Fonds national des investissements : Participation au financement des projets de phosphate et de Gara Djebilet

Le Fonds assurera un financement de l'ordre de 126,2 mds DA pour le projet du phosphate intégré et 285,27 mds DA pour le projet de Gara Djebilet, a révélé le ministre, affirmant que les financements garantis par le Fonds et les banques seront un complément aux dépenses relatives aux investissements prévus dans le PLF 2024.
Concernant les dépenses liées à l'investissement, M. Faid a fait état de 2894,58 mds DA alloués en tant qu'autorisations d'engagement et de 2809,36 mds DA de crédits de paiement soit 18% du total d'affectations prévues par le budget de l'Etat 2024 estimé à 15275,28 mds DA. «Cela garantira une contribution permanente à la demande publique et la dynamique économique nationale outre la création des postes d'emploi», a expliqué le ministre.
Evoquant les projets d'investissement gelés, M. Faid a souligné que les services financiers avaient recensé au 31 décembre 2022 quelque 4779 projets relevant des deux programmes centralisé et décentralisé avec une autorisation d'engagement de l'ordre de 3373 mds DA.
La manne financière a permis de lever le gel sur les projets de priorité sectorielle ou territoriale. Un montant de 1806 mds DA leur a été alloué soit 54% du total des programmes gelés, selon le ministre.
Pour le ministre, «l'éradication du marché de change informel est un défi majeur nécessitant la conjugaison des efforts progressivement sur tous les plans pour la récupération de la masse monétaire du circuit informel», soulignant l'importance d'opérer «la réforme bancaire et financière pour atteindre cet objectif».
«Les réformes visent l'amélioration de certains aspects et le recours à la technologie pour la promotion des métiers bancaires», a-t-il affirmé, estimant que le développement réalisé à ce jour demeure insuffisant compte tenu des capacités dont disposent les banques publiques et les besoins du marché local.
En réponse à une question sur le bilan des mesures prises pour atténuer l'impact économique de la crise sanitaire (Covid-19) sur les acteurs économiques, le ministre a déclaré que les mesures prises par la Banque d'Algérie et les banques opérant sur le marché, entre mars 2020 et mars 2022, ont permis de traiter un nombre «très important» de demandes de report ou de prolongation des échéances de la part des clients dans les secteurs public et privé.
Ces mesures concernent 5.139 dossiers pour un montant total de 807 milliards de dinars, comprenant 261 dossiers liés aux entreprises publiques pour un montant de 448 milliards de DA, 3.432 dossiers liés aux entreprises privées (356 milliards de DA), et 1.446 dossiers liés aux particuliers (3 milliards de DA).
Le ministère des Finances, en collaboration avec les banques publiques, a initié, à partir de janvier 2023, un plan d'action permettant aux opérateurs économiques ayant rencontré des difficultés financières liées à la pandémie de coronavirus, de bénéficier du rééchelonnement de leurs dettes pour une période déterminée, définie en accord avec les banques. Les conditions initialement accordées, notamment la réduction du taux d'intérêt, seront maintenues.
Dans des déclarations à la presse à l'issue de la plénière, M. Faid a expliqué que la mise en œuvre effective du dossier de réforme de la subvention de l'Etat, tel que prévu par les dispositions de l'article 188 de la loi de finances pour 2022, est principalement liée à l'installation de la commission nationale chargée de ce dossier, composée des ministères concernés, d'experts économiques, et d'organisations professionnelles.
Il a ajouté que le projet de réforme de la politique de subvention de l'Etat, qui se concrétise par la mise en place d'un programme de compensation monétaire directe au profit des familles éligibles à l'effet d'orienter la subvention et les aides globales de l'Etat en ciblant les citoyens concernés, nécessite concrètement des investissements dans la numérisation en tant que condition préalable.
Le Data Center qui sera inauguré samedi au ministère des Finances, constitue l'un des éléments facilitant le lancement du projet de réforme, selon les déclarations du ministre.
Il est à noter que le PLF 2024 sera soumis, jeudi prochain, au vote des membres du Conseil de la nation.

