L'équipe nationale s'est inclinée, hier, face à la Suède en amical à Solna, par quatre buts à trois. Durant cette rencontre, les Verts sont passés par toutes les situations. Quasi naufragés après une heure de jeu, ils vont sortir la tête de l'eau petit à petit et manqueront d'un cheveu l’égalisation.
Si, au coup d'envoi de la partie, l'équipe nationale donnait l'impression de bien occuper le terrain et de tenir, grâce à un bloc haut, en respect la Suède, cette dernière profitera des temps faibles des Verts, pour opérer sur des contres. À chaque accélération, la défense algérienne paraissait débordée. Mandi et Bensebaïni étaient sur les dents, mais on sentait qu'ils n'allaient pas résister longtemps. L'absence de soutien du milieu de terrain a fait que le poids du match leur est tombé dessus. Et comme souvent en pareils cas, ils vont finir par céder. Et deux fois plutôt qu'une. Véritable poison aux avant-postes, Ken Sena va frapper deux fois, permettant à la Suède de rejoindre le vestiaire pour la pause citron avec une confortable avance de deux buts à zéro. Certes, dans le jeu, l'Algérie n'a pas été médiocre au point de croire que ce n'est pas cher payé. Mais il a manqué aux Verts de la solidité dans les deux compartiments et plus de présence devant les buts adverses, pour prétendre inquiéter un tant soit peu Johansson. La preuve, la première véritable occasion de l'Algérie est intervenue à la 43e minute. Aouar a vu sa reprise de volée déviée in extremis en corner. C'était chaud. Mais pas assez pour prétendre à un meilleur score à la mi-temps. La situation des Verts ne va pas en s'améliorant en seconde période. Le même Sema, qui avait donné du fil à retordre à l'arrière-garde algérienne, va enfoncer le clou sur penalty après une erreur monumentale de Mandi sur un vis-à-vis (50’). Un quart d'heure plus tard, Anton Salétros inscrit le 4e but suédois et jette un véritable froid sur une équipe algérienne invaincue depuis 11 matches. À 4-0, un sursaut d'orgueil était plus qu'exigé si l'Algérie ne veut pas repartir avec une valise de Solna. Cette réaction finira par arriver. Ismaël Bennacer d'une frappe rageuse sonne la révolte algérienne (4-1) à la 64e minute. Huit minutes plus tard, c'est l'entrant Benzia qui profite d'un débordement de Bentaleb sur le côté gauche, pour pousser le ballon au fond des filets (4-2). Loin d'être un feu de paille, la réaction algérienne va s'étendre sur la deuxième mi-temps. À la 77e minute, Baghdad Bounedjah manquera l'immanquable sur un service sur un plateau de Benzia. La reprise de l'attaquant algérien avait butté sur le torse de Johansson qui aura réussi un arrêt inouï. Ce n'était que partie remise, puisque quelques minutes plus tard, Nabil Bentaleb va réduire le score à 4-3 sur penalty. Ne s'arrêtant pas là, les Verts vont continuer à pousser la Suède dans ses derniers retranchements et ratent de très peu l'égalisation à deux reprises, notamment sur cette tête de Baghdad Bounedjah dans les arrêts de jeu. Le score en restera là. L'EN a finalement perdu après une série de 11 matches sans défaite, mais sa réaction dans la dernière demi-heure a presque effacé une heure de jeu cauchemardesque.
A. A. A.
