JS Kabylie, éliminés en Coupe d'Algérie, distancés en championnat, en difficulté en Ligue des Champions : les Canaris au ras du sol !

Cet été, après une éclatante victoire des Canaris face à l'US Monastir à Sfax (3-0), en Ligue des Champions d'Afrique (CAF CL), beaucoup entre voyaient  dans cette équipe de la JSK les prémices d'une saison prometteuse.

Trois mois après, cette même équipe n'est plus que l'ombre d'elle-même. Éliminée en Coupe d'Algérie, distancée en championnat (9e, 15 points) et en difficulté en Ligue des champions (une défaite, un nul), les Canaris sont en train de vivre un crash brutal. Le scénario a un air de déjà-vu. Comme la saison passée, la JS Kabylie s’est arrêtée bien trop tôt en Coupe d’Algérie, victime encore une  fois de l’USM El Harrach. Un seizième de finale marqué par la prestation XXL de Faouzi Chaouchi, impérial sur sa ligne et véritable mur face aux tentatives de son ex-équipe. Une élimination douloureuse, presque humiliante pour un vice-champion d’Algérie censé afficher un autre visage. Mais au-delà du simple accident de parcours, cette sortie prématurée révèle un malaise bien plus profond. La JSK n’a plus gagné depuis six matches, toutes compétitions confondues. Une série noire ponctuée de défaites lourdes de sens face au CSC et à l’USMA en championnat, contre Al Ahly en Ligue des champions. Des revers qui exposent crûment les limites actuelles d’un collectif en panne d’idées et d’un entraîneur, Josef Zinnbauer, visiblement à court de solutions. Pourtant, difficile d’incriminer le manque de moyens. Le club a consenti un effort financier conséquent, avec une hausse du budget estimée à 39 %, afin de bâtir un effectif à la hauteur de ses ambitions. Sur le papier, la JSK avait tout pour franchir un cap. Sur le terrain, elle régresse. Les signaux d’alerte se multiplient. En interne, des échos persistants évoquent un vestiaire fracturé, un climat délétère et un staff qui aurait perdu la main sur son groupe. Autant de fissures qui finissent par se traduire sur le rectangle vert, où l’équipe donne l’impression d’évoluer sans boussole, ni révolte. Aujourd’hui, la réalité est brutale. Neuvièmes au classement, hors course en Coupe d’Algérie et déjà sous pression en Ligue des champions, les Canaris flirtent dangereusement avec la saison blanche. À ce rythme, l’exercice 2025-2026 menace de tourner au fiasco. Il reste du temps, certes, mais plus beaucoup de crédit. Le redressement devra être rapide et ferme. Et il passera inévitablement par une autocritique sincère des principaux acteurs. Car dans ce naufrage annoncé, joueurs et entraîneur portent la responsabilité première. À eux désormais de trouver les ressorts pour relancer une machine avant que la saison ne s’échappe définitivement.

A. A.A.

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