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Les présidents des groupes parlementaires saluent les mesures de la loi de finances pour 2024

Les présidents des groupes parlementaires au Conseil de la nation ont salué les dispositions et mesures prévues par la loi de finances (LF-2024) visant à booster le développement économique et à préserver les acquis obtenus sur divers plans.
Les interventions ont eu lieu lors d'une plénière consacrée au débat autour de la loi de finances, présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, en présence du ministre des Finances, Laâziz Faid, de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar et des membres du gouvernement.
A ce titre, le président du groupe parlementaire des Indépendants, Lazrag Betahar, s'est félicité de la teneur de la loi qui vient, selon lui, renforcer les acquis sociaux de l'Etat, au vu des mutations géopolitiques aux niveaux international et régional et de leurs répercussions sur les économies du monde, indiquant à ce propos que l'économie nationale a montré «une grande flexibilité dans la résorption de ces effets».
Il a, en outre, rappelé les indicateurs positifs macroéconomiques de la loi et la réalisation de taux de croissance positifs, ajoutant que la loi «prévoit des dispositions, des mesures et de nouvelles législations traduisant les grandes orientations de l'Algérie nouvelle, conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune».
Le sénateur a également précisé que cette loi prévoit plusieurs points positifs visant à renforcer les réformes économiques en vue de parvenir à un nouveau modèle économique productif, compétitif et durable loin de la dépendance aux hydrocarbures, se réjouissant des mesures prises pour soutenir l'investissement et les startups, promouvoir l'inclusion financière et lutter contre le marché parallèle.
De son côté, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), Afif Senoussa, a salué la teneur de la loi, notamment en ce qui concerne la non imposition de nouvelles charges fiscales (impôts et taxes), la réduction des déséquilibres du marché et son approvisionnement en produits de large consommation ainsi que la protection du pouvoir d'achat du citoyen.
Saluant également le non recours par l'Algérie à l'endettement extérieur, M. Senoussa a appelé à mettre en œuvre les projets à dimension stratégique, en vue de booster le développement, promouvoir les exportations hors-hydrocarbures et accélérer la promulgation de la loi sur les partis.
De son côté, le président du groupe parlementaire du tiers présidentiel, Saad Arrous, s'est félicité des indicateurs positifs contenus dans la loi de finances 2024, notamment en cette conjoncture économique mondiale caractérisée par une récession, des pressions et des défis financiers.
Pour M. Arrous, l'économie nationale a connu une relance dans tous les secteurs, la poursuite de la croissance, la création de richesses, ainsi que la relance du secteur agricole et des services, ajoutant que le système financier national a consolidé le caractère social de l'Etat.
Saluant les mesures d'arrêt de l'importation anarchique et l'orientation vers la consommation des produits nationaux, M. Arrous s'est félicité des mesures incitatives accordées aux jeunes, du financement et de la création des startups et des petites entreprises.
A son tour, le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Ahmed Saleh Latifi, a salué le contenu du texte de loi de finances 2024 et qui vise à réaliser «un véritable développement», à remédier aux dysfonctionnements financiers et à poursuivre les grands projets, notant toutefois que les indicateurs contenus dans ce texte de loi sont toujours liés au marché du pétrole et du gaz, ce qui requiert, a-t-il dit, davantage de diversification des sources de financement de l'économie nationale.
Relevant que la loi veille à réaliser le développement socio-économique et s'intéresse aux catégories vulnérables, en prenant compte des équilibres macroéconomiques, M. Latifi a appelé à accorder davantage de soutien aux entreprises publiques et privées, à lever les entraves administratives et bureaucratiques devant l'investisseur et à s'orienter vers les marchés africains et internationaux en vue de créer des postes d'emploi et de la richesse.

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