
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, lundi à Alger, en procédant à l’inauguration de la 55e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA-2024), les progrès qualitatifs réalisés par l'Algérie, ces dernières années, notamment dans le secteur industriel, insistant sur la nécessité de poursuivre les efforts de renforcement et de diversification de la production agricole, pour contribuer à l'autosuffisance et booster les exportations.
Ainsi, l’Algérie a élaboré une stratégie sectorielle de réhabilitation industrielle depuis 2020, en mettant en œuvre un large éventail de mesures de soutien au développement et à l’avancement de la production nationale. Cette stratégie permettra au secteur industriel national de contribuer à hauteur de 10% au PIB de l'Algérie à l'horizon 2027, contre une contribution actuelle de 4,1%. Des avancées remarquables ont été réalisées dans les différentes filières industrielles à la faveur de la mise en œuvre d'une feuille de route du ministère visant à développer les filières industrielles à fort potentiel et le renforcement de la chaîne de valeur dans des secteurs tels que l'agroalimentaire, la sidérurgie, la chimie, la mécanique, le textile, les matériaux de construction et l'industrie pharmaceutique… Le secteur automobile, auquel l’Etat porte un grand intérêt, constitue l’un «des marchés demandeurs» pouvant intéresser l'investissement local mais aussi étranger. Pour atteindre ces objectifs, le président de la République veille sur la création du climat adéquat pour favoriser l’investissement et le développement de l’industrie, via la levée des obstacles et des contraintes sur les projets existants, le renforcement des mécanismes d'accompagnement des entreprises industrielles publiques et privées pour améliorer leur compétitivité et la contribution aux réformes visant à relancer l'actif économique non exploité, l’élimination de la bureaucratie, l’ouverture des banques à l’étranger, la disponibilité du tissu industriel… Une partie de ces réformes vise à améliorer la gouvernance des entreprises publiques, mais aussi à mettre en place un dispositif pour améliorer la gouvernance des groupes publics, notamment avec les contrats de performance. Dans ce sillage, et en visitant le stand du fabricant de produits électroniques et électroménagers Condor, le président de la République a estimé que cette entreprise privée «peut révolutionner le secteur» au regard de la forte demande sur ses produits et de la qualité de ces derniers. Il a salué les efforts de l'entreprise pour la production de compresseurs de réfrigérateurs, dont environ 3 millions d'unités sur une production totale de 4,5 millions d'unités seront destinés à l'exportation, selon les explications fournies sur place.
Diversifier la production agricole, augmenter la productivité
L’Algérie a réalisé des progrès spectaculaires en faisant du secteur agricole un moteur essentiel de la croissance économique et veille, à travers des actions concrètes, à diversifier la production agricole, augmenter la productivité des sols et des cultures, optimiser les rendements, valoriser le facteur eau et renforcer la résilience face à la crise climatique. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé l'importance de la filière céréalière pour réaliser la sécurité alimentaire du pays, soulignant que l'Algérie est capable, aujourd'hui, grâce à ses potentialités et ses atouts, de réaliser son autosuffisance alimentaire d'ici 2024-2025. «Nous ne sommes pas très loin d'atteindre notre indépendance alimentaire. Quelques étapes encore à franchir et nous y parviendrons sûrement et sans contrainte. Nous accéderons à l'autosuffisance d'ici 2024-2025», a déclaré le Président Tebboune dans son allocution prononcée à l'ouverture des travaux des assises nationales de l'agriculture, soulignant que l'indépendance de la décision politique des pays est tributaire de la garantie de leur sécurité alimentaire. Sur ce fait, le taux de couverture des besoins alimentaires par la production nationale a atteint 75 %, a indiqué le président de la République, ajoutant que le secteur de l'agriculture emploie actuellement plus de 2,7 millions de travailleurs.
