Forum de la mémoire d’El Moudjahid - 59e anniversaire du déclenchement de la révolution palestinienne : «Nous résisterons face au génocide»

ph. : B.B
ph. : B.B

Le 59e anniversaire du déclenchement de la révolution palestinienne et de la fondation du mouvement de libération nationale Fatah est célébré, au moment où le peuple palestinien fait face à un véritable plan d’extermination orchestré et prémédité par l’entité sioniste.

C’est une preuve éclatante qu’en plein XXIe siècle, un colonialisme abject tente par le fer et par le feu d’imposer une domination sans partage sur un territoire spolié, nourrit l’espoir de briser à jamais une résistance palestinienne qui ne s’avouera jamais vaincue. C’est le message essentiel qu’ont voulu transmettre les intervenants, hier, au cours de la conférence organisée par le quotidien El Moudjahid et l’association Machaâl Echahid. «Notre peuple est menacé par un génocide, accompagné par des actes de dislocation, d’accaparement de sa terre, courant le risque d’une nouvelle Nakba (catastrophe)», a affirmé le premier conseiller de l’ambassade de Palestine à Alger, Bachir Abou Hattab. «On veut pousser à l’exil le peuple palestinien et détruire ses fondements. Ce n’est pas une guerre, car la guerre a ses règles, mais il est question de pratiques criminelles de bandes prétendant appartenir à un État, qui foulent au pied toutes les chartes, toutes les lois avec une impudique arrogance. Ces bandes n’hésitent même pas à défier leurs alliés, avec, à leur tête, les USA qui leur ont accordé le feu vert pour éradiquer les Palestiniens. Mais pas que, la Grande-Bretagne et des puissances influentes occidentales soutiennent cette entité usurpatrice», a-t-il déclaré. «Il faut savoir que l’administration Trump et les administrations israéliennes ont voulu casser l’OLP, lui créer des substituts, en lieu et place, afin de livrer les Palestiniens aux meutes de loups. Chaque action visant à passer outre cette organisation est aussi condamnable qu’inacceptable. Ghaza fait partie du territoire palestinien, elle est rattachée juridiquement à l’OLP. Toute discussion hors de ce cadre est une absurdité. L’autorité palestinienne existe dans cette enclave, elle a ses attributs sécuritaires et administratifs, et elle finance des secteurs comme l’éducation, la santé», poursuit-il. Il fallait corriger des formulations erronées colportées par une propagande portée à bout de bras à coups de millions de dollars, sans tenir compte des souffrances et des blessures infligées aux Palestiniens. Le conférencier a fait part d’une disproportion des forces en présence, d’une machine militaire qui nous ont fait perdre des milliers de chouhada. «Nous sommes un peuple de résistants qui ne plieront jamais. Le commerce du sang des Palestiniens est intolérable. On ne peut dissimuler l’impuissance arabe et internationale par des victoires illusoires», a-t-il conclu.

M. B.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Mohamed Tahar Abdeslam, compagnon du défunt président Yasser Arafat :
«Chaque patriote algérien soutient la Palestine»

Mohamed Tahar Abdeslam a déclaré qu’il était l’ami d’Arafat et de tous les Palestiniens qui résistent à l’entité sioniste. «J’ai eu une relation avec le leader de la révolution, Abou Ammar, qui m’a prouvé sa sincérité et son dévouement à la Palestine». Yasser Arafat, dans les années 1990, était le chef de l’Etat, le leader de la révolution palestinienne, le chef de l’OLP. Il a soutenu le Jihad islamique dirigé par Cheikh Tamimi. «Pour ma part, celui qui portera une arme contre les sionistes je le soutiendrai», a-t-il affirmé. «A l’ occasion de la Journée des martyrs palestiniens, souvenons-nous de tous les martyrs jusqu’aujourd’hui. Nous sommes et nous restons fidèles à ces martyrs et à ceux qui s’opposent à l’entité sioniste jusqu’à ce que la Palestine recouvre ses droits», a-t-il souligné. Concernant la position du peuple algérien à l’égard de la Palestine occupé, Mohamed Tahar Abdeslam a confirmé les liens solides entre l’Algérie et la révolution palestinienne. «Chaque patriote en Algérie soutient la Palestine depuis la révolution de 1948, et sa position n’a pas changé avec les générations montantes».

