Le président de la République rencontre aujourd’hui les acteurs économiques au CIC : Le grand rendez-vous des patrons

Des centaines de participants, majoritairement des acteurs économiques de la sphère publique et privée, sont attendus à ce rendez-vous stratégique.

Evénement exceptionnel d’une portée politico-économique majeure, la rencontre du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec le patronat, qu’abrite, ce matin, le Centre international des conférences (CIC d’Alger), a pour objectif d’optimiser le processus d’une Algérie émergente et résiliente. Des centaines de participants, majoritairement des acteurs économiques de la sphère publique et privée, sont attendus à ce rendez-vous stratégique qui intervient dans un contexte national et international tout aussi exceptionnel, où les défis économiques du pays se conjuguent aux mutations géopolitiques mondiales. En la matière, il convient de mettre en relief, d’entrée, la vision portée par le Président Tebboune. Celle-ci atteste, aujourd’hui, d’une bonne santé économique soutenue par des indicateurs solides en termes de croissance, d’attrait à l’investissement, de promotion des exportations sans oublier l’accent mis sur la diversification dans le but d’accélérer l’émancipation de l’Algérie de la dépendance aux hydrocarbures. Ces efforts, qui sont au centre d’une forte volonté politique entretenue au sommet de l’Etat, offrent l’opportunité de positionner le pays durablement parmi les économies les plus influentes du continent. Un tel objectif ne manque pas de réalisme eu égard au potentiel dont dispose le pays, ses richesses et ressources multiples pour lesquelles les hautes autorités, sur instruction du Président Tebboune, ne lésinent pas sur le moindre effort pour garantir leur exploitation efficiente au bénéfice du citoyen, de la consolidation de son pouvoir d’achat et de l’amélioration continue de ses conditions de vie, ce qui répond naturellement à toute logique de développement. Outre le taux de croissance des plus dynamiques du bassin méditerranéen, la bonne santé économique, certifiée d’ailleurs d’une manière imparable dans les derniers rapports des organismes internationaux spécialisés (Banque mondiale et FMI), se distingue aussi par le fait qu’elle concerne un pays qui ne possède aucune dette extérieure, un atout rare dans le contexte international actuel marqué par l’endettement massif des économies. Cette situation macroéconomique saine constitue un socle solide pour projeter l’Algérie vers l’émergence économique, tant sur le plan régional que continental. Elle renforce également la résilience du pays face aux turbulences géopolitiques et géoéconomiques, dans un monde où les règles du commerce international sont redessinées par les tensions entre grandes puissances, amorcées notamment par les politiques protectionnistes initiées sous l’administration Trump. D’ailleurs, de l’avis des observateurs, le discours très attendu que prononcera le Président Tebboune, lors de la rencontre d’aujourd’hui avec le patronat, devrait comprendre des messages tant à l’adresse des opérateurs nationaux afin de les mobiliser à relever davantage de défis en matière de développement tous azimuts, qu’à l’intention des partenaires internationaux de l’Algérie pour les assurer de sa fidélité et de ses capacités à respecter ses engagements scellés dans le cadre d’une coopération économique diversifiée à l’international. Une assurance qui vaut son pesant d’or, eu égard notamment au véritable essor que connaissent les exportations algériennes, lesquelles témoignent de la crédibilité du cap fixé par l’Algérie et démontrent la montée en gamme de l’économie nationale, notamment dans les secteurs hors hydrocarbures. Faut-il rappeler en ce sens que le nombre d’exportateurs a été multiplié par dix ces dernières années, et que les produits algériens sont désormais présents dans plus de 120 pays. Dans la même lignée, relevons aussi l’amélioration continue du climat des affaires qui se décline par un attrait à l'investissement, comme en témoigne le nombre significatif de 14 000 projets enregistrés à l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI). C’est un point qui devrait être inclus dans l’allocution d’aujourd’hui du président de la République. Abdelmadjid Tebboune, qui s’est engagé à faire de son deuxième quinquennat à la tête de la magistrature suprême un mandat économique par excellence, devrait, sans doute, instruire le patronat algérien de contribuer à une concrétisation rapide de tous les projets évoqués et consentir à davantage d’effort pour hisser l’Algérie parmi les pays émergents. L’autre engagement du chef de l’Etat porte sur la création de 20 000 start-up innovantes, qui replace désormais l'intelligence au cœur du projet du renouveau national. Notons, par ailleurs, que la rencontre d’aujourd’hui au CIC intervient dans un contexte où le patronat national, à travers le CREA (Conseil du Renouveau Économique Algérien), est mieux structuré, plus homogène et mieux représentatif. Ce cadre unifié permet une interaction plus fluide avec les pouvoirs publics, facilitant l’élaboration et la mise en œuvre des politiques économiques pour transformer le potentiel économique du pays en une réalité palpable, inclusive et durable.

K. A.

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