
Les manuscrits anciens représentent une valeur tant historique qu’artistique et des rencontres ont de tout temps été consacrées à ce domaine. Des manuscrits sont conservés dans des bibliothèques privées. On peut citer la bibliothèque de manuscrits de la famille Ben Naoum, un trésor hérité de la tribu Ouled Sidi Ahmed Ben Ali El Husseini, située dans la plaine de Ghriss à Mascara. Cette collection précieuse comprend 35 manuscrits, dont 26 exemplaires originaux et 9 reproductions sur papier, couvrant des thèmes variés tels que les correspondances, les contrats, les notes savantes et les sermons religieux. Des informations ont d’ailleurs été données, lors du Ramadhan dernier par Salah Eddine Ben Naoum, professeur à l’Université de Mascara, lors d’une rencontre cons&crée à ce thème.
La bibliothèque se distingue également par une riche collection de livres anciens et rares, incluant 19 ouvrages imprimés en lithographie, deux cartes géographiques datant de plus d’un siècle, ainsi qu’une édition de El Bassair, le journal de l’Association des Oulémas Musulmans Algériens, datant de 1948. S’ajoutent à cela sept documents d’archives et 16 photographies originales représentant des villes et des figures emblématiques de l’Algérie. Il y a aussi la richesse des manuscrits religieux conservés dans cette bibliothèque, notamment plusieurs Corans anciens importés de l'Orient islamique à l’époque ottomane, ainsi que des manuscrits rares et inédits. Parmi ces joyaux figurent As-Sullam El-Murawnaq, un ouvrage de logique signé par l'imam El-Akhdari, et Noudhm El-Majradiya, dédié aux sciences du Coran. Le plus ancien manuscrit recensé remonte à 1653, aux côtés d’écrits de savants tlemcéniens tels que Ahmed Ben Mohammed El- Harshawi Ennadroumi et Ibn Rahal El-Tlemceni.
A. M.