Le président de l’ANIE valorise le rôle de la communauté nationale à l’étranger : «Un pont vital pour la cohésion nationale»

«Le rôle de la diaspora dans la participation politique nationale et sa mobilisation pour le renforcement des institutions de l'État», tel est le thème d'une conférence débat, organisée hier par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), au Cercle national de l’Armée de Beni Messous, sur les hauteurs d’Alger. «Notre communauté nationale à l’étranger constitue ce pont vital reliant les fils de la nation et renforçant leur cohésion», a affirmé le président par intérim de l’ANIE, le Pr Karim Khalfane, à l’ouverture de l’évènement, rehaussé par la présence de hauts cadres des différents départements ministériels, des parlementaires des deux chambres du Parlement et des représentants d’institutions et d’organismes de l’État. Dans son allocution, le Pr Khalfane a aussi mis l’accent sur le «grand intérêt» qu’accorde le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux Algériens établis à l’étranger, à travers, appuie-t-il, «son engagement constant à préserver la dignité de nos citoyens où qu'ils se trouvent et à leur offrir toutes les conditions leur permettant d'exercer leurs droits politiques et civils, car ils font partie intégrante du peuple et de l'énergie vitale du pays». En la matière, l’engagement du chef de l’État reflète, ajoute- t-il, «une vision claire de l'avenir de l'Algérie, fondée sur l'implication de tous ses citoyens dans la construction d'une nation forte». Rappelant la participation de la communauté algérienne à la glorieuse Révolution de libération, il dit que celle-ci a constitué un «soutien solide» au rétablissement de la souveraineté nationale. Le président par intérim de l’Anie a informé en outre que l’Autorité qu’il dirige dispose d’un réseau de coordinateurs et de délégués à travers le monde. «En sus des huit coordinateurs qui sont au niveau des zones de Paris, Marseille, Lille, Lyon, Berlin, Tunis, Doha et Washington, l’ANIE dispose de 27 délégués qui couvrent les missions diplomatiques et 117 postes diplomatiques qui supervisent les 441 centres de vote mis à la disposition de plus de 800.000 Algériens inscrits au fichier électoral, pour accomplir dans de bonnes conditions leur droit de vote», a-t-il détaillé. Pour sa part, l’historien Mohamed Lahcen Zeghidi a présenté un exposé mettant en lumière la précieuse contribution des Algériens émigrés en France aux étapes phares du mouvement national de la résistance contre l’occupant, ainsi qu’au triomphe de la glorieuse Révolution de novembre contre le colonialisme abject. Il a, notamment, évoqué les manifestations du 17 octobre 1961, qui «ont démontré l'unité d'un peuple qui a cru en ses dirigeants tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, pour repousser la brutalité d'un colonisateur qui n'a pas hésité à réprimer des manifestants non armés et à les jeter, vivants ou morts, dans La Seine à Paris». L’historien a aussi mis l’accent tant sur la mobilisation de la communauté nationale à l’étranger, à la construction de la jeune Algérie au lendemain de l’Indépendance qu’au sujet de son adhésion très distinguée au projet d’édification de l’Algérie nouvelle sous la gouvernance judicieuse du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Il a rappelé, non sans grande fierté, la mobilisation de notre diaspora, qui a été très solidaire avec ses compatriotes en Algérie pendant la crise sanitaire du Covid, en assurant l’aide et l’assistance nécessaires pour faire face à l’épidémie. Lahcen Zeghidi a certifié, en outre, que la place de notre communauté nationale établie à l’étranger a été on ne peut mieux valorisée dans le cadre de la vision du président de la République et la mise en œuvre de ses engagements. Il conforte son propos, en affirmant que le préambule de la Constitution 2020, où il est indiqué que le peuple «entend se doter d'institutions fondées sur la participation des citoyens et de la société civile incluant la communauté algérienne à l’étranger à la gestion des affaires publiques et qui réalisent la justice sociale, l'égalité et la liberté de chacun et de tous, dans le cadre d'un État de droit républicain et démocratique, et se veut de faire de la Constitution, le cadre idéal au renforcement du lien national et de la garantie des libertés démocratiques du citoyen».

K. A.

Multimedia