«Les engagements pour lesquels le président de la République a été élu se concrétisent, l'un après l'autre, sur le terrain» a assuré hier le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, dans son allocution prononcée à la cérémonie d'ouverture de la session ordinaire du Parlement 2022-2023, tenue en présence du président de l'APN Ibrahim Boughali, du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane et des membres du gouvernement.
«Moins de trois ans après l'élection du président de la République, l'Algérie nouvelle entame une phase déterminante dans le sillage de laquelle ses 54 engagements se consacrent progressivement dans tous les domaines, plus particulièrement durant ces derniers mois où leur mise en œuvre s'accomplit à un rythme accéléré» a en effet insisté Salah Goudjil. «Véritablement, l'Algérie a connu durant ces deux derniers mois des évènements d'une grande importance, historiques et décisifs à la fois», a-t-il poursuivi en évoquant les activités de célébration du 60e anniversaire qu'avaient distinguées la grande parade de l'ANP et les Jeux méditerranéens (JM 2022) qu'a abrités la ville d'Oran et qui ont connu un succès retentissant à l'international.
L’ANP, «l’œil vigilant de l’Algérie»
Sur sa lancée, il a rendu un hommage appuyé à l'ANP qu'il a qualifiée «d'œil vigilant de l'Algérie», de garante de sa souveraineté et de son indépendance. Sur un autre volet, et afin de mieux saisir les mutations en cours par lesquelles l'Algérie se redéploie dans tous les domaines sous la gouvernance du président Tebboune, M. Goudjil a préconisé de se référer constamment à la Constitution du 1er novembre 2020, par laquelle «le chef de l'État a mis les points sur les «I» pour qu'il y ait une interprétation exacte et précise des missions à réaliser dans tous les domaines» a t-il dit. En la matière, l'étape actuelle requiert, selon le président du Conseil de la nation, la mobilisation des efforts de tous pour traduire concrètement sur le terrain le principe de la souveraineté économique. «Cela servira à mieux appuyer les décisions politiques de l'Algérie», a-t-il estimé. «Nous avons les moyens et nous disposons du potentiel de richesses qu'il faut pour garantir notre autosuffisance et réaliser de surcroît notre indépendance économique, un objectif à portée de main vu que le pays n'est pas endetté à l'extérieur», a-t-il affirmé.
L’indépendance économique pour conforter les décisions politiques de l'État
Et d'ajouter : «Ce sont là autant d'atouts à même de mieux conforter les choix politiques de l'Algérie et de consolider ses principes immuables de non alignement et de défense des causes justes des peuples opprimés et de leur droit légitime à l'autodétermination et à l'indépendance. Plus précis, le président du Conseil de la nation a mis en relief les positions constantes de l'Algérie dans sa défense de la cause sahraouie et de la question palestinienne. Par ailleurs, la consolidation de l'unité nationale et le renforcement du front interne sont les autres défis de l'Algérie nouvelle, a soutenu M. Goudjil.
Il a rappelé, à ce titre, que le président de la République «est un président rassembleur qui a toujours débattu avec les différents courants de la scène politique». «Il est aussi important en outre de valoriser notre glorieuse histoire comme «source référentielle qui éclaire la voie à suivre pour la consécration des défis actuels et ceux à venir», a souligné dans son allocution le président du Conseil de la nation. Tout en se félicitant de la vulgarisation de la mémoire nationale, désormais omniprésente dans le contenu médiatique, il a mis l'accent sur la nécessité de confier l'écriture de l'histoire à une institution officielle
et, aussi, de généraliser son enseignement de manière uniforme, du primaire à l'université. Le président du Conseil de la nation a énuméré, par ailleurs, quelques projets de loi qui seront au programme de la nouvelle session parlementaire 2022-2023 citant, entre autres, la révision du code des collectivités locales qui s'inscrit dans le cadre du parachèvement de l'édifice institutionnel en confiant aux APC et aux APW leur véritable rôle.