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Le Chef de l’éTat veut atteindre 2,5 à 3 millions de tonnes de graines oléagineuses
Au stand du groupe Cevital, le président de la République a souligné la nécessité d'atteindre une production nationale de graines oléagineuses de 2,5 à 3 millions de tonnes, ce qui permettra, a-t-il dit, d’éliminer les entraves à l'exportation et d’ouvrir les portes de l'exportation vers les pays voisins et le reste du monde, relevant que le groupe contribue à la fourniture d’aliment de bétail. Au niveau du stand de l'établissement central de construction relevant de la direction des fabrications militaires du ministère de la Défense nationale, le président de la République a invité cet établissement à participer à la réalisation du village minier prévu à Gara Djebilet (Tindouf) en vue d'accompagner la concrétisation de ce projet stratégique. Avant de visiter les stands, le président de la République a écouté un exposé présenté par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, M. Tayeb Zitouni, sur les premiers résultats de la politique nationale de promotion des exportations dans le cadre de la vision 2020-2030. Il a également écouté un exposé sur l'évolution de la Foire internationale d'Alger au cours des dernières années. Le président de la République a ensuite visité le stand turc, en présence du vice-président de la République de Turquie, M. Cevdet Yilmaz, dont le pays et l'invité d'honneur de cette édition, organisée sous le haut patronage du président de la République, sous le thème «une passerelle d'échanges et d'opportunités de partenariat et d'investissement». Le président de la République s'est, par la suite, arrêté au stand de l'Etat de Palestine, où il a reçu des explications sur les industries palestiniennes, notamment concernant la société pharmaceutique Beit Jala, fondée en 1944, avant de visiter le stand de la République sahraouie, puis celui de l’Italie, où il a salué les investissements des entreprises italiennes en Algérie, citant en particulier le projet de production de céréales dans le Sud. Par ailleurs, il est à rappeler que depuis sa création en 1964, la Foire internationale d’Alger constitue un lieu de rencontre et de convergence privilégié pour les opérateurs économiques algériens et étrangers et est devenue au fil de ses éditions un rendez-vous économique national et international incontournable. La FIA joue un rôle stratégique de vitrine de l’économie nationale en présentant aux partenaires étrangers le potentiel économique algérien en matière de production et d’exportation. Cette forte présence des entreprises internationales à cet évènement, chaque année, démontre leur l’intérêt pour le marché algérien et leur volonté de développer leurs réseaux d’affaires et d’investissement avec la partie algérienne dans divers secteurs d’activités.
Kafia Ait Allouache
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- Partenariat algéro-turc
Un climat d’investissement favorable
L'Algérie et la Turquie affichent une volonté commune de renforcer leurs relations et d'élargir et d'approfondir leur coopération dans divers domaines, d'autant que les deux pays partagent les mêmes points de vue et positions sur de nombreuses questions et dossiers géostratégiques, mettant leurs relations de partenariat sur la bonne voie pour atteindre l'excellence. C'est dans cette perspective, que la Turquie est présente cette année en tant qu'invité d'honneur, à la 55e édition de la Foire internationale d'Alger. En effet, selon le parlementaire et expert en économie, le professeur Abdelkader Berrich, «la participation de la Turquie comme invité d'honneur de la 55e édition de la Foire internationale d'Alger témoigne de la profondeur des relations et de la coopération entre l'Algérie et la Turquie». Il souligne que la présence d'une délégation turque de haut niveau conduite par le vice-président de la République de Turquie, outre la tenue du forum des affaires algéro-turc, constitue une preuve de plus que les relations et le partenariat entre l'Algérie et la Turquie sont sur la bonne voie. Berrich a également mis en avant la profondeur des relations historiques et culturelles et la convergence de vues et de positions des deux pays sur de nombreuses questions et dossiers géostratégiques, notamment la question palestinienne. Il a également relevé le développement continu des relations économiques et des échanges commerciaux entre les deux pays, rappelant que le