Représentations au niveau des instances sportives internationales : La diplomatie sportive algérienne passe à l’action

"La diplomatie sportive". Une expression qui revient régulièrement, ces derniers temps, dans les discours des plus hauts dirigeants du sport au pays. Vraisemblablement, l'Algérie a décidé de reprendre son droit et d'investir les différentes structures internationales. La quasi absence des représentants algériens au niveau des organisations sportives internationales, la dernière décennie, a eu un impact dévastateur sur les intérêts du pays dans ce secteur, notamment en terme de résultats, d'organisation des grandes compétitions où encore dans l'attribution des différentes subventions et autres bourses de formation au profit des athlètes et des techniciens. Ce recul constaté a bénéficié aux représentants d'autres pays, dont certains n'ont pas hésité à s'attaquer aux intérêts de l'Algérie. Ainsi, le mot d'ordre a été donné. Désormais, toutes les Fédérations algériennes sont sommées de faire tout leur possible pour intégrer les différentes commissions des instances internationales et de s'impliquer activement dans leur gestion. Le mandat olympique 2025/2028 doit marquer le retour en force de l'Algérie au niveau des différentes organisations sportives internationales. Le projet est déjà bien lancé, avec comme chef de file, Mustapha Berraf. Ce dernier a été reconduit à la tête de l'association des Comités olympiques nationaux. Il est par ailleurs même au comité exécutif du CIO. Le premier responsable du secteur n'est pas en reste. L'actuel ministre des Sports et président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi a intégré le comité exécutif de la CAF par acclimatation. Le président du Comité olympique algérien, et ex-MJS, Abderrahmane Hammad ne ménage pas ses efforts non plus dans ce sens. Le médaillé de bronze des JO de Sydney 2000 a intégré le bureau exécutif de l'ACNOA et a été installé à la tête de la zone 1 au niveau continental. D'autres responsables du mouvement sportif national n'ont pas tardé à s'engager aussi dans le projet. Depuis le début de l'année, plusieurs personnalités sont parvenues à rejoindre des structures internationales, continentales et régionales. Le président de la Fédération algérienne de cyclisme et secrétaire général du COA, Khireddine Barbari a été nommé délégué africain auprès de l'Union internationale de cyclisme. Le président de la Fédération algérienne de sport équestre, Fouzi Sahraoui a rejoint le conseil d'administration de l'Union arabe d'équitation. De son côté, le premier responsable de la Fédération algérienne de kick-boxing et des sports de combat, Ali Amara, a été élu vice-président de l'Union arabe de la discipline. Pour sa part, le patron de la Fédération algérienne d'athlétisme, Yacine Louail, a fait son entrée dans le bureau exécutif de l'Union arabe. Par ailleurs, Mahdi Oucif, président de la Fédération algérienne de basketball a été élu à l'Union arabe. Une semaine auparavant, Abderrahmane Ziad, désigné à la tête de la Commission africaine de basketball 3X3, zone 1. Pour sa part, Kamel Saidi, président de la Fédération algérienne d’haltérophilie a été élu, hier à l’ile Maurice, au bureau exécutif de la Confédération africaine de la discipline. En judo, Yacine Sellini a été nommé président de la Commission d'organisation des compétitions au niveau de la Confédération africaine, alors que le Dr Hamid Chaâlal a hérité de la présidence de la commission médicale de l'Union arabe. Néanmoins, la palme d'or revient à la Fédération algérienne d'escrime. Celle ci s'est taillée la part du lion en parvenant à placer 29 de ses membres, tout staffs confondus, dans les différentes structures internationales, continentales et régionales. Désormais, la diplomatie sportive algérienne est en marche.

R.M.

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