Il citera également le projet de loi sur les associations, ajoutant que le Conseil de la nation envisage de passer en revue le fléau des accidents de la route afin de mettre en place les voies et mécanismes qui seront à même de mieux lutter contre ce fléau.
Karim Aoudia
__________________________________________
L’Algérie s’apprête à réviser des lois importantes
Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a affirmé que l'Algérie s'apprêtait à réviser des lois importantes, citant en particulier la loi sur les associations et celle relative aux collectivités locales qui devra accorder une véritable place à la commune et aux assemblées populaires de wilaya, et permettre à la société civile de contribuer au développement local. L'Algérie «s'apprête à réviser des lois importantes, à l'instar de la révision de la loi sur les associations qui devra séparer entre l'activité de l'association et du parti politique, et de la révision de la loi relative aux collectivités locales qui devra accorder une véritable place à la commune et aux APW et permettre à la société civile de contribuer au développement local», a précisé M. Goudjil. A peine trois ans après l'élection du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, «nous sommes témoins de la concrétisation successive des 54 engagements qu'il a pris devant le peuple, notamment après le renforcement de sa politique avec la Constitution de novembre 2022, devenue la référence de l'Algérie nouvelle», a ajouté le président de la chambre haute du Parlement. «L'Algérie amorce aujourd'hui une étape où l'indépendance économique est érigée en tête des priorités», a-t-il fait observer, estimant que cette indépendance «se concrétise à travers la réalisation de l'autosuffisance et l'exploitation de tous les atouts du pays afin de conforter davantage les décisions politiques de l'Algérie et renforcer sa voix», a-t-il soutenu. «Le président de la République a mis les points sur les i pour une lecture adéquate et précise dans tous les domaines, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, et assimilée aussi bien par les responsables que par les citoyens. Conscients du présent et de l'avenir du pays, nous ne devons pas oublier que notre histoire constitue la source et la référence de toutes nos décisions.» Au sujet de la mémoire nationale, M. Goudjil a plaidé pour «la constitution d'une commission nationale pour l'écriture de l'histoire, sous forme d'instance officielle en mesure de tracer un programme pédagogique unifié pour tous les cycles d'enseignement, du fondamental à l'enseignement supérieur». Le président du Conseil de la nation n'a pas manqué d'évoquer les accidents de la circulation tragiques enregistrés partout dans le pays, appelant le gouvernement à prendre les mesures appropriées pour assurer la protection des citoyens, tout en renforçant le contrôle technique périodique des autobus et des voitures.
__________________________________________
Quand le roi Hassan II voulait annexer la Mauritanie
En commentant les dérapages du Makhzen et son attitude irrespectueuse vis-à-vis des États du voisinage, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a soutenu que cette posture du régime marocain ne date pas d'aujourd'hui. En effet, dans son allocution, il a rappelé que la reconnaissance par la Tunisie de l'indépendance de la Mauritanie en 1960 n'avait pas plu au défunt roi Hassan II qui s'y était opposé auprès du président tunisien de l'époque, Habib Bourguiba. «A cette époque déjà, Hassan II s'est opposé à l'indépendance de la Mauritanie qu'il voulait annexer au territoire marocain» a expliqué M. Goudjil. L'histoire étant un perpétuel recommencement, M. Goudjil a estimé, à ce titre, que le Maroc s'en est pris récemment à la Tunisie, lui reprochant l'accueil du président de la Rasd aux travaux du 8e Sommet international de Tokyo pour le développement en Afrique (TICAD8). Une telle attitude ne peut s'expliquer que par les visées expansionnistes marocaines entretenues depuis le siècle dernier. «En 2017, l'Union européenne avait organisé un sommet avec les États africains avec la participation de la Rasd et du Maroc, sans qu'il y ait la moindre opposition de la part de ce dernier», a encore rappelé M. Goudjil. «Pourquoi alors s'en prendre, aujourd'hui, à la Tunisie», s'est-il interrogé en faisant part de sa conviction, qu'indéniablement, le peuple sahraoui arrachera son indépendance et s'émancipera du joug du colonialisme marocain.
K. A.