Après 3 ans d’instruction judiciaire : L’affaire des 701 kg de cocaïne devant le tribunal criminel

La chambre d’accusation près la cour d’Alger a statué mercredi sur l’affaire de saisie de 701 kg de cocaïne dans laquelle est mis en cause Kamel Chikhi alias «Kamel El-Bouchi», comme annoncé par El Moudjahid, la semaine dernière.
En effet, la chambre d’accusation, après délibérations, a rejeté les demandes de la défense de remise en liberté de Kamel Chikhi et son frère Nacer, en détention depuis 2018, et l’annulation de l’action publique. La chambre d’accusation a par ailleurs décidé le renvoi du dossier devant la chambre criminelle et validé les accusations retenues contre les mis en cause. Ainsi, le procès pourra être programmé à la prochaine session criminelle auprès de la chambre criminelle du tribunal de Dar El-Beida.
L’instruction judiciaire dans l’affaire de Kamel Chikhi a été clôturée par le juge d’instruction près le pôle pénal financier et économique de Sidi M’hamed. La défense des accusés avait déposé une requête auprès la chambre d’accusation à la cour d’Alger mettant en avant les rapports des commissions rogatoires n’ayant relevé aucune preuve impliquant leurs clients. Des commissions rogatoires ont été délivrées par le juge d’instruction près le pôle judiciaire spécialisé chargé de l’instruction judiciaire, à l’époque, vers plusieurs pays, notamment le Brésil et l’Espagne. Six personnes sont poursuivies dans cette affaire dont les faits remontent au 26 mai 2018, suite à la saisie au port d’Oran, par un détachement de l’ANP, de 701 kg de cocaïne, dissimulée dans des quartiers de viande importée du Brésil par Kamel Chikhi. Ainsi, lui, ses deux frères, l’un de ses associés, son directeur commercial et l’un de ses agents exerçant au port d’Oran vont être déférés devant le tribunal criminel pour «constitution d’une organisation criminelle dans le but d’importer, de commercialiser et de distribuer de la drogue» et pour «blanchiment d’argent». Kamel Chikhi a été déjà condamné à 4 ans de prison ferme par la cour de Tipasa dans l’affaire liée à l’obtention d’indus avantages dans laquelle sont également poursuivis un notaire et deux fonctionnaires de la direction les impôts. Il a été également condamné à 4 ans de prison ferme pour trafic d’influence, abus de fonction, perception d’indus cadeaux et corruption liés à ses activités immobilières dans l’affaire de l’ancien P/APC de Ben Aknoun. Dans l’autre affaire des conservateurs fonciers, dans laquelle le chauffeur de la famille de l’ancien DGSN Abdelghani Hamel est impliqué, Kamel Chikhi a écopé de deux ans de prison ferme.
Neila Benrahal

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