Radja B.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Assaâd Kaderi, représentant de l’association de libération de la Palestine :
«Une cause sacrée pour les Arabes»

M. Assaâd Kaderi a soutenu que la résistance du peuple palestinien contre l’entité sioniste est un droit légitime jusqu’à la victoire et l’indépendance, rappelant que la Journée des martyrs en Palestine a été instaurée le 7 janvier 1965, après une semaine de la mort d’Ailaboun.
M. Kaderi a affirmé que le peuple palestinien souffre d’un génocide depuis plus d’un siècle. Le même intervenant a mis en avant que le peuple palestinien est le carburateur de nos révolutions au fil des années, saluant la fraternité et la complicité de ces deux pays qui se basent sur les mêmes points. Le rôle de l’Algérie est de soutenir la cause palestinienne, à l’instar de l’instauration de l’État de Palestine le 15/11/1988.
Cette position est, pour l’essentiel, la suivante : les pays arabes peuvent rechercher des arrangements diplomatiques, mais ils ne peuvent décider du sort des Palestiniens.
Cette déclaration faite quelques jours après le passage à Alger du leader palestinien, M. Yasser Arafat, se voulait une réponse aux critiques adressées, notamment du côté arabe, à la politique algérienne préconisant la lutte armée. Elle constitue aussi le jugement le plus sévère jamais porté ici publiquement par le Président algérien sur l’attitude des pays arabes limitrophes d’Israël,
Le Président Boumediène avait déclaré en substance qu’il n’y a pas de cause plus sacrée pour les Arabes que celle de la Palestine. «Nous sommes avec la Palestine qu’elle est tort ou raison». En revanche, les Palestiniens doivent, toujours, selon le Président algérien, exiger une aide des pays arabes, et ceux-ci ont le devoir de la leur fournir. La seule voie offerte aux Palestiniens pour retrouver leur patrie est «celle du sacrifice», autrement dit «choisir la mort pour avoir le droit de vivre», avait lancé avec un accent pathétique le président Boumediène.
Le même conférencier a insisté sur «l’unification du peuple palestinien afin d’avoir son indépendance».

Zine Eddine Gharbi

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Ali Mohamed Alwi Al-Yezidi, ambassadeur du Yémen :
«l’Algérie est toujours constante dans ses positions»

Ali Mohamed Alwi Al-Yezidi, ambassadeur du Yémen en Algérie, a souligné que le peuple palestinien a vécu ces derniers jours une guerre d’extermination, rappelant que les organisations internationales sont vicieuses. Elles veulent à tout prix faire disparaître l’homme arabe et africain de cette terre. Le diplomate a indiqué que la Palestine est victime d’un complot avec la complicité des États-Unis, les pays occidentaux, y compris quelques pays arabes. M. Al-Yezidi a mis l’accent sur l’impératif de l’unification des pays arabes et l’obligation de ne pas se taire sur ces crimes commis sur un peuple innocent, rappelant que le peuple yééménite est toujours proche du peuple palestinien, pas seulement les houthis. «Les coûts de transports dans notre zone ont connu une hausse exorbitante qui atteint les 200%», a-t-il précisé. Le même responsable a mis en évidence le silence des états arabes sur cette question, même si leurs populations ont continué à manifester un soutien indéfectible à la cause palestinienne en réponse au massacre des Ghazaouis par l’entité sioniste. A cette occasion, le diplomate a salué la position constante de l’Algérie depuis 1948.

Z. G.

Sur le même thème

Multimedia