Cartel d’acheminement du haschich vers l’Europe : Le Maroc pointé par Le journal espagnol El Periodico
L’implication du Maroc dans le trafic mondial de drogue n’a pas échappé aux institutions internationales qui luttent contre ce phénomène et même aux médias qui n’ont cessé de dénoncer cette situation.
Celle-ci va à l’encontre des engagements des Nations unies pour mettre fin à ce trafic qui est un danger pour la santé publique, en plus de ses dimensions catastrophiques en matière de blanchiment d’argent. Ce sont les Espagnols qui ont été les premiers à dénoncer l’implication du royaume chérifien non seulement pour les effets dévastateurs que le commerce de haschich produit par ce dernier provoque sur leur jeunesse mais aussi à cause de l’utilisation de leur pays, pour des raisons de voisinage, comme passage pour atteindre toute l’Europe.
C’est ainsi que le journal espagnol El Periodico, édité dans la ville de Ceuta, accuse les organisations criminelles au Maroc d’avoir adopté les tactiques des cartels connus dans ce domaine, notamment d’Amérique latine, pour étendre leur influence et transporter leur drogue vers l’Europe en utilisant de puissants bateaux. Le journal, qui qualifie le Maroc, premier producteur mondial de haschich, précise, dans un article paru sous le titre «Le triangle de la drogue : Costa del Sol, Gibraltar et Maroc» que le produit est transporté dans ces bateaux pour atteindre l’autre rive.
L’auteur de l’article fait savoir que le littoral espagnol de Costa del Sol en Andalousie (sud) est devenu «un épicentre du trafic de drogue en Europe», relevant que son climat ensoleillé et ses plages paradisiaques font de cette région un pôle d’attraction pour le crime organisé.
Dans ce contexte, il a souligné que la «Mocro Maffia», organisations criminelles d’origine marocaine basées aux Pays-Bas et en Belgique, a trouvé sur la Costa del Sol un terrain d’activité idéal, notant que «son influence s’étend des Pays-Bas au sud de l’Espagne, consolidant son pouvoir dans le trafic de drogue». Le journal espagnol a notamment expliqué que «le triangle formé par Costa del Sol, Gibraltar et le Maroc représente un défi majeur pour les autorités européennes dans leur lutte contre le trafic de drogue». Soulignant par ailleurs que le détroit de Gibraltar, de par son statut de paradis fiscal, offre un refuge sûr pour le blanchiment d’argent, l’auteur de l’article a indiqué que «les trafiquants de drogue peuvent y créer facilement des sociétés, facilitant ainsi le blanchiment des fonds issus du trafic de drogue». Début mai, la Garde civile espagnole avait annoncé le démantèlement d’un réseau criminel de trafic international de drogue impliquant le Maroc, dans les provinces d’Almeria et de Grenade, en Andalousie, ayant la capacité de transporter du haschich et de la cocaïne à grande échelle.
Ces derniers mois, plusieurs réseaux de trafic de drogue impliquant le Maroc ont été démantelés par la Garde civile espagnole, dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants en provenance du Maroc, premier producteur mondial de haschich et source principale d’approvisionnement du marché européen. L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) classe le Maroc comme étant le plus grand producteur et exportateur de résine de cannabis au monde, avec une production estimée à plus de 700 tonnes par an.
Les lauréats du Prix du Président de la République Ali Maâchi pour les jeunes créateurs ont été dévoilés, ce 14 juin, au cours d’une cérémonie solennelle, au Centre International des Conférences Abdelatif-Rahal présidée par le Premier ministre Nadir Larbaoui et par le ministre de la Culture et des Arts, Zouheir Ballalou.