Né en 1918 à Ouargla, le moudjahid cheikh Ben Mohamed Chennine a rejoint les rangs de l’organisation civile du Front de libération nationale (FLN) en 1956. Dans son témoignage, il se souvient : «C’est grâce au militant El-Mouldi Soufi, agent à la commune et Si Ahmed Ben El-Sghir, que j’ai adhéré à la Révolution. Chaque vendredi, nous nous réunissions au petit magasin de H’mida, au marché, où nous parlions de la lutte et de l’occupation française, et je remettais ma cotisation, comme chaque mois, au militant El-Mouldi, qui l’envoyait à Oued Souf.
Un jour, une patrouille française a intercepté ces cotisations et arrêté El-Mouldi, qui fut ensuite transféré à la prison de Constantine, où il est resté jusqu’à l’indépendance.»
Le moudjahid évoque également la manière ingénieuse dont les résistants faisaient passer les armes depuis la Libye. Selon lui, le martyr Kaddour Chennine et ses compagnons cachaient les fusils sous des caisses de dattes. Lorsque les patrouilles françaises les arrêtaient pour inspection, ils offraient quelques dattes aux soldats, détournant ainsi leur attention et poursuivant leur chemin sans être découverts.
C. G.
