De notre correspondant Si Merabet Nour Edine
Le ministre des Transports, Kamel Beldjoud, a effectué une visite de travail dans la région des Hauts-Plateaux, pour inspecter les infrastructures de transport existantes et discuter des projets futurs avec les responsables locaux.
Le membre du gouvernement a entamé son programme par la visite de l’aéroport Abdelhafidh-Boussouf, dans la localité de Bouchekif. Considéré comme le plus important dans la région de l'ouest du pays, après celui d’Es Sénia à Oran, cette infrastructure est restée inexploitée depuis sa création dans les années soixante-dix. Pourtant, beaucoup d’argent, «13 milliards de dinars», a été dépensé pour sa mise à niveau en 2013. Lors de l’inspection de la tour de contrôle, M. Beldjoud a précisé : «L’ensemble de la flotte opérationnelle algérienne est constituée de 56 avions, et des pourparlers avec nos partenaires d’Airbus et de Boeing sont en cours pour l’acquisition de 15 autres appareils… Pour ce qui est de l’aéroport de Tiaret, des décisions seront prises ultérieurement. Le président de la République nous a instruits afin que les 36 aéroports existants sur le territoire national soient opérationnels dans les plus brefs délais.» La deuxième étape de la visite a concerné l’ETUST - Établissement de transport urbain et suburbain de la wilaya de Tiaret, devenu un exemple à suivre pour les autres entreprises du secteur dans tout le pays suite à son sens de l’innovation. Sur site, les responsables de la société ont présenté leur innovation, à savoir «un système de gestion entièrement numérisé». À cela, s'ajoute un autre service créé récemment intitulé «Hafilati», qui permet aux usagers de connaître le mouvement des bus de l'entreprise, les lignes desservies en temps réel, le temps de départ et d'arrivée des bus aux arrêts et aux stations, ainsi que la fameuse application «ETUS PAY», que les clients peuvent utiliser partout sur le territoire national. Le ministre s’est ensuite rendu à Sougueur, où il a inauguré la gare routière Ould-Mokhtar-Bouziane, un investissement privé de 129.702.348,00 DA, d’une superficie de 10.000 m². Deuxième du genre après celui de Ksar Chellala.
Durant sa tournée, M. Beldjoud a inauguré la gare ferroviaire de Frenda. Selon les explications présentées sur les lieux, la partie qui s’étend de la ville de Frenda (Tiaret) aux frontières administratives de la wilaya de Saïda, sur une distance totale de 120 kilomètres, sera exploitable à partir de demain. Par ailleurs, les travaux sont en cours pour les 22 km de cette ligne de Frenda, à la frontière de la commune de Tiaret, et sera livrée dans les prochains mois.
Enfin, la délégation est arrivée par train à la gare ferroviaire d’Aïn Kermès, une structure qui relève du projet de ligne ferroviaire Saïda-Frenda-Aïn Kermès. Les essais techniques sur cette ligne Aïn Kermès-Frenda, qui s’étend sur 10 kilomètres, ont étés réalisés avec succès, ouvrant la voie à l'exploitation commerciale de la ligne très prochainement. Il convient de noter que les travaux sont achevés à hauteur de 100% entre Aïn Kermès et Saïda. Quant à la gare de Frenda, elle sera livrée fin de l’année en cours. Concernant toujours le rail dans les Hauts-Plateaux, la ligne Saïda-Sidi Bel-Abbès, qui s’étend sur une distance de 120 km, a été mise en chantier, a ajouté M. Beldjoud, soulignant que «la ligne ferroviaire des Hauts-Plateaux relie environ 11 wilayas et touche 8 millions d’habitants dans ces zones».
Le ministre a, dans ce contexte, révélé l’existence d'une la ligne ferroviaire Nord-Sud d’une longueur d’environ 2.000 km, qui traverse la ville de Boughezoul et qui reste une intersection essentielle. Ce fameux projet est dans la ligne de mire des hautes autorités du pays. En somme, la visite du ministre des Transports dans la région des Hauts-Plateaux a été l'occasion de discuter des projets, pour améliorer les infrastructures de transport existantes et augmenter la capacité de transport dans la région. Cela contribuera à renforcer les liens entre les différentes régions du pays et à améliorer les conditions de vie des habitants de la région. Le chef de l’exécutif de la wilaya de Tiaret a fait savoir au ministre que Tiaret est un carrefour, une zone tampon, par laquelle transitent quotidiennement plus de 20.000 véhicules, dont 18% représentent les poids lourds.
S. M. N.
