Le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) est intervenu, hier, lors du forum d’affaires algéro-chinois, pour assurer que l'Algérie et la Chine «disposent aujourd’hui d’une véritable capacité et volonté collective de réussite partagée».
Évoquant une relation diplomatique solide à plus d'un titre, Kamel Moula a déclaré que «le climat des affaires connaît une amélioration significative et continue, grâce à la forte volonté politique des plus hautes autorités et aux profondes réformes adoptées par le gouvernement». Pour lui, «l'organisation du forum permettra de donner un aperçu sur les acquis économiques réalisés par l’Algérie, dans divers domaines, et sur le cadre législatif mis en place pour encourager l’investissement, outre les opportunités offertes dans les secteurs prioritaires à forte valeur ajoutée». Si, pour le président du CREA, le contexte économique mondial impose de nouer des relations diplomatiques solides et des partenariats économiques fructueux, le gouvernement algérien a pris soin de favoriser un climat d'affaires propice aux investissements. Ainsi, «le plan d’action du gouvernement s’est concentré sur la levée des obstacles qui freinaient le développement des entreprises et l’investissement, que ce soit en termes de procédures, de délais ou de coûts». Dans ce contexte, les efforts déployés pour diversifier l’économie et moderniser la gestion économique, ainsi que la position géographique de l'Algérie, privilégiée comme porte d’entrée vers l’Europe et l’Afrique, «constituent de nouveaux éléments de force», a-t-il précisé. S'agissant de l'envoi économique, Moula se félicite que «le dialogue permanent entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques a contribué à restaurer la confiance nécessaire, pour impulser le développement économique dans le pays». Cette confiance s'est manifestée, « à travers l'enregistrement, en plus des projets-pilotes, de plus de 1.000 nouveaux projets d’investissement au niveau à l’Agence algérienne de promotion des investissements(AAPI)». Par ailleurs, le président du CREA souligne que l'économie algérienne permet aux investissements étrangères de s'intégrer aux chaînes de valeur régionales et internationales, et ce grâce également à sa position géographique comme porte de l'Afrique et l'Europe. S'ajoutent cela, «l'existence d'une infrastructure solide et la disponibilité des richesses naturelles, et matières premières, notamment des hydrocarbures, à des coûts abordables, ainsi que la main-d'œuvre qualifiée». À la disposition des partenariats chinois, l'Algérie met en avant un climat d'investissement, dont l'attractivité est assurée, notamment, grâce aux mécanismes de facilitations administratives, de la transparence des opérations économiques, ainsi que les mesures d'aides fiscales directes et indirectes, au profit, sans discrimination, des opérateurs locaux et étrangers. Ces partenariats productifs avec les entreprises économiques chinoises se déclinent, notamment, dans le secteur de l'industrie de transformation, les nouvelles technologies et les énergies renouvelables, dont l'objet de réaliser une valeur ajoutée et la diversification économique. L'occasion, pour le président du CREA, d'affirmer que «l'exportation hors hydrocarbures n'est aujourd'hui plus un slogan, mais un objectif stratégique». Aux acteurs économiques chinois, Moula note que «dans un monde en constante évolution, il est nécessaire d’unifier les efforts, d’investir des capitaux et de partager l’expertise», pour permettre à nos économies «de répondre aux défis stratégiques mondiaux».
