L’engagement de l’État à promouvoir et à protéger les droits de l’enfant algérien a été réaffirmé, hier, lors d’une rencontre organisée par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’enfance.
Cet événement, tenu en coordination avec l’Unicef sous le thème «L’enfance et la créativité numérique», a vu la présence de plusieurs membres du gouvernement ainsi que de la haut-commissaire à la Numérisation et la déléguée nationale à la protection de l’enfance, qui ont souligné la place accordée à l’enfance dans le programme gouvernemental et mis en exergue les réalisations de chaque secteur en faveur de l’enfance, notamment en matière de protection contre les dangers de l’utilisation d’Internet. Dans son allocution d’ouverture, Kaouter Krikou a exprimé son regret face à la souffrance incommensurable de l’enfant palestinien sous le génocide perpétré par l’occupation sioniste et fait part de son indignation devant cette violence, y compris dans les camps de réfugiés.
La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a condamné avec fermeté les événements tragiques et le massacre de Rafah, qui témoignent de manière poignante des souffrances endurées par le peuple palestinien dans son ensemble. En particulier, elle a souligné les épreuves épouvantables auxquelles sont confrontés les enfants palestiniens, faisant face à la famine, la crise de l’eau et aux déplacements forcés. Le membre du gouvernement a souligné que même avec les condamnations internationales et les décisions de la Cour internationale de justice, l’occupation persiste dans la perpétration de ses crimes, ce qui peut être qualifié de crimes contre l’enfant palestinien. En cette Journée mondiale de l’enfance, Mme Krikou a relevé l’importance pour chacun de prendre ses responsabilités pour mettre fin à ce génocide et insisté sur la nécessité de l’unité pour faire appliquer les décisions légitimes internationales et les dispositions de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, précisant qu’en vertu de cette convention, l’enfant en Palestine a le droit à la sécurité et à la paix, ainsi qu’au droit à une patrie. «Il bénéficie également du droit fondamental à la nourriture et aux soins de santé, parmi d’autres droits essentiels», a-t-elle noté. Et de rappeler : «L’Algérie maintient des positions fermes à cet égard et soutient les causes justes, conformément aux instructions du président de la République. Nous avons espoir que l’enfant palestinien, propriétaire de cette terre, pourra passer de la lutte pour la survie à l’innovation numérique, rendue possible par un environnement de sécurité et de paix.» La ministre a, par ailleurs, mis l’accent sur le rôle de l’État dans la protection de l’enfance en Algérie et affirmé que bon nombre de nos enfants ont transformé l’Internet en un espace créatif pour leurs innovations. «Il est essentiel, a-t-elle poursuivi, que ces enfants comprennent les avantages de cet espace numérique et puissent surmonter ses inconvénients en l’utilisant de manière sûre et constructive. Les familles et l’État jouent un rôle majeur dans l’inculcation de cette conscience, en conformité avec l’engagement envers la loi suprême du pays, tel que confirmé par la révision constitutionnelle de novembre 2020, qui prévoit dans son article 71 des sanctions contre toutes les formes d’exploitation de l’enfant».
La société numérique, une priorité
Elle a indiqué que pour marquer la célébration de la Journée mondiale de l’enfance, son département a tenu à impliquer les enfants en prenant part à cet évènement pour écouter leurs opinions et leurs propositions sur le sujet. Elle a également souligné l’engagement de l’État, de toutes ses institutions et de ses organes, à concrétiser les aspirations des enfants en fournissant un cadre adapté aux évolutions technologiques et aux exigences de l’espace numérique.
«La création de l’École nationale supérieure de l’intelligence artificielle, une décision prise par le président de la République, qui a promis et tenu ses promesses, en est la preuve concrète», a relevé Krikou. Pour sa part, la haut-commissaire à la Numérisation a indiqué que la construction de la société numérique et le renforcement de la citoyenneté numérique sont des «priorités» de son département, qui font partie intégrante de la stratégie nationale de transformation numérique.
Pour concrétiser ces objectifs, dira Mme Meriem Benmouloud, il est nécessaire de conjuguer les efforts et de mobiliser tous les secteurs et acteurs du domaine de la numérisation, chacun dans son domaine d’action. «Une partie de cette stratégie est consacrée à l’éducation des enfants, qui doivent être dotés des bases des technologies numériques modernes et apprendre à les utiliser de manière sécurisée et efficace pour se protéger de leurs dangers», a-t-elle précisé.
De son côté, Katarina Johansson, représentante du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) en Algérie, a souligné l’importance de garantir la sécurité des enfants en ligne.
«L’Unicef s’engage activement à plusieurs niveaux pour résoudre ce problème et protéger les enfants des dangers liés à l’ère numérique», a-t-elle indiqué. Elle a également salué les efforts du gouvernement dans la protection des enfants contre les dangers d’Internet, réaffirmant l’engagement de son organisation à collaborer avec le gouvernement algérien dans le cadre de leur coopération pour la période 2023-2027.
Kamélia Hadjib
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Une première du genre : Publication de la revue Les Enfants prodiges d’Algérie
