Journée internationale des enseignants : L’hommage du Président à la corporation

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a félicité, hier, les enseignants, à l'occasion de leur Journée internationale, célébrée le 5 octobre de chaque année, réitérant son engagement à les soutenir. «Mes félicitations aux enseignantes, enseignants, institutrices et instituteurs, à l'occasion de votre Journée internationale correspondant au 5 octobre», a écrit le Président Tebboune, sur son compte Twitter. «Nous réitérons notre engagement permanent à vous soutenir, et notre grand espoir en vous pour un enseignement développé et moderne», a ajouté le président de la République.
 
L’école algérienne se met aux TIC
 
L’UNESCO a déclaré, le 5 octobre 1993, Journée mondiale des enseignants. Le but étant de sensibiliser les gouvernements aux conditions de travail difficiles des éducateurs. Depuis, des centaines de pays participent à la célébration de cette journée. Aujourd’hui, la professionnalisation représente un enjeu majeur. Les stages et formations contribuent à la construction et au développement des compétences des futurs enseignants, ainsi qu’à l’apprentissage du métier. Dans la déclaration de politique générale du gouvernement, il est fait état de la formation de 4.600 conseillers d’orientation en matière de mise en œuvre des protocoles inclus dans la stratégie sectorielle de lutte et de prévention de la violence en milieu scolaire, et la formation de 30.000 cadres dans le domaine de la gouvernance, de la préparation, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des projets. L’importance, toute particulière, accordée à la formation et à la qualification des enseignants a engendrée la révision permanente des programmes et des contenus de la formation initiale, ainsi que les conditions d’accès aux Instituts de technologie (ITE), aux Écoles normales supérieures (ENS et ENSET) et à la post-graduation. Le Président Tebboune a, lors d’une interview récente, déclaré que l'enseignement de l'anglais permettra à l’Algérie d'accéder à l’universalité, «car l’anglais est une langue internationale». Comptant, aujourd’hui, plus de 500.000 enseignants, toutes matières confondues, le secteur se doit aussi de recruter des milliers d’enseignants d’anglais, pour couvrir les besoins de 19.037 écoles primaires du pays. Il faut au moins plus de 19.000 enseignants à recruter. 
 
«Former pour une école de qualité»
 
L'Algérie attache une grande importance à la modernisation des méthodes pédagogiques, à la formation des enseignants, à la révision du statut particulier de l'enseignant, à l'amélioration des programmes, à la numérisation du secteur et à la promotion des sciences exactes, les arts et la pratique sportive, outre la prise en charge des élèves à besoins spécifiques. Contacté par nos soins, le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur tertiaire de l’éducation (Cnapeste) est revenu sur la stratégie nationale de développement système éducatif. «Depuis l’indépendance, l’école a fait un grand pas en avant, notamment avec la gratuité de l'enseignement, ainsi que l’obligation faite d’assurer l’enseignement jusqu’à l’âge de 16 ans révolus», a indiqué Messaoud Boudiba, qui a souligné que la majorité des Algériens savent à présent lire et écrire. Et d’ajouter : «Cependant, il reste encore beaucoup à faire. Cela est dû, selon lui, aux réformes engagées au début des années 2000 qui se seraient faites sans une formation adéquate des enseignants. Tous les acquis réalisés depuis l’indépendance du pays en matière d’éducation risquent de connaître des revers si le secteur ne s'appuie pas sur des enseignants de qualité issus des écoles spécialisées et la prise en charge de leurs problèmes socio-pédagogiques.» De son côté, le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) est revenu, pour les lecteurs de Maghreb Info, sur l’enseignant algérien, à l’aune des réformes engagées. Selon Meziane Meriane, la situation de l’enseignant algérien «a beaucoup évolué», parce que l’école en elle-même a connu des progrès «considérables». Pour que le système éducatif avance, dit-il, il est nécessaire de mettre l’école, les pédagogues et les spécialistes de l’éducation à l’abri de toutes les contraintes, ajoutant qu’il faut les laisser élaborer un programme en fonction des objectifs assignés à la réforme et en fonction des orientations contenues dans la loi de l’orientation scolaire de 2008.
 
Tahar Kaidi / Salima Ettouah

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