Il y a quelques jours a été commémoré le centenaire de la naissance du militant anticolonial Frantz Fanon.
Pour lui rendre hommage, Algérie Poste a émis un timbre commémoratif le représentant. Un geste fort symbolique rendu à un homme qui a choisi d’épouser la cause algérienne et de faire de l’Algérie sa seconde patrie.
Né un 20 juillet 1925 à Fort-de-France, en Martinique, Frantz Fanon, et après avoir fait des études de médecine, de psychiatrie plus précisément, a décidé, en 1953, de s’installer à Blida, en tant que psychiatre à l’hôpital de Joinville.
Un tournant dans la carrière du psychiatre puisqu’il va se frotter aux effets dévastateurs du colonialisme. C’est à partir de là que Frantz Fanon s’engage dans le combat national contre le colonialisme. Un engagement qui est en droite ligne du combat qu’il menait contre le racisme.
Au-delà de ses recherches en psychiatrie, et de ses écrits sur le sujet, Frantz Fanon, devenu proche de la direction du Front de libération nationale (FLN), et après avoir démissionné de l’hôpital de Blida, rejoint Tunis où, entre autres, il collabore à El Moudjahid.
Invité au forum du journal en 2019, le chercheur en histoire Amar Belkhodja est revenu sur les différentes étapes qui ont jalonné la vie de Frantz Fanon.
Ayant pris fait et cause pour la cause nationale, en choisissant entre-temps de devenir algérien, Fanon a demandé, de son vivant, à être inhumé en Algérie après sa mort.
Et c’est ce qui adviendra.
Décédé d’une leucémie en 1961, aux États-Unis, à l’âge de trente-neuf ans, à quelques mois de l’indépendance du pays, sa dépouille avait été transportée à El Tarf depuis la Tunisie pour y être enterrée.
Frantz Fanon est l’auteur des trois ouvrages Peau noire, masques blancs, édité en 1952 ; L’An V de la Révolution algérienne (1959) et Les Damnés de la Terre (1961).
En plus des études, essais et biographies qui lui ont été consacrés, Frantz Fanon a été le sujet de plusieurs productions cinématographiques.
L’un des derniers en date est le film sorti en 2024, intitulé Chroniques fidèles survenues au siècle dernier à l’hôpital psychiatrique Blida-Joinville, au temps où le Docteur Frantz Fanon était chef de la cinquième division entre 1953 et 1956, d’Abdenour Zahzah.
