Correspondance particulière : Noureddine Mezala
Cette militante politique qui n’a jamais renié son statut de fille de moudjahid ni sa culture d’Algérienne chaouie, ne se laisse pas abattre et promet une réplique à des détracteurs qui s’agitent à la veille d’échéances électorales.
Cabale contre la militante politique d’origine algérienne, dans la ville phocéenne. Nora Preziosi assume la présidence de 13 Habitat depuis trois ans, le bâilleur social de la Métropole qu’elle a su révolutionner dans sa gestion pragmatique et équitable, en ouvrant les portes du logement neuf ou rénové à des populations marginalisées. Visée depuis quelques semaines par des accusations fallacieuses «de conflit d’intérêt et de favoritisme», elle garde son sang froid et réserve ses répliques à qui de droit, alors que ses très nombreux soutiens dénoncent une chasse aux sorcières caractérisée par des propos à la limite racistes. Cette Marseillaise ne se laisse pas abattre et promet un retour de manivelle à des détracteurs qui s’agitent à la veille d’échéances électorales…
Griefs fallacieux
A Marseille, tout le monde connaît Nora Preziosi née Redmania. Et pour cause, l’enfant de Fond Vert, la cité populaire des quartiers nord, est restée proche des citoyens malgré une ascension politique remarquable.
L’élue de la droite modérée suscite cependant d’énormes crises de jalousie chez certains concurrents qui n’hésitent pas à lui planter des couteaux dans le dos. Ces derniers jours, un quarteron de politicards en place à la mairie de la deuxième ville de France, veut sa peau.
Racisme dissimulé
Son bilan la défend déjà malgré les reproches que la commission de l’Anchols, le «gendarme social» qui a été poussé à enquêter, sur fond de rumeurs ou d’accusations farfelues. «Des reproches qu’on pourrait formuler à l’encontre de tous les bailleurs sociaux de France et de Navarre » fait remarquer Philippe, un militant associatif, qui témoigne des valeurs morales «de l’élue au grand cœur». «Il y a dans cette campagne contre la présidente de 13 Habitat, des propos diffamatoires, de l’exagération, du machisme et même des relents de racisme pour une véritable tentative d’assassinat politique avec, pour cible, une figure marseillaise qui dérange…». Parmi le personnel, ces allégations mensongères contre leur cheffe, suscitent l’indignation. «Nora est la première responsable à s’être autant déplacée sur le terrain pour évaluer, de visu, l’état du patrimoine immobilier, la situation des locataires en privilégiant la diversité nécessaire et vitale si chère à l’esprit républicain (…) Madame Preziosi a prouvé qu’il n’y a pas de cité interdite aux autorités, pourvu qu’on respecte et qu’on favorise sérieusement la mixité sociale. Ceux qui veulent nuire à Nora Preziosi veulent s’en prendre, en réalité, aux Marseillais les plus défavorisés.» Et de rappeler que c’est Nora qui a su exclure, par le passé, l’extrême droite des quartiers nord, en s’imposant notamment dans les 13e et 14e arrondissements, alors qu’il semblerait que c’est l’actuel maire de Marseille et Martine Vassal, la présidente de la Métropole, avec la complicité d’autres élus, qui voudraient se débarrasser d’une concurrente potentielle qui n’a pas encore dit son dernier mot. Vendredi dernier, un conseil d'administration s'est permis de prononcer l'éviction de Nora Preziosi et de Kader Gasmi, un autre élu très populaire à Marseille et connu pour son engagement en faveur du rapprochement des deux rives, entre la France et l'Algérie.
Or, ce conseil d'administration a outrepassé ses prérogatives faisant fi, visiblement, du parallélisme des formes exigé pour mettre un terme à un mandat. La justice sera donc saisie pour annuler cette décision illégale et empêcher l'installation d'un remplaçant, Jean-Pierre Perrin, qui a été préparé, loin de tout processus démocratique, par les comploteurs. Des milliers de sympathisants révoltés par cette cabale politico-médiatique qui coïncide curieusement avec la campagne anti-Algérie débridée depuis des mois en France et qui n’a pas épargné la ville de Marseille. Hier, c’était à l’hippodrome Borely qu’ils se sont retrouvés autour de Nora pour une journée estivale qui a été l’occasion d’échanger sur les divers sujets importants pour la cité phocéenne. Une foule déterminée à apporter une réponse populaire et citoyenne à ses détracteurs. La fille de moudjahid refuse de se laisser abattre.
N. M.
