
Saâdaoui donne le coup d’envoi : «L’État a mobilisé d’énormes moyens»
La première journée des épreuves a été marquée par une bonne organisation dans l’ensemble des wilayas du pays.
Il est 7h30. Devant le lycée El-Idrissi, au cœur de la capitale, les parents soutiennent et encouragent leurs enfants jusqu’à leur entrée au centre d’examen. La vérification des pièces requises est obligatoire. Encadrés par le personnel éducatif mobilisé et à l’aide des panneaux d’affichage, les élèves ne tardent pas à retrouver leurs salles d’examen. À 8h, la cloche a sonné et le ministre de l'Éducation nationale arrive pour donner le coup d’envoi officiel des épreuves du baccalauréat. Mohamed Seghir Saadaoui a tenu, tout d’abord, à s’enquérir des salles dédiées aux réunions et au secrétariat. Procédant, par la suite, à l’encouragement d’une candidate aux besoins spécifiques, il a ouvert l’enveloppe contenant les sujets de l’épreuve de la langue arabe, annonçant le début officiel de l’examen.
Animant une conférence de presse, à l’école jouxtant le centre d’examen, le premier responsable du secteur a indiqué que l’Etat a mobilisé d’énormes moyens matériels et humains pour mettre les candidats dans les meilleures conditions possibles, favorisant la concurrence scientifique loyale et positive. « Nous tenons à remercier tous les partenaires du secteur, à l’image des ministères de l’Intérieur, de la Jeunesse et des Affaires religieuses. En étroite collaboration, nous nous employons pour que les candidats bénéficient durant ces épreuves d’un encadrement à la hauteur », a-t-il insisté, affirmant que rien n’a été laissé au hasard. « En plus des maisons de jeunes et des mosquées, qui sont ouvertes aux bacheliers en tant qu’aires de repos, toutes les mesures ont aussi été prises pour que les candidats du Sud du pays, ainsi que ceux des zones connues par la hausse des températures en ce moment, passent le bac dans des conditions optimales », a-t-il relevé. Et d’ajouter : « Nous avons appelé les directions de ces régions pour qu’elles coordonnent parfaitement avec les autorités locales. Tous les centres d’examen situés dans des zones chaudes ont été dotés de climatiseurs. En outre, nous les avons inlassablement exhortés à prendre toutes les réserves pour qu’il n’y ait surtout pas de coupures d’électricité.»
Candidats aux besoins spécifiques et détenus : Mêmes moyens
Le ministre de l’Education nationale a révélé par ailleurs que 775 candidats aux besoins spécifiques et 6.500 candidats détenus se sont inscrits à travers tout le territoire national pour passer la session de juin 2025. « Ces derniers passent leur examen dans les mêmes conditions et selon les mêmes règles que les élèves scolarisés. Il en est de même pour les candidats au niveau de l’école internationale algérienne en France», a-t-il mentionné.
«La fraude, nous la combattons»
Concernant le phénomène de la fraude lors des examens de façon générale, il a souligné que son département, en coordination avec tous les intervenants clés, à leur tête la famille, lutte contre ce fléau. « Nous redoublerons d’efforts pour apprendre à nos élèves, dès leur jeune âge, que la triche est immorale, interdite et un comportement à bannir. D’ailleurs, les cas de tricherie enregistrés pendant le dernier examen du BEM ont significativement diminué », s’est-il félicité. Quant aux sanctions lors des examens officiels, il poursuit : « S’il s’agit d’un élève mineur, il sera traduit devant le juge des mineurs, s’il est adulte, la justice se chargera du cas ». Au sujet d’éventuelles coupures d’internet durant les jours d’examen, Saâdaoui a fait savoir que son secteur œuvre sérieusement à trouver une autre alternative pour cette question. « Parmi les mesures qui nous permettent actuellement d’assurer la sérénité du bac figurent, malheureusement, les coupures d’internet. Nous ne ferons plus recours à ce moyen dès qu’on trouvera une autre alternative », a-t-il expliqué.
Concours de recrutement
À propos des concours de recrutement, le ministre a fait savoir que les concours de recrutement ne s’arrêteront pas, et ce pour tous les corps éducatifs. « Pour les enseignants, nous avons opté, à titre illustratif, pour le système des contrats temporaires à cause de la pandémie de la Covid-19. Le recrutement se fera, dorénavant, par l’organisation de concours, dans la limite, bien évidemment, des besoins du secteur », a-t-il dévoilé.
