La Révolution armée déclenchée le premier novembre 1954 a permis à tout le peuple algérien de s’unir comme un seul homme debout pour affronter le colonialisme français. Des moudjahidine de tout âge ont pris le chemin du maquis pour mener une guerre sans répit face à l’ennemi. Des jeunes intellectuels ayant acquis un niveau scolaire appréciable, que le colonialisme appelé également «les indigènes» se sont mobilisés pour prendre part à cette lutte armée. Peu importe l’âge, seule la volonté inébranlable était comme principale critère d’engagement. Ils avaient à peine entre 17 et 20 ans, instruits mais aussi courageux.
Ces intellectuels servaient beaucoup à relater par des récits la stratégie de la révolution. Ils sont désignés pour rédiger des rapports sur la guerre. Comme ils sont chargés également de mener une action de communication et de propagande auprès des populations, assisté les chefs combattants à relater toutes les actions entreprises dans les maquis. C’est un élément fondamental de la guerre. C’est ce qu’ils tiennent aujourd’hui à éclairer l’opinion publique sur le rôle de la communication, une des armes de la guerre de libération. A l’exemple du Poste de commandement (PC) d’Akfadou et de Bounaamane qui étaient dotés d’un service de presse très efficace.
Des tracts sont souvent diffusés à l’intention des populations et des moudjahidines et en 1956 le journal El Moudjahid paraissait mensuellement. Ce journal comporte les actions militaires de l’armée de libération nationale (ALN) et les atrocités commises par l’armée française. Il relate également l’activité diplomatique de nos dirigeants à l’extérieur. Il faut préciser qu’en ce qui concerne le service de presse, le colonel Amirouche a regroupé tous les intellectuels qui se trouvaient au maquis pour en faire des conseillers et diriger ce service au niveau de la wilaya. Parmi eux, Tahar Amirouchene, Hocine Salhi, maître Benabid Youcef, le professeur Amardjia, les instituteurs Hamel, Ferhani et d’autres.
M. L.
