveraineté numérique en Algérie, un précurseur par excellence de la consécration de l’indépendance technologique. Il s’agit en effet d’un jalon important de la révolution numérique en cours en Algérie, sous l’impulsion du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a inscrit ce processus vital, tant pour le développement économique que pour une gestion efficiente et transparente de la vie publique, parmi ses priorités à concrétiser avant la fin de l’année en cours. La réalisation dudit Centre sera un exploit de plus du Haut-Commissariat à la numérisation qui a déjà finalisé, en février dernier, l’élaboration de la première version du Référentiel national de la gouvernance des données, un autre acquis non moins important qui consolide la transition numérique en Algérie. Le Référentiel en question est en effet ce nouveau cadre réglementaire permettant l’échange exclusif entre les départements ministériels et les organismes publics, de manière fiable, tout en préservant la confidentialité et la sécurité des données. Pour sa part, le Centre national algérien des services numériques balisera le terrain, en tant qu’infrastructure regroupant toutes les solutions numériques à dimension nationale, afin de mettre en place le Portail national interactif des services publics. Celui-ci offrira un accès à tous les services, à travers la création d'une identité numérique et le recours aux technologies de pointe de sécurité, outre l'hébergement des solutions et des données, et la mise en place de services nationaux de Cloud Computing, ainsi que l'intégration et l'exploitation de technologies avancées, à l'instar de l'intelligence artificielle et du Big data. Levier incontournable de développement du pays et de la modernisation de l’ensemble des secteurs d'activités, le processus de numérisation est, outre son impact certain en termes de prise de décisions justes, transparentes et appropriés, aussi de nature à favoriser l’accès de l’Algérie aux marchés mondiaux. Selon des experts du domaine, « l’ère de la quatrième révolution industrielle transforme profondément et positivement l’économie mondiale, avec des technologies avancées, telles que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (IoT), la robotique et le Big Data. Toutes ces innovations sont aujourd’hui essentielles pour la croissance économique, la compétitivité et la souveraineté nationale ». Déterminée à bannir à jamais les mauvaises pratiques du passé, l’Algérie d’aujourd’hui ne peut être bâtie sur les vestiges d’un système opaque ayant pendant longtemps prospéré grâce au flou, aux procédures alambiquées et à la dépendance des citoyens vis-à-vis des circuits informels. « La numérisation deviendra réalité, par la volonté ou par la force des choses », avait déclaré le président de la République lors d’une rencontre qu’il a accordée, en 2023, aux représentants de la presse nationale. Lors de la réunion du Conseil des ministres, qu’il a présidée le 8 avril dernier, le chef de l’Etat a fixé la fin 2025 comme « dernier délai pour le recensement total des domaines de l'Etat à travers l'ensemble du territoire national afin de créer une base de données avant l'élaboration de la loi de finances 2026.
K. A.