Z. D.
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Réforme des programmes du cycle primaire :
Les résultats bientôt connus
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BEM : «Nous donnons aux correcteurs le temps qu’il faut»
S’agissant des résultats du BEM, Saâdaoui a souligné que son département préfère laisser tout le temps nécessaire aux commissions de correction afin qu’elles puissent mener comme il se doit leur mission. « Dès que l’opération de correction sera achevée, les résultats ne tarderont pas à être annoncés, et il en sera de même pour l’examen du baccalauréat », a-t-il clarifié.
Z. D.
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Pas de coupure totale d’Internet
Pour la première fois depuis de nombreuses années, l'Algérie n’a pas totalement suspendu l’accès à Internet à l’occasion du Bac. Hier matin, jour de lancement des épreuves, seules certaines plateformes de réseaux sociaux tels Facebook, Instagram et TikTok ont été bloquées temporairement durant les heures d’examen. Habituellement, chaque session du Baccalauréat s’accompagnait d’une coupure généralisée d’Internet à travers tout le pays. Une mesure drastique mais nécessaire qui a été mise en place pour lutter contre la fraude et les fuites de sujets, mais qui n’était pas sans conséquence sur l’activité économique. En effet, ces coupures paralysaient pendant cinq jours l’activité de nombreuses entreprises et institutions. Conscientes de cet impact, les autorités ont opté cette année pour une approche plus ciblée. L’accès à Internet est resté en effet globalement disponible notamment via les lignes internes, permettant ainsi aux administrations et aux entreprises de poursuivre leurs activités presque normalement. Sur les téléphones portables, certains moteurs de recherche et aux sites d’information étaient restés accessibles. Cette évolution a été rendue possible grâce à un renforcement des dispositifs de surveillance : confiscation systématique des téléphones à l’entrée des centres d’examen, brouillage localisé des signaux Bluetooth, et présence accrue de personnel surveillant. En parallèle, un arsenal juridique dissuasif a été mis en place pour punir tout acte de tricherie et ou de fuite des sujets. La loi algérienne prévoit désormais jusqu’à 15 ans de prison ferme en cas de fuite de sujets ayant entraîné l’annulation d’une épreuve. Grâce à cette combinaison de mesures préventives et de sanctions dissuasives, l’État algérien semble avoir trouvé cette année un équilibre entre la lutte contre la fraude et le maintien d’une vie numérique fonctionnelle pendant le Bac.
A. A. A
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Tiaret : Un dispositif renforcé
Un total de 21.169 candidats, dont 8.864 en option libre, se sont inscrits pour passer l'épreuve du baccalauréat, répartis sur 68 centres d'examen à travers la wilaya de Tiaret. «Nous avons reconduit pratiquement le même dispositif que pour l'examen du BEM, qui s'est déroulé dans d'excellentes conditions», a souligné le directeur de l'éducation, en précisant que toutes les conditions sont réunies pour assurer un bon déroulement des épreuves.
La restauration et le transport des candidats ainsi que des encadreurs sont garantis. Les APC responsables du transport des candidats, ont prévu des navettes entre les différents villages, avec des points de ralliement, ainsi que les coordonnées des transporteurs.
Concernant la sécurité des centres d'examen et l'acheminement des sujets le matin, ainsi que des copies en fin de journée, les services de sécurité sont mobilisés pour veiller au bon déroulement des opérations.
La Protection civile a également mis en place un dispositif spécial, tandis que la direction de la santé a prévu la présence dans chaque centre, d'un médecin, d'un paramédical et d'un psychologue.
S. M. N
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Tizi Ouzou : Six femmes détenues au rendez-vous
C’est dans une atmosphère sereine que se sont déroulées hier les épreuves du premier jour de l’examen du baccalauréat dans tous les centres d’examens de la wilaya de Tizi Ouzou où un total de 19.614 candidats, dont 5.162 libres, était attendu. Le coup d’envoi officiel de cet examen a été donnée par le wali au lycée Hamki-Idir. 73 centres d’examen ont été dotés de toutes les commodités. Lors de cette symbolique cérémonie du lancement officiel de ces épreuves, le wali a insisté sur la mobilisation de tous les moyens humains et matériels nécessaires afin d’assurer le bon déroulement de cette session : transport, eau potable, restauration ainsi que sécurité. Plus de 7.000 personnes, enseignants et administrateurs sont mobilisés pour l’encadrement de cette opération.
