Noureddine Djoudi, ancien diplomate : «Le peuple algérien doit rester vigilant»

Le peuple algérien doit rester vigilant face à l'«indécente ingérence» du Parlement européen dont la «mainmise» par le lobby sioniste et les nostalgiques de l'ancien ordre colonial «ne fait aucun doute», affirme l'ex-diplomate algérien Noureddine Djoudi, ancien secrétaire général adjoint de l'Organisation de l'Unité africaine (actuellement UA).
«Il ne fait aucun doute que le lobby sioniste et celui des affaires, autant que le lobby des nostalgiques de l'ancien ordre colonial, ont désormais la mainmise sur ce Parlement devenu parlement-croupion. L'Algérie constitue de ce fait une cible privilégiée pour laquelle un vaste plan de déstabilisation a été conçue de longue date et dont la mise en œuvre devient aujourd'hui un impératif», indique-t-il dans une contribution dont l'APS a obtenu une copie.
Pour lui, alors que l'Algérie «a plus que jamais besoin d'un front uni, transcendant les clivages politiques de l'heure pour faire face à cette menace, voilà que des voix s'élèvent pour apporter de l'eau au moulin d'un Parlement européen aux ordres».
«La prise de position du Parlement européen cache à la fois, au plan interne, son angoisse face au risque d'implosion de l'Union européenne et, au plan international, de sa compromission avec l'alliance impie et conjoncturelle du sionisme et d'une extrême droite antimusulmane émergente qui voient dans l'Algérie l'élément majeur d'une renaissance de l'opposition ferme à la soumission et la trahison dans le monde arabo-musulman», relève-t-il.
Djoudi affirme, en outre, qu'il «ne fait pas de doute que nos ennemis cherchent à recréer les conditions de la ‘‘guerre des sables’’ d'octobre 1963 basée sur une Algérie, croyaient-ils, usée et affaiblie par une longue guerre de Libération nationale».
«Cette agression à nos frontières ouest tout comme l'affaire du Cap Sigli en 1978, lors de la maladie du regretté Président Boumediène, prouvent que les ennemis de l'Algérie estimaient que, notre pays étant affaibli par différentes crises, les conditions étaient réunies pour cette action de déstabilisation», note-t-il.
«Aujourd'hui, encouragés par ce qu'ils considèrent comme une crise multiforme, les voilà à nouveau lancés dans des attaques médiatiques aussi virulentes qu'infondées. A ce titre le Parlement européen devient l'agent idoine dans cette nouvelle guerre médiatico-cybernétique».
«Sans la puissance, la détermination et le courage de notre Armée nationale populaire, nous aurions depuis fort longtemps connu le sort de l'Irak, la Syrie ou du Yémen», affirme-t-il, rappelant «que toutes les tentatives de déstabilisation de pays arabes, connues sous le vocable de Printemps arabe, et l'éclatement de l'ex-Yougoslavie, amie de notre pays, n'ont été rendus possibles que grâce à leurs financement par Georges Saros, juif hongrois devenu milliardaire américain, et son équipe de mercenaires».
Le diplomate a appelé à faire face à «cet encerclement progressif de notre pays», ajoutant qu'il est «grand temps d'oublier nos divergences et querelles de clocher pour créer un front uni de toutes nos forces vives face à ces graves et combien réelles menaces».
«A nous aujourd'hui, tous ensemble, structures gouvernementales et opposition, partis politiques, organisations professionnelles, associations et société civile, en un mot tout ce grand peuple de l'Algérie éternelle, tous solidaires dans la même épreuve, à nous donc de répondre à l'appel des plus hautes autorités du pays, pour agir au sein d'un même front intérieur uni, solidaire, capable du meilleur hier comme aujourd'hui, face à toutes les menaces d'où qu'elles viennent et quelle que soit leur nature pour la défense de la souveraineté de notre pays et la liberté et la dignité de notre peuple. La fidélité à la mémoire de nos glorieux chouhada l'exige», conclut-il.

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