Conseil des ministres, Réduction de l’âge de départ à la retraite : 3 ans de gagnés pour les enseignants

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé hier un Conseil des ministres, qui a eu, comme sujet, des projets de loi relatifs à la mobilisation générale, à la réduction de l’âge de départ à la retraite pour les enseignants et les professeurs du secteur de l’Éducation, la prévention contre les drogues et les psychotropes, ainsi que des exposés, dont celui concernant l’organisation de la Foire commerciale intra-africaine.

Après un exposé présenté par le Premier ministre, au sujet de l’activité du gouvernement durant les deux précédentes semaines, et des interventions des ministres, au sujet des projets de loi et exposés présentés, le président de la République a donné plusieurs instructions et orientations.

  • Projet de loi relatif à la mobilisation générale

Le Conseil des ministres a adopté un projet de loi relatif à la mobilisation générale, lequel a pour objectif de définir les dispositions relatives à la manière d’organiser, de préparer et de mettre en œuvre la mobilisation générale, énoncée dans l’article 99 de la Constitution.

  • Lutte contre les drogues et les psychotropes

Le président de la République a instruit le gouvernement d’adopter des centres pénitentiaires spécialisées dans les crimes majeurs liés aux drogues.

  • Projet de loi relatif à la réduction de l’âge de départ à la retraite pour les enseignants et professeurs du secteur de l’éducation

Le Conseil des ministres a accepté de réduire de trois ans l’âge de départ à la retraite en faveur des enseignants et professeurs du secteur de l’Éducation, en application de l’engagement du président de la République vis-à-vis des enseignants et professeurs des trois paliers de l’Éducation (primaire, moyen et secondaire), et par considération pour leurs efforts pour préparer et former les générations futures.

  • Exposé complémentaire dans le secteur agricole

Sur proposition du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, la Conseil des ministres a accepté de fixer un tarif national unifié de 40.000 DA pour les moutons importés pour le sacrifice de l’Aïd-El-Adha. Le président de la République a affirmé que les nouvelles statistiques du ministère de l’Agriculture constituent un premier pas, pour mettre le secteur sur la bonne voie pour la relance des différentes filières et étendre les surfaces irriguées. Le développement notable dans l’oléiculture, la phœniciculture et les arbres fruitiers constitue un indicateur positif dans la perspective de la relance de cette filière. Le président de la République a ordonné au ministre de l’Agriculture d’assurer un suivi méticuleux de l’agriculture saharienne en matière de production effective sur le terrain.

  • Foire commerciale intra-africaine

Cette foire revêt une importance particulière afin d’encourager les échanges intra-africains, ce qui a amené le président de la République d’ordonner d’octroyer toutes les facilités aux partenaires africains, pour qu’ils puissent participer à cet événement économique qu’abritera l’Algérie et de prendre toutes mesures pour sons succès au bénéfice de l’économie nationale et africaine. Il a ordonné de coordonner les efforts entre le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, et le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, afin d’assurer le succès complet de la Foire commerciale intra-africaine, au regard de l’expérience de l’Algérie et de son rôle pionnier sur les plans africain et international.

F. A.

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Guichet unique et instances pour l’importation et l’exportation : Un délai d’un mois pour la concrétisation

Le président de la République a ordonné au gouvernement d’installer et de mettre en marche les instances suivantes dans un délai d’un mois, conformément aux orientations suivantes : Sa fonction concerne essentiellement l’acte d’investissement pur et elle n’a aucun lien avec la gestion administrative, qu’elle soit centralisée ou décentralisée. Sa raison d’être est la facilitation de l’investissement et d’éliminer toutes les difficultés et entraves sur le chemin des investisseurs, notamment la bureaucratie. De ce fait, il lui incombe automatiquement et légalement d’entamer et de suivre toutes les opérations en lien avec l’investissement. L’objectif de leur avènement est l’efficience dans la gestion conformément aux visions et mécanismes nouveaux. Le président de la République a souligné que le cachet institutionnel dont jouit l’instance chargée de l’importation, avec la participation de plusieurs secteurs, lui permettra, par son action anticipative reposant sur les informations exactes, de définir les besoins en matière d’importation avec précision et garantira une intervention rapide et une prise de décision efficiente et adéquate de manière souple et correcte. Elles seront sous la tutelle du Premier ministre. Le président de la République a ordonné au ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations de présenter de nouvelles propositions, pour organiser les opérations d’importation et aussi pour les opérations d’exportation que l’État encourage suivant une vision globale et complémentaire à long terme et non pas de circonstance.

F. A.

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Un acquis supplémentaire

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier, une réunion du Conseil des ministres consacrée à plusieurs projets de loi, dont celui relatif à l’abaissement de l'âge de la retraite pour les enseignants et professeurs du secteur de l'Éducation. Le dossier revient sur la table du Conseil des ministres dans un court intervalle de deux mois. En effet, le Président Tebboune avait ordonné, en février dernier, de réduire de trois ans l'âge de la retraite au profit de tous les enseignants du secteur de l'Éducation, dans tous les cycles, en raison de leur rôle important en tant que formateurs. Une décision qui illustre, à elle seule, l’intérêt que portent les plus hautes autorités du pays pour l’amélioration continue des conditions de travail de la corporation. Mais qui est concerné par cette mesure ? Selon l’article 12 du statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Éducation nationale, il s’agit du personnel enseignant, des personnels de direction des établissements d’éducation et d’enseignement, ainsi que d’inspection et des corps des censeurs. Dans cette droite ligne, les syndicats du secteur avaient, dans la foulée de l’annonce faite, salué cette décision la qualifiant d’importante. Pour ces organisations, il s’agit d’une reconnaissance en bonne et due forme du fait que le métier d’enseignant est une profession difficile qui demande des efforts importants. Les syndicats ont, par ailleurs, fait savoir que l’abaissement de l’âge de départ à la retraite s’ajoute à de nombreux autres acquis récemment mis en œuvre pour la promotion du domaine. De nombreux enseignants étaient, selon eux, désorientés par les exigences des programmes et le volume horaire épuisant. «Le climat dans les établissements scolaires, les conditions de travail et les conséquences sur la santé du personnel sont des facteurs et des éléments susceptibles de perturber l’enseignant dans l’accomplissement de sa fonction éducative», avaient-ils estimé. Des doléances qui ont été visiblement entendues.

S. K.

 

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