A noter que 113 détenus, dont 6 femmes, étaient également au rendez-vous pour l’examen qui leur permettra de rejoindre les bancs de l’université et de s’insérer pleinement dans la société.
B. A.
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Ghardaïa : Une météo des plus clémentes
C’est à partir du CEM Cheikh Dhia Eddine Abdelaziz Ethaminy de Béni Izguène qu’a été donné le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat par le wali de Ghardaïa. 10.197 candidats sont concernés, dont 4.027 concourront en candidats libres, répartis sur 40 centres d’examens. On compte aussi 161 détenus, dont une femme et 10 candidats aux besoins spécifiques, dont 7 paraplégiques et 2 non-voyants auxquelles des conditions adaptées à leurs besoins ont été mis à leur disposition.
Au plan de l’organisation, tout semblait en ordre. Même la météo cette année, du moins en ce premier jour des épreuves, est des plus clémentes. Pour les responsables en charge de la sécurité, il n’est pas question de baisser la garde. Selon un officier de police, des instructions fermes ont été reçues pour se faire le plus discret possible sans jamais laisser passer quoi que ce soit qui puisse perturber les examens. Pour ce qui est des candidats aux besoins spécifiques, des mesures ont été prises pour leur prise en charge dans les centres d’examens où ils bénéficieront de toute l’assistance nécessaire.
K. L.
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Mascara : Des sahraouis passent leur bac
D’un geste symbolique effectué au centre d’examen implanté au CEM Benchaou-Mohamed, situé au chef-lieu de Mascara, le wali a donné le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat. Tout s’est déroulé sans qu’aucun incident ne soit signalé. Ils étaient 16.076 candidats dont 4.400 candidats libres, qui tentent d’obtenir le billet ouvrant droit à l’université. Les candidats où figurent 4 handicapés, 8 non-voyants, 13 étrangers dont 7 Sahraouis, et 160 issus de centres de rééducation. Ils bénéficient des services de 54 psychologues et 54 observateurs. La sécurité est effective par la présence des éléments de la Sûreté de wilaya, laquelle a établi un plan de sécuritaire à travers tout le territoire de compétence et la mobilisation d’un dispositif comprenant de plus de 1.000 policiers.
A. B.
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Mostaganem : Tout est bien organisé
Le coup d’envoi officiel du baccalauréat dans la wilaya de Mostaganem a été donné depuis le lycée Mohamed-Khemisti.
Cette année, ce sont 13.545 candidats, dont 3.963 candidats libres et 76 du centre de rééducation, qui se sont présentés aux épreuves à travers 47 centres d’examen. Une attention particulière a été portée aux élèves en situation de handicap. Parmi eux, une élève atteinte de troubles du spectre autistique, scolarisée au lycée Ben-Guella, prend part à ces épreuves. La direction recense également 4 candidats malvoyants et 10 personnes à mobilité réduite. Tous bénéficient d’un encadrement et d’un accompagnement adaptés à leurs besoins spécifiques.
Y. H.
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Annaba : Dans le vif du sujet
Le coup d’envoi symbolique a été donné hier par le wali aux 16.868 candidats, toutes filières confondues, à partir du lycée Abdelmalek-Bendjedid de la cité du 5 juillet. Les candidats dont 6.477 libres composeront dans 61 centres d’examens lesquels sont encadrés par pas moins de 4.424 surveillants et administrateurs. 19 candidats à besoins spécifiques (12 handicapés moteurs et 7 non-voyants) ont été enregistrés et pour lesquels, toutes les mesures nécessaires ont été prises. Aussi, on compte 175 détenus issus des établissements de rééducation, déterminés plus que jamais à relever le défi. 183 agents entre médecins, infirmiers et psychologues ont été par ailleurs réquisitionnés. L’ambiance qui a prévalu durant la matinée devant certains d’examens, était partagée entre le stress chez quelques candidats, la sérénité et la quiétude chez d’autres.
B. G.