Noureddine Djoudi, ancien diplomate : «Renforcer le partenariat africain»

«En diplomatie économique, l’objectif de combler le manque à gagner pour l’Algérie est au centre d’une effort soutenu de la part du président de la République qui inscrit la valorisation de ce concept au rang de ses priorités au vu des moyens dont dispose le pays pour se hisser en  puissance économique majeure». C’est ce qu’a affirmé dans une déclaration à El-Moudjahid l’ancien ambassadeur, Noureddine Djoudi, s’appuyant d’argumentaires et d’explications, notamment la détermination de l’État de relever ce challenge, mettant l’accent sur l’importance des instructions du président de la République et leur mise en œuvre sur le terrain par une série d’initiatives qu’il a qualifié des «très positives». Diplomate chevronné, M. Djoudi qui, près d’un demi siècle a représenté les chancelleries algériennes dans plusieurs pays africains a rappelé que «juste après son élection, le président Tebboune avait annoncé, lors de son allocution lors du 33e Sommet de l’UA tenu à Addis-Abeba, que «la consolidation des rapports qu’entretient l’Algérie avec le  pays africains étaient l’une des ses priorités». Cet engagement  solennellement souligné par le chef de l’État n’a  d’égal que sa conviction profonde selon laquelle «le continent africain est le fond stratégique de l’Algérie»,  a expliqué notre interlocuteur. «Le Président Tebboune sait pertinemment que l’Algérie jouit d’un capital confiance important auprès des États africains, qu’il y a lieu de fructifier», a insisté M. Djoudi. Il en veut pour preuve son expérience en tant qu’ambassadeur durant laquelle, précise t-il, «des pays comme l’Afrique du Sud, l’Angola, le Mozambique, la Tanzanie et le Sénégal... demandaient tous à avoir des rapports commerciaux intenses avec l’Algérie». Mettant en relief le redéploiement dynamique de la politique extérieure de l’Algérie instruite par M. Tebboune et mise en œuvre par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qu’il décrit en termes «d’Africain convaincu», l’ancien diplomate se félicite de «cette prise de conscience de l’Algérie nouvelle qui agit dans le sens de corriger le constat d’avoir délaisser des années durant l’apport de la diplomatie économique non seulement en  Afrique, mais aussi ailleurs dans le monde». «En réactivant efficacement le principe de la diplomatie économique qui fait l’objet d’efforts soutenus par M. Tebboune et de mobilisation manifeste du  ministre des Affaires étrangères, l’Algérie peut gagner une place très importante sur la scène internationale» . Le défi est à portée de main, à affirmé  M. Noureddine Djoudi. «Nous en avons les moyens et le potentiel nécessaire pour faire de cet  objectif une réalité»,  a-t-il insisté invitant les opérateurs privés ainsi que les professionnels des médias nationaux à appuyer cette démarche. Il a par ailleurs salué la décision de création de filiales de banques publiques à l’étranger, en Afrique et en France notamment,  validée à l’issue de la réunion de mercredi dernier du Conseil du gouvernement. «La présence de représentations de banques algériennes de par le monde est une option très importante qui obéit au double objectif, celui de mieux accompagner et  promouvoir les transactions commerciales à l’international, d’une part, et de permettre à notre communauté nationale résidant à l’étranger de bénéficier d’un moyen pour transférer son argent vers l’Algérie, d’autre part. Ce qu’elle n’avait pas jusqu’à  maintenant et qui faisait le bonheur de l’informel», a-t-il dit

Karim Aoudia 

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