
Le Conseil de la nation a abrité, jeudi, une séance plénière consacrée aux questions orales adressées aux ministres des Finances, de l’Éducation nationale, de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, et du Tourisme et de l’Artisanat.
Laâziz Faïd :
«Les logements de fonction universitaires sont incessibles»
Le ministre des Finances a déclaré, lors de cette plénière, que les logements de fonction occupés par les enseignants universitaires sont incessibles et que cette catégorie peut bénéficier de toute autre formule de logement étant donné qu'elle relève de la fonction publique.
M. Laaziz Faid a en effet expliqué que ces logements qui relèvent des biens de l'Etat en vertu des dispositions du décret exécutif n°18-153, situés en dehors des établissements employeurs, ne peuvent en aucun cas être cédés à leurs occupants.
Apportant davantage d’éclairages sur le sujet, il affirme que «ce type de logement réalisé par l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) pour les fonctionnaires du secteur de l'enseignement supérieur, au profit des universités et financé par le Trésor public, n'est pas soumis aux dispositions du décret exécutif n°06-208 de 2006, relatif au transfert du droit de location.
Cependant, les enseignants universitaires peuvent bénéficier des différentes autres formules de logement, tout comme les autres fonctionnaires du secteur public, est-il précisé.
Au sujet des dettes des APC, le ministre a révélé que les secteurs des Finances et de l'Intérieur ont soulevé cette préoccupation au Premier ministre. «Nous attendons actuellement l'autorisation du Premier ministère pour procéder au règlement des dettes des APC», a-t-il ajouté.
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Révision des programmes scolaires :
Abdelhakim Belaabed s’explique
Le ministre de l'Education nationale a souligné que «la révision des programmes scolaires s'effectue suivant un calendrier étudié».
Clair, net et précis, M. Abdelhakim Belaabed a déclaré que le référent général des programmes officiels est imprégné de la Constitution et de la loi d'orientation sur l'éducation nationale de 2008 et que le Conseil national des programmes (CNP), installé en 2021, est «l'instance nationale compétente en matière de programmes pédagogiques, d'approches idéologiques et de proposition des moyens d'enseignement à même de mettre en œuvre les contenus et les activités pédagogiques».
Mettant en avant la composante du CNP, le ministre relève que ce Conseil est composé de spécialistes et d'experts universitaires dans le domaine de l'éducation et d'autres issus d'instances spécialisées, dont le Haut Conseil islamique (HCI), le Haut Conseil de la langue arabe (HCLA), le Haut-commissariat à l'amazighité (HCA), le Centre national des études et recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMN54).
En réponse à une question portant sur la question de «l'enseignement des langues étrangères au cycle primaire, notamment après l'introduction de la langue anglaise», le ministre qui a relevé que le système scolaire national «demeure ouvert à toutes les langues», a expliqué que l'objectif de l’enseignement de ces deux langues au primaire est de «permettre aux élèves de maîtriser ces deux langues étrangères (anglais - français) à la fin de la scolarité obligatoire» et de «renforcer leurs compétences linguistiques».
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Diversification des produits sidérurgiques à compter du 2e semestre :
Ali Aoun optimiste
«Les produits sidérurgiques en Algérie connaîtront une plus grande diversification à partir du deuxième semestre de 2024 grâce aux projets d'expansion prévus au niveau des complexes de Tosyali et de Bellara», a déclaré le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.
M. Ali Aoun a confié à ce propos que le complexe de Tosyali d’Oran sera opérationnel «au deuxième semestre» pour la production de fer plat destiné notamment aux industries de l'emballage, de l'automobile et de l'électroménager, couvrant ainsi 80% des besoins du marché national de ce type de produit. Au premier semestre de l’année prochaine, ce sera au tour du complexe de Bellara, situé à Jijel, d’être opérationnel pour produire ce type de fer. Aussi, «une étude de faisabilité est actuellement en cours pour étendre le projet du complexe de Bellara afin d'augmenter sa capacité de production à 4 millions de tonnes par an, en diversifiant les produits, notamment le fer plat», est-il précisé.
Fruit d'un partenariat algéro-qatari, le complexe de Bellara est «l'un des plus grands complexes industriels en Algérie et en Afrique dans la production de fer à béton, de bobines de fil d'acier et de moules en fer», met en avant le ministre qui souligne que le complexe «est entré en phase d'exploitation avec une capacité de production de 2,5 millions de tonnes/an dans une première étape, avec 1.380 postes d'emploi directs et 5.000 postes indirects». L’on retient également des propos de M. Aoun que «la performance du complexe est bonne» et ce sachant que «ses capacités de production étaient estimées en 2023 à plus de 1,6 million de tonnes avec une valeur à l'exportation de plus de 400 millions de dollars».
