Création prochaine de centres spécialisés pour l’autisme : L’Etat se mobilise

Pour la deuxième fois consécutive, le projet du plan national spécial pour l’autisme a été inscrit à l’ordre du jour de la réunion du Conseil des ministres qu’a présidée, dimanche, le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Ce fait, s’il atteste un réel intérêt, voire un engagement concret du chef de l’Etat à prendre en charge de manière efficiente les dossiers des enfants autistes, il reflète aussi une volonté politique sans précédent, au plus haut sommet de l’Etat, de mettre en place un cadre institutionnel adapté et des plus efficients pour les besoins de cette catégorie. Le communiqué sanctionnant les travaux de la réunion du Conseil des ministres informe de l’instruction du président de la République qui a ordonné la création d’un centre national et d’annexes régionales pour prendre en charge les enfants atteints d’autisme où ces derniers bénéficieront d’une prise en charge et d’un enseignement optimaux. Cette décision revêt un caractère essentiel dans la mesure où elle est destinée à pallier un manque criant de structures spécialisées sur le territoire national. Par ailleurs, le président Tebboune a insisté sur la nécessité de préserver le bien-être psychologique de ces enfants, en veillant à ce que les programmes pédagogiques ne les affectent pas par un éloignement prolongé de leur famille. Une approche humaine qui souligne toute l’importance accordée par le chef de l’Etat à la préservation de l’équilibre familial dans le processus d’accompagnement. Les décisions du président de la République s’inscrivent assurément dans une dynamique plus large où l’autisme est désormais érigé en priorité nationale, nécessitant une mobilisation intersectorielle et une feuille de route claire. A la fois très attendu et précieux, l’engagement du président de la République en faveur des enfants autistes augure l’ouverture d’une nouvelle ère pour la prise en charge des concernés. Reste maintenant à traduire cet engagement en actions concrètes, avec des moyens humains et financiers à la hauteur des attentes. Les spécialistes de la question de l’autisme préconisent en la matière un plan d’action où les grandes lignes directrices sauront harmoniser les méthodes de diagnostic et de prise en charge à travers l’ensemble du territoire national, non sans inclure une stratégie de recensement fiable pour mesurer l’ampleur des besoins. Dans un entretien paru jeudi dernier dans les colonnes d’El Moudjahid, Mme Farah Acid, présidente de la Fondation Elias pour l’autisme, et porte-parole du collectif des associations algériennes pour le handicap, a mis l’accent sur l’importance d’élargir la concertation aux associations, professionnels de santé et familles concernées dans la mise en œuvre de toute stratégie de prise en charge. Au-delà de l’autisme, elle a aussi plaidé l’importance de reconnaître juridiquement les Troubles du Neuro-Développement (TND) pour une politique inclusive. Appelant à une mobilisation urgente, structurée et transparente, Mme Farah Acid ne manquera pas par ailleurs d’adresser ses vifs remerciements au président de la République pour son attachement personnel à faire valoir une prise en charge optimale des enfants autistes.

K. A.

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