T. K.
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Zheng Shanjie, Président de la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine : «vers des opportunités d’avenir»
«Le forum d’affaires Chine–Algérie sur l'investissement constitue une initiative importante, pour mettre en œuvre le consensus entre les Présidents Xi Jinping et Tebboune sur l’approfondissement de la coopération bilatérale dans tous les domaines», s'est félicité le président de la commission nationale du développement et de la réforme de Chine. Lors de son intervention au forum des affaires algéro-chinois, Zheng Shanjie a déclaré que «l’amitié sino-algérienne reste forte et ne cesse de se renouveler, depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a 60 ans». Il a mis en avant «le large consensus sur le renforcement de la coopération dans tous les domaines», que les deux Présidents de l'Algérie et de la Chine ont réussi à forger, lors de la visite, en juillet 2023, du Président Abdelmadjid Tebboune en Chine. Les deux chefs d’État sont parvenus à l’approfondissement du partenariat stratégique global et à l’élargissement des intérêts communs, et «l'amitié entre Alger et Pékin s’est renforcée, la confiance politique mutuelle s’est consolidée et la coopération pragmatique a porté de riches fruits», souligne-t-il. Shanjie fait savoir que sous la direction stratégique des deux chefs d’État, l'Algérie et la Chine «ont signé d’importants documents de coopération, notamment le Plan de coopération pour la construction conjointe des ‘’Nouvelles Routes de la Soie’’, le Plan quinquennal de coopération stratégique globale et le Plan triennal de coopération dans des domaines prioritaires. Les deux parties ont mené une coopération fructueuse dans de nombreux domaines, tels que les infrastructures, l’aérospatial, les technologies de la télécommunication, la santé, l’énergie et les ressources minières, ainsi que la fabrication d’équipements. Le président de la CNDRC affirme que «les entreprises chinoises sont devenues les plus grands constructeurs d’infrastructures en Algérie et des partenaires majeurs dans son processus de modernisation et d’industrialisation». Il cite, dans ce sillage, «la grande Mosquée d’Alger, qui est la plus grande d’Afrique et la troisième du monde, l’autoroute Est-Ouest et l’autoroute Nord-Sud, qui assurent plus de 80% du transport terrestre algérien, et la première centrale photovoltaïque du pays». Il s'agit, pour lui, «de projets emblématiques de la coopération sino-algérienne». Shanjie rappelle que cette année «marque la conclusion du 14e Plan quinquennal de la Chine et la préparation du 15e Plan quinquennal». Il s'agit aussi de «la première année du second mandat du Président Tebboune et une année cruciale pour la construction de la Nouvelle Algérie», pour assurer que «la Chine est prête à œuvrer conjointement avec l'Algérie pour donner un nouvel élan au partenariat stratégique global» et «approfondir la coopération en matière d'investissements entre les deux pays».
Les propositions du CNDRC
En vue de hisser le partenariat entre Alger et Pékin à un niveau supérieur, le président du CNDRC propose «d'intensifier sans relâche l'alignement des politiques et des plans stratégiques». Et explique que la CNDRC «collaborera étroitement avec les parties algériennes, pour favoriser la convergence entre l'initiative des "Nouvelles Routes de la Soie" et la vision de la «Nouvelle Algérie», afin «d'approfondir la coopération pragmatique et d'écrire ensemble un nouveau chapitre de la coopération sino-algérienne de haute qualité, dans le cadre des «Nouvelles Routes de la Soie». Shanjie attire également l'attention sur l'importance «d'élever continuellement le niveau d'institutionnalisation de la coopération entre les deux pays». Et d’ajouter : «Nous devons pleinement exploiter le potentiel des mécanismes existants, tels que le Programme triennal de coopération sino-algérien dans les domaines prioritaires, afin d'élargir constamment les champs de collaboration, d'enrichir la substance de notre partenariat», tout en créant des plateformes et des conditions propices au partage des opportunités et à la recherche conjointe de développement. Dans le même sillage, le président de CNDRC appelle «à continuer à créer un environnement de coopération favorable», par l'instauration d'un environnement d'affaires de premier ordre, de perfectionner continuellement les systèmes de promotion et de services aux investissements étrangers, d'élargir la coopération en matière de normes techniques dans tous les domaines, de faciliter la circulation ordonnée des facteurs de production tels que les capitaux, les technologies et les ressources humaines», afin de «libérer pleinement le potentiel de la coopération algéro-chinoise». Pour consolider cette dynamique, Shanjie souligne l'intérêt de «continuer à favoriser la concrétisation des projets de coopération». En s'appuyant sur le rôle central des entreprises et les principes du marché, «pour consolider la coopération dans les projets d'infrastructures, tout en approfondissant la collaboration dans les domaines manufacturier, vert et numérique, afin que des résultats tangibles profitent davantage aux peuples des deux pays», a-t-il ajouté. Le président de CNDRC évoque «les transformations inédites et les ajustements profonds» que connaît «le système de gouvernance globale», et lance, d'un ton confiant, que «quelle que soit l’évolution de la situation internationale, la Chine continuera d’avancer sur la voie d’une ouverture de haut niveau, élargira de manière stable son ouverture institutionnelle, étendra progressivement son ouverture autonome et unilatérale, et approfondira la réforme des mécanismes de promotion de l’investissement étranger, pour créer un environnement d’affaires orienté vers le marché, régi par le droit et conforme aux standards internationaux». Aux hommes d'affaires et acteurs économiques venus nombreux assister au forum, Shanjie assure que «travailler avec la Chine, c'est avancer main dans la main vers les opportunités et vers l'avenir».
T. K.