volume des échanges commerciaux dépasse les 6 milliards de dollars et prévoit d'atteindre 10 milliards de dollars dans deux ans. L’expert a souligné la présence en force de la Turquie dans l'investissement direct dans des domaines stratégiques, ce qui confirme les bonnes relations, construites sur la base d'un partenariat gagnant-gagnant, d'autant plus que l'environnement d'investissement en Algérie est ouvert, et offre des facilités dans divers domaines et secteurs, tels que les secteurs agricole, industriel, le textile, et les énergies renouvelables entre autres. La Turquie, qui voit en l’Algérie un marché prometteur et vaste du point de vue commercial, œuvre aussi à attirer davantage de touristes algériens et stimuler ainsi son secteur touristique. De son côté, l'expert en économie Nabil Djemaâ affirme l'existence d'une volonté commune entre l'Algérie et la Turquie de renforcer les relations bilatérales et d'élargir la coopération dans divers domaines, mettant en avant, dans ce contexte, la stratégie adoptée pour promouvoir les investissements et renforcer les échanges dans le but d’augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays pour atteindre la valeur de 10 milliards de dollars. Le même expert estime que de nombreuses entreprises turques présentes sur le marché algérien, opèrent dans les domaines de la construction, de l'industrie, du textile et autres domaines, ajoutant que la Turquie dispose de grandes entreprises et d’industries très développées et que même les produits turcs sont devenus compétitif en Europe avec des prix bas et une qualité incontestable. L'intervenant a également jugé important de développer des partenariats dans tous les secteurs et de rapprocher les entreprises algériennes de leurs homologues turques selon la règle gagnant-gagnant, notamment avec la présence d'une législation et d'un arsenal juridique qui permet d'améliorer le climat des affaires en Algérie.
Salima Ettouahria
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- Forum d’affaires algéro-tchèque
Les opportunités d’investissement mises en avant par la CACI
Le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Kamel Hamni, a appelé, hier à Alger, la communauté d’affaires tchèque à investir en Algérie, en mettant en avant le climat des affaires «propice» au développement d’un partenariat économique profitable aux deux pays. Dans son allocution de bienvenue, présentée à l’occasion du forum d’affaires algéro-tchèque, en présence de l’ambassadeur de la République tchèque à Alger, Jan Czerny, et du vice-président de la chambre de commerce tchèque, Radek Jakubsky, M. Hamni a souligné la disponibilité de la CACI à «renforcer» la coopération économique et commerciale entres les entreprises des deux pays, notamment à travers l’organisation de voyages d’affaires et de rencontres entre les hommes d’affaires algériens et leurs homologues tchèques. Il a estimé que ce forum, tenu en marge de la 55e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA 2024), constitue un pas supplémentaire dans la coopération. Outre l’importance du partenariat commercial, M. Hamni a insisté sur l’intérêt de développer des investissements directs en Algérie, en mettant en avant les avantages et les facilitations offertes aux investisseurs étrangers. De son côté, le vice-président de la Chambre de commerce tchèque, Radek Jakubsky, a relevé les opportunités pour l’Algérie d’investir dans son pays qui représente «une porte d’entrée vers le marché européen». Pour sa part, l’ambassadeur tchèque a évoqué les liens historiques entre les deux pays, en soulignant le rôle de la diplomatie économique qui oeuvre pour développer davantage cette coopération bilatérale, notamment à travers la participation continue aux foires qui constitue, selon lui, l’une des étapes concrètes pour le développement de relations privilégiées avec l’Algérie. Présent à ce forum, le secrétaire général du ministère tchèque de l’Industrie et du Commerce, Valdimir Mana, a exprimé le souhait de son pays de développer la coopération dans des secteurs stratégiques tels l’énergie, les mines, l’agriculture, l’économie de la connaissance et l’agriculture. «Nous devons renforcer davantage la promotion commerciale et économique bilatérale en s’appuyant sur de nombreuses expériences réussies des entreprises tchèques sur le marché algérien», a-t-il affirmé, ajoutant que son pays considère l’Algérie comme l’un des partenaires commerciaux les plus prometteurs en Méditerranée.