A noter d’autre part que pour ce qui est de la problématique liée à la hausse des prix de certains produits sidérurgiques, ceci est dû à «une mauvaise distribution». Cependant, «toutes les procédures nécessaires ont été prises pour remédier à cette situation», assure-t-il.
Le ministre a affirmé que «les zones industrielles situées dans la wilaya de Médéa ont bénéficié de quatre opérations de réhabilitation pour un montant global de 351,21 millions DA». Selon M. Aoun, le taux d’avancement des travaux d'aménagement de la nouvelle zone sur l'axe de la voie express est appelé à atteindre, prochainement, un taux «satisfaisant».
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Mokhtar Didouche :
«Le dossier des nouvelles ZET est au niveau du SG du Gouvernement»
Des dossiers relatifs à la proposition de réalisation de trois nouvelles zones d’expansion touristiques, dans la wilaya de Tindouf, sont actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement, a notamment révélé le ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
M. Mokhtar Didouche a précisé que ces ZET sont situées à El Koudia, Tifeski et Oum Laassel, avec une superficie globale de 120 hectares. Aussi et tout en soulignant que son département accorde une grande attention au développement des pôles touristiques, en particulier de type saharien, le ministre a évoqué, dans le même cadre, la réalisation de pas moins de 45 zones d’expansion et sites dédiés au tourisme saharien. A propos de Tindouf, le ministre a indiqué que cette wilaya, qui dispose à présent de neuf établissements hôteliers, d’une capacité d’hébergement de 450 lits, œuvre à concrétiser, dans les plus brefs délais possibles, 22 nouveaux projets touristiques, déjà adoptés, et appelés à disposer d’une capacité de 1.028 lits. «Neuf d’entre ses structures sont en cours de réalisation avec un taux d’avancement des travaux, actuellement, de 66%», a-t-il confié. A retenir, également, que dans le cadre du renforcement du parc hôtelier de Tindouf, «on œuvre à réserver des assiettes foncières parmi les plans d’occupation de sol pour que celles-ci soient particulièrement orientée vers l’investissement touristique en milieu urbain», poursuit M. Didouche, qui assure de «la disponibilité pleine et entière» de son département à accompagner les pouvoirs publics et les investisseurs dans leurs efforts pour la concrétisation des projets touristiques. L’accent sera mis notamment sur le projet stratégique d'exploitation de la mine de Gara Djebilet, avec une nouvelle dynamique qui sera insufflée à l’économie nationale, qui sera boostée notamment à Tindouf où la destination touristique pour cette wilaya sera à coup sûre renforcée de manière à être plus attractive sachant qu’elle connaîtra un engouement de plus en plus accru des opérateurs économiques. Par ailleurs, le ministre a annoncé «la réception de deux hôtels, au courant de cette année», à Bouira, de même qu’il s’est longuement exprimé sur la batterie de mesures prises pour la promotion du tourisme thermal et de montagne dans cette wilaya. «Les efforts tendent également à garantir l'exploitation optimale de ses richesses naturelles, notamment à travers la domiciliation de projets touristiques Eco-friendly, a-t-il mis en exergue. Didouche a détaillé la stratégie du secteur en matière de promotion du tourisme thermal et s’est notamment exprimé sur l'encouragement de l'investissement et de l’optimisation d’exploitation des structures du parc thermal en abordant également, entre autres questions, le parachèvement en cours de la numérisation des activités du tourisme thermal, avec le lancement d'une plateforme numérique au cours de cette année, a-t-il précisé. Parmi les projets relatifs au tourisme thermal, on retient «le lancement de l'investissement au niveau de 20 sources thermales non exploitées pour abriter de nouveaux projets thermaux, ainsi qu’au niveau de 34 stations thermales traditionnelles réparties sur 18 wilayas, gérées par les communes ou louées aux privés par les collectivités locales». A ne pas perdre de vue que les stations thermales traditionnelles sont des questions qui captent également les investissements. Et pour cause, treize grands projets d’investissement ont été enclenchés dans ce sens, sachant que les réalisations devraient être conformes aux normes internationales. Enfin et pour ce qui est des efforts déployés pour développer la thalassothérapie, Didouche a souligné que son secteur «s'attelle à réaliser deux centres de thalassothérapie au niveau des wilayas touristiques notamment dans les zones d'expansion touristique».
Soraya Guemmouri