66e anniversaire de la mort d’Amirouche et de Si El-Haouès : Vibrant hommage aux Colonels

Un vibrant hommage a été rendu, hier à Tizi Ouzou, aux colonels Amirouche Aït Hamouda et Ahmed Ben Abderrazak Hamouda, connu sous le nom de Si El-Haouès, par la Fondation colonel Amirouche, à l’occasion du 66e anniversaire de leur mort au champ d’honneur, à Djebel Thameur, M’sila.

La cérémonie de recueillement à la mémoire de ces deux figures emblématiques de la guerre de Libération nationale et exemples de résistance acharnée contre l’une des plus longues colonisations des temps modernes tombés au champs d’honneur armes à la main et à la fleur de l’âge a eu lieu en présence d’une délégation représentant le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, des autorités locales, civiles et militaires, à leur tête le wali Aboubakr Seddik Boucetta, le P/APW Mohamed Klalèche, des représentants des organisations de la famille révolutionnaire, de la société civile et de la jeunesse, députés, des P/APC de plusieurs communes de la wilaya et d’une foule nombreuse de citoyens venus de plusieurs localités. Des gerbes de fleurs ont été déposées au pied de la statue du colonel Amirouche, érigée au niveau du carrefour menant aux communes d’Ath Yenni, Yatafène et Iboudrarène. Après la levée des couleurs nationales par des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), la parole a été donnée au président de la commission de la Défense nationale, représentant le président du Conseil de la nation, pour rappeler l’attachement des deux colonels à l’unité nationale et son peuple, à travers leur lutte acharnée pour la libération de tout le territoire national du joug colonial. Les sacrifices consentis par ces deux valeureux colonels et par l’ensemble des martyrs et moudjahidine doivent être considérés, respectés et enseignés pour la génération actuelle et celles à venir qui s’en inspirent en toutes circonstances. Le représentant du président du Conseil de la nation a également rappelé à l’assistance, le profond respect que voue le moudjahid Salah Goudjil aux deux colonels qu’il a eu à rencontrer pendant la guerre de Libération et son insistance à témoigner de leur détermination à lutter jusqu’à la libération de l’ensemble du territoire national. «Amirouche, alors âgé de 29 ans lorsqu’il a endossé les plus hautes responsabilités politiques et militaires pour encadrer l’un des mouvements de libération les plus intenses de l’histoire contemporaine, doit être cette source d’inspiration intarissable aux jeunes d’aujourd’hui pour bâtir leur pays et lui offrir un avenir des plus sûrs», a écrit la fondation Amirouche, dans une déclaration lue devant l’assistance par son porte- parole, Belkacem Boukherouf.
«Son courage, sa vivacité stratégique, sa bravoure et le caractère visionnaire de ses actions ont montré la grandeur d’ Amirouche, profondément attaché au peuple et qui puisait sa force dans la solidarité nationale qui a transformé la lutte armée en une cause commune portée par tous les Algériens, des montagnes de Kabylie jusqu’aux plaines du Sud , a souligné la fondation portant son nom, en ajoutant que «la souveraineté nationale exige que l’on se mobilise tous pour construire un front interne fort, républicains et indépendants de toutes chapelles étrangères à même de permettre à l’Algérie de regagner le concert des grandes nations tant sur le plan diplomatique, géopolitique qu’économique». La fondation, qui rappelle que la commémoration de cette année intervient dans un contexte marqué par «le retour de voies révisionnistes des petits enfants des tortionnaires d’hier», estime qu’il faut rappeler sans cesse à la France ses crimes et les lui faire reconnaître comme des crimes contre l’humanité». Des millions de morts, gazages, la politique de la terre brûlée, les enfumades, les déportations, les évacuations forcés, les viols, les expropriations, les essais nucléaires et bien d’autres faits honteux sont, selon la fondation, «la preuve parfaite de cette colonisation abjecte et dévastatrice».
Tout en appelant les plus hautes autorités du pays à sévir contre tous ceux qui œuvrent pour la division du pays et à semer la haine, la fondation Amirouche, présidée par son fils Noureddine, ancien député, actuellement malade, rappelle que la préservation de l’unité nationale pour laquelle elle œuvre nécessite impérativement la mobilisation de toutes les forces vives de la nation, pour protéger le pays de «toutes velléité déstabilisante». «Nous sommes tous les enfants d’un seul pays, avec notre diversité, nos différences d’opinions, nos oppositions et nos visions parfois contradictoires, et c’est certainement là que nous devons puiser le meilleurs de ce qui peut nous unir», a-t-elle tranché. Cette occasion a été saisie par le fils du colonel Amirouche et la fondation qu’il préside, pour faire part de sa profonde gratitude aux plus hautes autorités du pays, en particulier le président de la République Abdelmadjid Tebboune, «pour le soutien et l’accompagnement qu’ils lui ont été prodigués en ces moments de soins et de convalescence». L’événement a été par ailleurs mis à profit par la fondation Amirouche, pour honorer le président du Conseil de la nation, en reconnaissance de son parcours révolutionnaire et l’intérêt qu’il a toujours porté pour la défense de la mémoire de la Révolution de novembre 1954. Un burnous blanc immaculé a été remis par le petit-fils et la nièce du colonel Amirouche au représentant de Salah Goudjil.

B. A.

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