Regard : Le savoir à l’heure des formes et des couleurs

Les élèves se préparent pour la rentrée scolaire 2020/2021. La course pour l'achat des fournitures scolaires a déjà commencé en ce début du mois de septembre. Ce genre de commerce fait le bonheur des vendeurs à la sauvette qui se lancent dans ce créneau juteux, au même titre que les kiosques, les librairies et autres rayonnages qui «sentent» le retour aux bancs de l'école. Le marché des articles scolaires, une fois de plus, surprend, voire épate les bambins, avec l'entrée en lice de nouveaux modèles de trousses, gommes, taille-crayons, stylos, crayons, règles, présentés sous plusieurs formes, allant des escarpins, à la cigarette, a ou encore au baume à lèvres, et bien d'autres trouvailles de toutes les couleurs attrayantes et amusantes pour les écoliers.
Il faut dire que les importateurs, tout comme les producteurs de ces articles, misent chaque année sur de nouvelles formes et couleurs, bref beaucoup d’imagination et de la création, pour capter l'enfant et satisfaire sa curiosité. Ces articles, en fait, attrayants, ne sont pas sans danger tant en terme des matières utilisées ou de l'aspect extérieur de ces derniers, susceptibles de détourner la concentration de l'élève, jusqu’à même distraire. La motivation, facteur d'assimilation et de réussite est détournée, pour se concentrer sur le superflu.
Aujourd'hui, l'imagination des producteurs peut s'avérer être préjudiciable, d'autant plus que les élèves
sont accrocs aux couleurs et aux formes, ce qui va se répercuter sur son degré d'assimilation et d'apprentissage. L'élève, à cet âge est porté sur les couleurs et les décorations envoûtantes, au magnétisme sûr et avéré sur les enfants, qui risquent d'influer sur la scolarité de l'apprenant à travers une démotivation de ces derniers concernant les cours prodigués.
Une psychologue affirme que qu'à cet âge, l'enfant se concentre sur les couleurs et les formes, avant toute autre chose.
«Beaucoup d'articles scolaires, de par leur apparence, se transforment carrément en jouets. Résultat : l'élève est détaché de l'ambiance scolaire. Ainsi, les stylos, les taille- crayons et autres deviennent moyens de divertissement, par excellence première, peu importe le lieu où l'on s'adonne à cette activité. Résultat : L'enfant affiche un désintéressement, allant jusqu'à un rejet pur et simple de son instituteur et de l'école».
Une enseignante, dans le même sens, soulignera en substance : «Il est difficile de capter l'intérêt de l'élève avec le cartable et ses accessoires qui transforment les classes en salles de jeu. Nous avons des difficultés à intégrer les élèves, dans l'ambiance des cours, avec les trousseaux scolaires, arc en ciel et aux formes diversifiées qui déstabilisent les élèves».
L'industrie des articles scolaires a connu, par rapport, aux années précédentes, une véritable révolution, avec de nouvelles tendances qui misent sur les couleurs et les formes afin d'élargir la base des consommateurs et des gains. Un changement qui n'est pas sans conséquence, non seulement sur les budgets des familles, mais aussi sur le rendement des élèves, à l'école.
S. D.

Multimedia