
L'agriculture demeure un des facteurs importants de développement économique en Algérie. Le secteur de l'agriculture contribue à l’ordre de 18% au Produit intérieur brut (PIB), soit plus de 4.747 milliards DA (35 milliards USD), et emploie le quart de la main-d'œuvre active, soit 2,7 millions de personnes, avec un taux de couverture des besoins nationaux de la production nationale de 75%. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a, plusieurs fois, affirmé que "la sécurité alimentaire garantit la souveraineté et l’indépendance de la décision" En effet, depuis quelques années, l'agriculture est devenue l'une des priorités des pouvoirs publics, afin de diversifier les ressources économiques. Les analystes soulignent que l'augmentation de la production agricole nationale, ces dernières années, grâce à la modernisation des outils et techniques agricoles de production, et la généralisation des programmes d'irrigation par les autorités publiques, fait de l'Algérie un pays qui se rapproche un peu plus de son objectif d'autosuffisance alimentaire. La réalisation de ce dessein stratégique, découle du niveau atteint par le développement du secteur de l'agriculture, de l'alimentation et de l'objectif de mieux satisfaire la demande croissante de la société en denrées alimentaires. Sur instruction du président de la République, un accent majeur est mis sur l’augmentation du volume de production nationale de cultures stratégiques, telles que le blé dur, l’orge, le maïs et les oléagineux, afin de réduire la dépendance aux importations. L’objectif est d’atteindre l’autosuffisance en blé dur d’ici la fin de 2025, suivi de l’orge et du maïs en 2026 pour assurer la sécurité alimentaire. Les pouvoirs publics s’efforcent par ailleurs d’étendre les terres irriguées, en particulier dans le Sud, avec un objectif d’un million d’hectares d’ici 2027. Des efforts sont également déployés pour attribuer des terres aux investisseurs afin de stimuler la production de cultures clés. II résulte de la nécessité de mieux exploiter les ressources naturelles locales. C'est une tâche complexe et à long terme. "Elle est en connexion avec le développement de toutes les branches de l'agriculture et de l'alimentation et de toute l'économie", explique le Dr. Zoubir Sahli, consultant expert agroéconomiste, qui espère "voir décoller ce secteur, avec des projets et actions ciblées". Par ailleurs le Dr. Sahli évoque la valorisation des produits de terroir et la labellisation comme "une démarche volontaire des producteurs et des distributeurs eux mêmes, organisés dans le cadre de coopératives ou d'autres organisations professionnelles et encadrés par de véritables experts", ainsi que par le soutien techniques et financier de l'Etat, dans le cadre d'un marché transparent " a-t-il expliqué. En effet le président, a assuré que l'Etat est prêt à financer des projets d’industries liées à l’agriculture jusqu’à 90%, souhaitant voir la jeunesse s’orienter de plus en plus vers l’agriculture et la transformation de produits agricole à travers les startups. En effet, l’un des enjeux pour les porteurs de projets est de mieux appréhender les besoins du secteur agricole ainsi que les opportunités qu’il représente pour le développement des territoires ruraux". De l'avis de plusieurs spécialistes, s'impose également une implication active des acteurs coopératifs de l’agriculture, ceux du numérique, et des autorités publiques, dans les démarches d’accompagnement dans le but de renforcement de la performance de ce secteur hautement stratégique.
T. K.