Chaïb et Ouadah, à la rencontre de notre diaspora : « La diaspora au cœur de la dynamique économique»

«Depuis cinq ans, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, n’a cessé d’instruire le gouvernement, pour renforcer l’aide et la protection consulaires de la diaspora algérienne, ainsi que pour encourager son implication économique dans le développement national», avait rappelé, le 8 avril dernier, le député Mohamed Hani, membre de la commission des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, sur les ondes de la radio Chaîne II, soulignant le rôle central du secrétariat d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger.

Ce dernier agit en véritable « trait d’union » entre la diaspora et la mère-patrie, coordonnant les efforts inter-institutionnels pour créer un environnement propice à l’investissement et à l’innovation, notamment dans les secteurs porteurs que sont les start-up, l’intelligence artificielle et les services à forte valeur ajoutée. Dans ce cadre, deux rencontres majeures ont eu lieu, ce week-end, illustrant cette dynamique de mobilisation. Ainsi, à Bruxelles, le Secrétaire d’État, Sofiane Chaïb, a organisé, hier, une réunion interactive avec les opérateurs économiques, entrepreneurs et porteurs de projets issus de la communauté algérienne en Belgique et au Luxembourg. Cette rencontre, à laquelle a participé par visioconférence le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a permis d’échanger sur les préoccupations, propositions et attentes des membres de la diaspora. Le Secrétaire d’État a rappelé « l’attention particulière » que le Président Tebboune porte à cette communauté, la plaçant parmi les priorités stratégiques du gouvernement. Il a insisté sur la volonté politique forte d’offrir toutes les facilités nécessaires à la concrétisation des projets en Algérie, dans un esprit participatif. Pour sa part, le ministre Ouadah a mis en lumière les étapes pratiques permettant aux investisseurs de bénéficier des incitations et avantages liés à l’économie de la connaissance, soulignant que la diaspora est un partenaire clé dans le développement des start-up et de l’innovation. De son côté, la représentante de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a présenté les cadres juridiques et les facilités procédurales pour encourager l’investissement. M. Sofiane Chaïb a exprimé sa fierté quant à l’attachement et à la fierté d’appartenance des Algériens de Belgique et du Luxembourg, les exhortant à renforcer leurs liens avec la patrie et à profiter des dispositifs d’accompagnement étatiques. Il a assuré que son secrétariat ne ménagerait aucun effort pour les soutenir. Le veille, dans la journée de vendredi, une rencontre similaire s’est tenue à Lyon, organisée par le Consulat Général d’Algérie, et réunissant une pluralité d’acteurs économiques de la diaspora algérienne en France, notamment dans la région lyonnaise. Intitulée « Success stories, retour d’expériences », cette réunion a permis aux entrepreneurs, porteurs de projets et opérateurs économiques d’échanger par visioconférence avec M. Sofiane Chaïb, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M. Noureddine Ouadah, ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises et un représentant de l’AAPI. Le secrétaire d’État, Sofiane Chaïb, intervenant à partir d’Alger, a souligné « la forte volonté politique qui anime les hautes autorités du pays » pour créer « des conditions idoines » favorisant l’investissement des membres de la diaspora. Il a insisté sur l’écosystème d’accompagnement structuré autour du Fonds algérien des start-up (ASF), de l’accélérateur public Algeria Venture (AV) et de l’Agence nationale de l’auto-entrepreneur (ANAE), qui facilitent la concrétisation des projets. Ayant participé également à cette rencontre, le ministre Noureddine Ouadah a rappelé « l’importance qu’attache son secteur au renforcement du rôle de cette communauté dans le développement du secteur de l’entrepreneuriat en Algérie ». Il a encouragé les porteurs de projets à exploiter les opportunités d’investissement, en profitant des incitations financières et fiscales garanties par l’État. Il a également reconnu la diaspora comme un « partenaire clé du secteur des start-up », mettant en avant plusieurs succès récents qui témoignent de son expertise. Ces rencontres s’inscrivent dans une stratégie globale visant à mobiliser la diaspora algérienne comme levier de développement économique. Rappelons que, selon le député Mohamed Hani, « entre 2024 et février 2025, plus de 1.400 projets d’investissement portés par des membres de la diaspora ont été enregistrés, dont 62 % sont déjà réalisés », témoignant d’une mobilisation concrète et croissante. Le gouvernement algérien a mis en place des mesures facilitant les déplacements, les transactions et l’accompagnement administratif des investisseurs issus de la diaspora, notamment à travers une coordination renforcée entre ministères et agences spécialisées. L’AAPI joue un rôle clé en facilitant l’accès aux opportunités foncières et aux partenariats stratégiques, dans des secteurs porteurs comme l’industrie automobile, les technologies, l’énergie solaire ou la pharmaceutique. Ces deux rencontres démontrent, si besoin est, la volonté politique de notre pays de faire de sa diaspora un partenaire stratégique dans la transformation économique du pays. En créant un environnement favorable à l’investissement, en offrant des incitations financières et fiscales, et en mettant en place un écosystème d’accompagnement solide, l’Algérie affirme son ambition de mobiliser ses compétences établies à l’étranger pour bâtir une économie innovante, diversifiée et durable.

Y. Y.

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