Journée nationale des personnes à besoins spécifiques : L’accès aux droits fondamentaux réaffirmé

Ph. : Nacera I.
Ph. : Nacera I.

Le ministre de l'industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a annoncé, dimanche, l’homologation de l’ensemble des équipements médicaux d’ici une année.

S’exprimant à l'ouverture du séminaire organisée par la Fédération nationale des personnes handicapées (FNPH), à l'occasion de la journée nationale des Personnes handicapées, M. Benbahmed a fait part de l’homologation de l’ensemble de produits selon des standards.
«Cette homologation sera imposée à l’ensemble des intervenants du secteur pour mettre en place une traçabilité sur la qualité qui permettra un prise en charge réelle des personnes qui ont des besoins spécifiques», a souligné le ministre, précisant que 95% des équipements médicaux ne sont pas homologués en Algérie. Il a affirmé que son département ministériel s’attelle actuellement à mettre en place les textes d’application qui réglementent et encadrent le marché des dispositifs médicaux, notamment ceux destinées aux personnes ayant des besoins spécifiques.
«Le matériel médical était jusque-là en dehors des radars, depuis la promulgation de la loi sanitaire de 2018, le matériel médical est intégré dans les dispositifs médicaux et est partie intégrante des prérogatives du secteur de l’industrie pharmaceutique».
Le ministre a, dans ce contexte, annoncé l'adoption de nouvelles procédures afin de coordonner les pratiques des différents acteurs pour une meilleure maîtrise des systèmes en mettant en place des mécanismes qui incluent notamment le contrôle et le suivi permanent des producteurs de dispositifs médicaux pour assurer une production de qualité susceptible de répondre à la demande nationale au lieu de l'importation.
«Nous nous attelons à cette tâche et nous répondrons en termes de qualité et disponibilité et surtout de relance de la production nationale», dira le ministre, regrettant qu’aujourd’hui des sondes et des poches de colostomie soient importées et souvent de piètre qualité, alors qu’il s’agit de technologies simples et maîtrisables par les industriels du secteur, promettant une évaluation du secteur pour l’année prochaine dans ce domaine.
Le secteur de l’industrie pharmaceutique doit donc s’inscrire résolument dans une démarche concrète et pratique visant à assurer une meilleure prise en charge des besoins des malades.
M. Benbahmed a salué à cette occasion toutes ceux qui ont contribué à donner un saut qualitatif pour améliorer la qualité de vie des citoyens dans le cadre de la politique de la bonne gouvernance adoptée par le président de la République.
Le ministre a souligné l’intérêt tout particulier accordé par le chef de l’Etat aux personnes aux besoins spécifiques, ne lésinant pas sur les moyens pour promouvoir et assurer la protection de cette catégorie de la population en mettant en place des dispositions leur garantissant une vie décente, consacrée dans la nouvelle Constitution. De son côté, la présidente de la Fédération nationale des personnes handicapées (FNPH), Atika El Mammeri, a appelé à l’intégration des dispositifs médicaux dans la liste des médicaments essentiels.
«Certains matériels médicaux comme les sondes et les poches de colostomie destinées aux malades atteints de cancer de la vessie ou de l’intestin et certains malades souffrant de handicap comme les paraplégiques ou ceux atteints de spina bifida ont besoin des ces dispositifs au quotidien», a souligné Mme Mammeri, mettant l’accent sur l’importance d’assurer leur disponibilité pour une qualité de vie décente.
Ella a insisté sur l'élargissement du remboursement des sondes pour l'auto-sondage intermittent et les poches de colostomie mais aussi pour l’urétérostomie à tous les assurés sociaux qui les utilisent à vie et qui sont prescrites par les médecins spécialistes.
La présidente de la FNPH a également appelé à l'allègement du dossier administratif exigé par la CNAS pour le remboursement des sondes et les dispositifs de vidange urinaire et de vidange intestinale.
Elle souhaite que ce genre de dispositif soit vendu en officine, rappelant que depuis le 21 janvier 2019, les sondes à usage unique sont remboursables pour les assurés sociaux par le biais de la carte Chifa.
Elle a enfin appelé le ministère de la Solidarité à prendre en charge les sondes et dispositifs médicaux pour les malades qui n’ont pas d’assurance sociale.
Kamelia Hadjib

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