
De notre correspondant : Si Merabet Nour Eddine
Une campagne de sensibilisation au diabète et à l’obésité a été lancée au niveau de la clinique Benyahia-Lazreg, en plein centre-ville, qui touchera, dans les prochains jours, d’autres sites annexes du secteur de la santé à travers la wilaya.
Cette campagne de sensibilisation, destinée à informer les citoyens sur les risques associés à ces deux maladies et les mesures préventives, prendra fin, aujourd’hui. Les diabétiques et les hypertendus sont ainsi conviés à recevoir des informations essentielles sur le diabète et l’obésité, et des consultations personnalisées pour évaluer les facteurs de risque.
Pour la personne croyante en âge et en bonne santé, il n'y a aucune raison de ne pas jeûner, comme l'explique ce verset du Coran : «Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siam comme on l'a prescrit à ceux avant vous [...].» Sourate 2, verset 183. Mais si, comme le verset suivant l'explique, la personne n'est pas en état de jeûner, le jeûne est déconseillé.
«Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d'autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter [qu'avec grande difficulté], il y a une compensation : nourrir un pauvre.» Sourate 2, verset 184.
Il existe donc des personnes qui peuvent être exemptées de jeûne : les enfants en bas âge, les femmes enceintes, pendant la période des menstruations, les personnes âgées, les personnes en voyage et les personnes malades.
Pour Zahira Douma infirmière depuis une dizaine d’années dans le service endocrinologie, «le Ramadhan n'est pas une obligation pour les personnes malades, comme le déclarent les théologiens, mais une très grande partie d’entre eux, notamment les diabétiques, insistent pour l'accomplir, du fait de l’importance spirituelle du jeûne. Le diabète, s'il n'est pas bien traité, peut être la cause de graves complications, parmi lesquelles on trouve principalement l'infarctus du myocarde, la perte de vision, des lésions nerveuses, l'accident vasculaire cérébral, l'insuffisance rénale et l'amputation d'un ou plusieurs membres inférieurs».
Pourtant, une forte majorité des patients diabétiques observent le jeûne, ce qui pose un problème de santé important et met les médecins face à un dilemme : celui d’autoriser ou non les patients diabétiques à observer le jeûne.
Selon le docteur B. Mohamed : «Dans un cas comme dans l’autre, plusieurs facteurs concomitants interviennent : les croyances magico-religieuses, les dimensions d’ordre psychosociologique, culturel, sanitaire, l’expérience concrète du jeûne, l’éducation pour la santé, sans oublier les influences des médecins et des religieux.»
S. M. N.