
Les travaux du ICT Africa Summit 2025 se sont ouverts hier au Palais des expositions, des Pins Maritimes à Alger, avec la participation de plus de 150 exposants, des leaders de l’industrie numérique et des start-up innovantes, en présence de nombreux membres du gouvernement.
Cet événement majeur, axé sur les enjeux stratégiques du numérique et de l’innovation sur le continent africain et placé sous le thème «Déverrouiller les horizons numérique», mettra l’accent sur la manière dont les technologies digitales peuvent stimuler la croissance économique, le développement durable et la transformation sociale sur le continent. Les échanges se répartiront sur quatre forums, à savoir «E-Gouv», axé sur la transformation numérique des administrations publiques, «Pétrole et gaz» qui explorera les innovations technologiques dans le secteur énergétique, «Santé et Pharma» qui mettra en avant les avancées numériques dans le domaine de la santé et le forum «IT Aéroportuaire» qui se penchera sur les solutions technologiques améliorant l’expérience des voyageurs et les opérations aéroportuaires. S’exprimant à cette occasion, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a mis en avant, d’emblée, les efforts de l’Algérie visant à améliorer la qualité de vie des citoyens en s’engageant dans le développement des nouvelles technologies et en incarnant le développement numérique. Le ministre a fait savoir que face à la concurrence féroce pour conquérir les clés de la technologie et du savoir et à la recherche accélérée de solutions intelligentes et efficaces pour améliorer la qualité de vie des citoyens, «l’Algérie a défini une stratégie basée sur plusieurs piliers, dont le plus important est l’investissement dans l’élément humain, en proposant des programmes de formation de pointe qui incluent l’intelligence artificielle, le big data et la cybersécurité. Dans ce même ordre d’idées et poursuivant son allocution, Zerrouki a rappelé que l’Algérie œuvre également à promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat numérique, avec la création de centres de compétences wilayas, dans le but de renforcer les compétences et de transformer les idées en projets. Et ce, à travers le soutien aux micro-entreprises, en plus de développer l’infrastructure numérique. Concernant le développement de cette infrastructure numérique, qui constitue l’un des aspects les plus importants de cette stratégie, Sid Ali Zerrouki a salué les efforts du groupe Algérie Télécom dans l’extension du réseau de fibre optique. Un acquis qui a permis au nombre de ses abonnés de dépasser le seuil des deux millions. Le même responsable a, d’autre part, évoqué la technologie de la 5G, qui sera lancé au cours du second semestre de cette année et qui contribuera à la création de 5.000 emplois directs et à l’instauration d’une nouvelle dynamique économique.
La voie à des partenariats stratégiques en Afrique est ouverte
Prenant la parole, le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine El Mahdi Oualid, a affirmé qu’en vue d’accompagner les efforts de l’Etat pour mettre en œuvre le développement numérique, 15 centres d’excellence seront lancés dans diverses spécialisations, à l’instar de ceux liés à l’économie numérique. Pour sa part, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a souligné l’importance de la complémentarité entre les différents secteurs concernés par le développement numérique, afin de mettre en œuvre la vision nationale dans ce domaine. Mettant à profit cette opportunité, le Pdg du groupe Algérie Télécom, Khaled Zerat, a affirmé, de son côté, que la numérisation est une nécessité stratégique pour la souveraineté technologique et l’intégration continentale. Zerat a estimé que « le fait que cet événement soit organisé par l’Algérie est l’expression même de notre ferme engagement selon lequel la voie de la numérisation n’est plus une option temporaire, mais plutôt une nécessité stratégique pour la souveraineté technologique nationale et un pilier fondamental pour parvenir à l’intégration continentale dans un monde régi par les données et la technologie». Il a, notamment ajouté que la numérisation ne se mesure pas au nombre d’applications, mais à sa capacité à améliorer la qualité de vie, à réaliser la justice dans l’accès au savoir et aux services, et à créer de la valeur économique, soulignant au passage le rôle du Groupe Algérie Télécom en tant qu’acteur pivot et accélérateur de la transformation numérique. Khaled Zerat a expliqué que le groupe s’efforce de fournir un environnement approprié aux start-up et d’accompagner les institutions publiques dans la mise en place d’une infrastructure numérique souveraine ouverte aux partenariats. Enfin, le même responsable a mis en exergue l’importance de ces événements dans la construction d’alliances institutionnelles qui placent notre continent, au cœur des politiques numériques et ouvrent la voie à des partenariats stratégiques pour mettre en œuvre des projets ayant un impact notoire dans la santé, l’éducation, les transports et l’autonomie gouvernementale.
S. K.