
Alors que l’Algérie place la souveraineté alimentaire au cœur de ses priorités stratégiques, l’université s’impose comme un acteur clef du renforcement de cette ambition nationale.
C’est dans ce cadre que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a effectué, hier, une visite de terrain à l’École nationale supérieure d’agronomie (ENSA) d’El-Harrach.
Une immersion qui s’inscrit dans la stratégie du secteur, pour valoriser les résultats de la recherche dans des domaines prioritaires, tels que l’élevage, les productions végétales et les ressources alternatives.
En arpentant les différents laboratoires et plateformes expérimentales de l’École, Baddari a souligné le rôle de l’ENSA, qui contribue concrètement à la souveraineté nationale, à travers la valorisation des résultats de la recherche dans des secteurs vitaux au premier rang desquels figure l’élevage.
«L’École nationale supérieure d’agronomie s’impose désormais comme une institution universitaire pleinement engagée dans le renforcement de son rôle économique», a indiqué le ministre, précisant que cette orientation s’inscrit dans le cadre de la vision de développement de l’État algérien, pour la période (2024-2029), issue du programme du président de la République, qui fait de la souveraineté nationale un objectif stratégique, notamment dans les domaines cruciaux de la nutrition et de la production animale.
Le ministre a salué particulièrement les travaux de recherche appliquée sur la race ovine «El-Hamra», qualifiée, selon ses termes, de «race exceptionnelle et rare en Algérie».
Il a mis en avant l’usage combiné de l’innovation et des biotechnologies visant à améliorer la gestion, la reproduction et les performances productives de ce cheptel autochtone, par l’utilisation de puces ou de capteurs électroniques comme dispositifs de suivi géographique et génétique.
Autre domaine salué par le ministre, la création de nouvelles variétés de blé dur, développées localement pour améliorer les rendements et renforcer la sécurité alimentaire nationale.
Il a insisté sur l’importance de transformer ces résultats de recherche scientifique en valeur économique ajoutée, en encourageant la création de startups portées par les étudiants, les chercheurs et les innovateurs.
Le ministre a également marqué un intérêt pour un projet de recherche fondé sur l’utilisation des insectes comme protéines alternatives, que ce soit dans la fabrication de farines animales, d’engrais biologiques ou d’aliments pour bétail. Une approche intégrée à l’économie circulaire, qui répond aux nouveaux enjeux environnementaux.
Par ailleurs, le ministre s’est intéressé de près aux initiatives portées par les chercheurs de l’École en matière de lutte écologique contre le criquet pèlerin, ainsi qu’aux solutions scientifiques et techniques engagées pour le développement de la filière du pistachier en Algérie.
En marge de cette visite, une convention de partenariat a été signée entre l’École nationale supérieure d’agronomie et une start-up spécialisée, en vue de développer une plateforme innovante destinée au diagnostic des maladies et des ravageurs agricoles. Ce dispositif, issu d’une démarche collaborative entre chercheurs et ingénieurs, vise à fournir aux agriculteurs un outil rapide et fiable, pour protéger les cultures, renforçant ainsi la résilience sanitaire du secteur agricole algérien et consolidant la souveraineté phytosanitaire nationale.
K. H.
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Entre les universités d’Aïn TÉmouchent et de Houston (USA) :
Un accord de coopération scientifique signé
L'Université Belhadj-Bouchaïb d'Aïn Témouchent a conclu un accord de coopération scientifique et académique avec l'université de Houston, USA, a-t-on annoncé, mardi, à l'université d'Aïn Témouchent.
Cet accord, qui a été signé récemment à distance, vise à promouvoir des projets de recherche scientifique conjoints, à soutenir les échanges académiques des étudiants et des professeurs et à développer des programmes de formation spécialisés, en plus d'organiser des rencontres et des conférences scientifiques bilatérales, a souligné le recteur de l'université d'Aïn Témouchent, Abdelkader Ziadi. Cet accord traduit la volonté des deux universités de construire un partenariat académique à long terme, basé sur l'ouverture aux expériences liées au domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a expliqué le même responsable. À travers ce partenariat, l'université d'Aïn Temouchent œuvre à renforcer sa position d'acteur académique international et aspire à élargir l'horizon de coopération avec les établissements d'enseignement supérieur, au bénéfice des étudiants et des chercheurs, selon Ziadi.