Darfour-Nord (Soudan) : Al-Burhan accepte une trêve humanitaire

Le président du Conseil souverain de transition du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a accepté une trêve humanitaire d'une semaine à El-Fasher, chef-lieu de l'État du Darfour Nord, dans l'ouest du Soudan, a annoncé, vendredi, le conseil.
M. al-Burhan, également commandant en chef des Forces armées soudanaises (FAS), a donné son accord à la demande de cessez-le-feu du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d'un entretien téléphonique, vendredi, a indiqué le Conseil souverain dans un communiqué.
«Le secrétaire général de l'ONU a appelé à une trêve humanitaire d'une semaine à El-Fasher, pour soutenir les efforts d'aide et garantir l'acheminement de l'assistance à des milliers de civils pris au piège dans la ville, une proposition que le président du Conseil souverain a acceptée», précise le communiqué.
M. al-Burhan a aussi souligné l'importance de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU qui exigent la fin du siège d'El-Fasher par les Forces de soutien rapide (FSR).
Les FSR imposent un blocus à El-Fasher depuis mai 2024, incluant des bombardements quotidiens et de violents combats urbains entre les FSR et les FAS. Ce blocus a entraîné des pénuries critiques de produits de première nécessité et de fournitures médicales.
El-Fasher est un centre administratif majeur pour la région du Darfour, qui comprend cinq États. C'est la seule capitale de l'État du Darfour à échapper encore au contrôle des FSR. La ville, qui abrite trois camps pour les personnes déplacées, à savoir Abou Shouk, Zamzam et Al-Salam, compte environ 1,5 million d'habitants, dont 800.000 déplacés internes, selon les données de l'ONU.
Le Soudan est en proie à un conflit brutal entre les FAS et les FSR depuis avril 2023. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts et contraint des millions de personnes à fuir leur foyer, à l'intérieur du Soudan et au-delà de ses frontières.

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