
À l’approche de la campagne de moisson-battage, la wilaya de Tlemcen se prépare à une saison agricole fructueuse. Selon les prévisions des services agricoles, une production globale de plus de 176 600 quintaux de céréales est attendue pour cette saison. Cette estimation, rendue publique par Kamel Othmani, chef du bureau d’organisation de la production et de l’appui technique, reflète les efforts déployés par les agriculteurs et les autorités locales pour optimiser le rendement des cultures céréalières.
La moisson, qui débutera au courant du mois de juin, devrait permettre la récolte de quelque 47 204 quintaux de blé dur, 33 082 quintaux de blé tendre, ainsi que 94 518 quintaux d’orge, une culture qui occupe une place importante dans l’agriculture locale. L’avoine n’est pas en reste, avec une production estimée à 1 825 quintaux, tandis que de petites surfaces ont également été consacrées à la culture du triticale, une céréale hybride encore peu répandue dans la région.
Au total, 68 300 hectares ont été emblavés cette année à travers la wilaya. L’orge domine largement avec une superficie de 42 920 hectares, suivie par le blé dur qui couvre 16 065 hectares, tandis que le blé tendre s’étend sur 7 708 hectares. L’avoine, pour sa part, a été semée sur 1 604 hectares, et le triticale sur 2 hectares seulement. Sur cette superficie globale, plus de 22 000 hectares sont programmés pour la moisson à court terme.
Pour mener à bien cette campagne, les autorités agricoles ont mobilisé un arsenal logistique conséquent. Pas moins de 336 moissonneuses-batteuses seront mises en service, appuyées par un parc impressionnant de plus de 5 000 tracteurs et divers équipements agricoles modernes, afin d'assurer un déroulement fluide et rapide des opérations de récolte.
Côté infrastructure de stockage, la wilaya s’est dotée de moyens solides. Vingt et un points de collecte affiliés à la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Tlemcen sont prêts à accueillir la production, avec une capacité totale estimée à 2,03 millions de quintaux. En complément, huit centres de stockage intermédiaires récemment mis en service viennent renforcer le dispositif. Chacun d’eux est capable d’absorber jusqu’à 50 000 quintaux, permettant ainsi de mieux répartir les volumes et d’optimiser la conservation des récoltes.
Cette campagne s’inscrit dans un contexte où la sécurité alimentaire reste une priorité stratégique. Les autorités locales misent sur une gestion rigoureuse, un encadrement technique renforcé et une modernisation progressive des moyens de production pour améliorer durablement les rendements agricoles dans la région.
A. M.