Le Président Abdelmadjid Tebboune fait de l’agriculture la pierre angulaire de son programme économique, visant à assurer la sécurité alimentaire nationale, tout en réduisant la dépendance aux importations.
La production nationale de céréales en Algérie attendue lors de la présente campagne agricole 2024-2025, dont le coup d’envoi au Sud a été donné officiellement avant-hier mardi, est estimée à environ 71 millions de quintaux, selon les objectifs fixés par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Plus précisément, la production de blé devrait atteindre environ 3 millions de tonnes, soit une augmentation de 11 % par rapport à la campagne précédente. La superficie emblavée dédiée aux céréales dépasse 3 millions d’hectares, avec 1,6 million d’hectares pour le blé dur et un million pour l’orge. Cette production record permet à l’Algérie d’atteindre l’autosuffisance en blé dur dès cette présente campagne, en attendant les deux autres objectifs assignés pour la prochaine saison agricole pour l’orge et le maïs. Outre les céréales, l’Algérie a gagné des paris importants dans plusieurs cultures maraîchères et fruitières. Des milliers d’hectares sont cultivés dans des régions comme Oued Souf, Biskra, Adrar, Bechar et d’autres wilayas, produisant ail, oignon, pomme de terre, tomate, piment, poivron, carotte, aubergine, et bien d’autres légumes qui alimentent le marché national et certains sont exportés vers plusieurs pays. L'Algérie a atteint l'autosuffisance en ail en 2023, avec une production estimée à 1,4 million de quintaux. Pour la saison 2023-2024, la wilaya de Mila a enregistré une récolte de plus de 1,63 million de quintaux. Les services agricoles de Mila prévoient une récolte de 1,55 million de quintaux pour la présente saison 2024-2025. De même pour l’oignon ; une surproduction est attendue. Avec les récoltes exceptionnelles actuelles, notamment dans des wilayas comme Saïda, Tiaret et Khenchela, l'Algérie mise sur l'exportation pour réguler le marché et éviter le gaspillage. Des initiatives d'exportation sont en cours de négociations, notamment vers des pays comme la Mauritanie, le Bangladesh, le Sri Lanka et la Tunisie. Concernant la pomme de terre, une progression record en 2025 est constatée avec une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente, passant de 42 millions à 50 millions de quintaux. Cette performance a permis au pays d’atteindre l’autosuffisance dans ce produit de base, grâce notamment au soutien accru aux producteurs pour intensifier la production. Par ailleurs, l’arboriculture fruitière connaît également un essor remarquable. L’Algérie est devenue le premier producteur africain d’abricot. Un record de production d'abricot en 2022, avec 256 771 tonnes récoltées, a été établi selon les données de la FAO. Cette performance a permis à notre pays, l’Algérie, de se classer 1ᵉʳ producteur en Afrique et 4ᵉ mondial, derrière la Turquie, l'Ouzbékistan et l'Iran. Des rendements exceptionnels ont été également affichés pour la pomme au niveau des Aurès. Pour la saison en cours (2024-2025), les prévisions tablent sur une production de 1,364 million de quintaux. La filière agrumicole n’est pas en reste. La production totale d’agrumes en Algérie devrait dépasser cette année les 18 millions de quintaux, selon les prévisions avancées par Mohamed Nadji, président du Conseil interprofessionnel des agrumes (CNIF/Agrumes) en décembre dernier dans un entretien à El Moudjahid. La filière oléicole est également stratégique : la superficie dédiée aux oliviers a presque triplé depuis les années 2000, avec une production annuelle d’huile d’olive d’environ 100 millions de litres, plaçant l’Algérie parmi les leaders mondiaux. La culture des palmiers dattiers, notamment dans les régions sahariennes comme Biskra, El Oued et Ouargla, connaît une croissance spectaculaire. Avec près de 20 millions de palmiers et une production annuelle d’environ 1,32 million de tonnes, l’Algérie est le troisième producteur mondial de dattes, dont la variété «Deglet Nour» représente 70 % de la production. L'Algérie est considérée comme le plus important pays producteur de dattes avec une production moyenne de 9,2 millions de quintaux. En somme, grâce à ces politiques éclairées et à l’engagement du président Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie s’impose aujourd’hui comme un leader africain en matière d’autosuffisance alimentaire. Le pays a non seulement réduit sa dépendance aux importations, économisant 1,2 milliard USD en 2024 grâce à la réduction des importations de blé dur, mais il est devenu un exportateur important de produits agricoles diversifiés, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire régionale et à la diversification économique nationale.
Y. Y.
