
L’Algérie et l’Angola consolident leurs liens et partenariats stratégiques. En effet, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri, s’est rendue à Luanda pour une visite de travail à l’invitation de son homologue angolaise, Mme Esmeralda Mendonça, secrétaire d'Etat chargée des Relations extérieures.
La visite de Mme Mansouri a été ponctuée par la tenue de la première session des consultations politiques entre les deux pays. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, ces consultations, qui ont été coprésidées par les deux responsables, ont permis d’examiner les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines. Elles ont été également l’occasion d’échanger les points de vue sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment sur la situation en Afrique et les défis inhérents à la paix, à la sécurité et au développement. Mme Mansouri et son homologue angolais ont également évoqué la nécessité d’agir ensemble de manière concertée pour pouvoir contribuer efficacement à faire taire les armes en Afrique et à ramener la paix et la stabilité dans ce continent meurtri par les guerres et les conflits à l’intensité et à la nature différentes. Pour ce faire, les deux parties se sont entendues sur le renforcement de coordination des positions des deux pays au sein des instances multilatérales, notamment l’Union africaine et les Nations Unies. Cela est d’autant plus important que l’Angola assure cette année la présidence tournante de l’UA et que l’Algérie est à sa deuxième année comme membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, en plus d’avoir été élue à la vice-présidence de la Commission de l’UA. Lors de la même visite, Mme Mansouri a signé avec son homologue angolais un mémorandum d'entente qui donne aux consultations politiques bilatérales un cadre institutionnel régulier et structuré. Cette démarche vise en effet à booster et à intensifier la coordination entre les deux pays sur le plan politico-diplomatique comme elle est de nature à étendre les perspectives de coopération dans divers domaines d’intérêt commun, a précisé le ministère des Affaires étrangères.
Toujours dans le même registre, les deux parties se sont mises d’accord pour « poursuivre la tenue des consultations politiques de manière périodique et régulière » mais aussi pour « activer les mécanismes bilatéraux existants dans le but d’accélérer les échanges et d’explorer de nouvelles perspectives de coopération et de partenariat fructueux, a conclu la même source.
Lors de sa visite de travail effectué en décembre dernier en Angola, le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, avait fait part de la signature prochaine d’une vingtaine d'accords de coopération entre l’Algérie et l’Angola. Le ministre avait annoncé, à la même occasion, la tenue prochaine d’une réunion de la commission mixte algéro-angolaise, mais aussi la création d’un Conseil d’affaires pour « permettre une interaction entre les communautés d’affaires algérienne et angolaise ». L’objectif recherché par une telle démarche est bien évidemment de « hisser le niveau de la coopération économique à celui des relations excellentes et exemplaires entre les deux pays ». Car, avait-il relevé, « les relations économiques ne sont pas à la hauteur de ce que nos deux pays souhaitent. (...) C'est pour cela que nos deux ministères des Affaires étrangères travaillent d'arrache-pied pour corriger cette anomalie ».
M. A. O.